BIP! BIP! BIP!
Un énorme vacarme envahit mes oreilles. J'ouvris avec difficulté les yeux pour regarder ce qui pouvait bien me déranger durant mon sommeil. Au fur et à mesure que je me réveillais, le son devenait de plus en plus fort et énervant. Je réalisai alors, que cet affreux bruit était en réalité mon cadran. Je l'avais mis au maximum pour être sûre et certaine que je me réveillerais ce matin. J'étendis mon bras et l'éteignis en grognant. Je me levai et marchai comme un zombie jusqu'à mon garde-robe. Je mis un short de sport noir, accompagné d'un t-shirt col en 'V', vert. Je me fis un chignon en descendant doucement au rez-de-chaussée, mis mes Converse et sortis dehors.
J'arrivais vers le point de rencontre quand je vis Dimitry au loin qui parlait avec Sabrina. Étonnée de la voir ici, je m'arrêtai net. Une mauvaise impression se nicha alors au creux de moi. Je me remis néanmoins en chemin. C'était moi et non elle qui avait rendez-vous avec lui. Je marchai à grandes enjambées pour arriver le plus vite possible. Alors que j'étais presque rendue, Sabrina repartie rapidement d'où elle était venue. Tant mieux! Tout ça était étrange, mais comme j'étais excitée d'être avec Dimitry, je n'y pensai plus au moment où je croisai ses magnifiques yeux noisette.
— Salut! Comme tu peux le voir, je me suis levée à temps, dis-je à Dimitry en lui souriant.
Il me regarda d'un air triste, vite chassé par un air fâché avant se s'évanouir pour laisser place à un regard vide. Il hocha simplement de la tête.
— Commençons, marmonna-il, en se mettant à courir.
Surprise par son comportement, je restai plantée là quelques secondes avant de décider de le rattraper pour que nous courions côte à côte. Nous descendîmes vers la plage et prîmes une rue à gauche qui m'était inconnue. Le silence qui s'était installé était inhabituel. Il y avait une lourde atmosphère qui pesait sur mes épaules et semblait m'écraser. Je décidai de briser la glace tant le climat m'était insupportable.
— On dirait que quelqu'un s'est levé du pied gauche ce matin, lui lançai-je pour blaguer.
Il ne me regarda même pas, ses yeux restaient fixés devant lui.
— Tu aurais peut-être mieux fait de rester dans ton lit, comme ça ni moi ni toi n'aurions à supporter l'autre, me cracha-t-il.
J'étais sous le choc. Qu'est-ce qui lui prenait? J'étais terriblement blessée par ces paroles. Mes mains tremblaient et je n'arrivais plus à parler car une boule bloquait ma gorge. Essayant de toutes mes forces de ne pas fondre en larmes, je pris de grandes respirations. Ma tristesse fut vite remplacée par de la colère.
— Alors, pourquoi es-tu ici?
Il se retourna et m'observa. Ces yeux étaient plissés et son regard me fit sentir comme une moins que rien; ce qui me brisa encore plus le cœur. Il s'arrêta et je fis de même.
— La question que je me pose... C'est pourquoi je suis ici avec toi, me dit Dimitry qui montait le ton en me pointant.
Ces mots me firent l'effet d'une gifle. Ne pouvant plus me retenir, je sentis des larmes couler le long de mes joues. Je les essuyai rapidement du revers de la main, ne voulant pas qu'il voit qu'il me faisait cet effet. Avec son attitude, il y aurait vu une victoire. Il me regarda et je vis passer dans ses yeux un éclair de culpabilité vite remplacé par la rage inhabituelle qu'il portait aujourd'hui. Ne pouvant plus supporter toutes ces émotions, ni cette conversation, je partis en courant vers la direction de mon chalet. Je couru sans m'arrêter, les yeux embrouillés de larmes. Les gens me regardaient passer et je voyais dans leurs yeux de la compassion et de l'incompréhension. Je les ignorai, continuant de courir encore et encore pour aller me réfugier dans le confort de ma chambre. J'arrivai enfin devant ma maison. J'entrai à l'intérieur, espérant y voir ma mère. Mais la maison était vide. La seule présence était celle de Weisley, qui se frotta contre ma jambe. Je me penchai pour le caresser, ce qui me calma un peu. Comment avais-je pu croire qu'il changerait? Ce genre de types reste pour toujours comme ils sont. Des salauds. Que j'avais été idiote!

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Limonade
Novela JuvenilJe mis ma main sur son torse. L'empêchant d'aller plus loin. - Ne fais pas ça... Il arrêta d'avancer, mais continua tout de même à caresser mon dos. - Faire quoi? il semblait perdu. - Tu le sais bien, lui répondis-je. - T'embrasser? il semblait é...