Invitations

738 46 5
                                    


    Déçues que le cours soit fini, nous retournâmes, Sarah et moi avec Tristan et Dimitry au magasin « Liquid Dream ». Maintenant rendues, nous devions aller nous changer. Je pris mes vêtement de rechange et entrai dans ma cabine. La fermeture à glissière de la combinaison se trouvait à l'arrière de mon cou et descendait jusqu'au bas de mon dos. Je tentai la descendre, mais j'en étais incapable, elle était coincé.

    — Fichue fermeture éclaire! laissai-je sortir de ma bouche sans le vouloir, suivis de quelques jurons.

    Toc. Toc. Toc!

    — Pascale? Est-ce que ça va? dit une voix qui était sans aucun doute celle de Dimitry avec un soupçon d'inquiétude.

    Mes yeux s'agrandirent comme des billes.

    — C'est... C'est ma fermeture éclair qui est coincée, mais ça va, lui répondis-je embarrassée.

    Le rouge me monta aux joues, mais je me réjouissais du fait qu'il ne pouvait pas le voir.

    — Attends, je vais t'aider.

    Il avait l'intention d'entrer. Il me prenait surement pour une tarée de ne pas savoir comment défaire une fermeture éclair. Mais je me foutais de ce qu'il pensait...

    — Non! Tu ne va quand même pas entrer dans ma cabine! C'est privé! Lui indiquais-je, paniquée de me retrouver dans un endroit si petit avec lui.

    J'étais face à la porte et elle s'ouvrit sur Dimitry. Je lui avais pourtant dit de ne pas entrer.

    — Sors! lui ordonnai-je.

    Il ne bougea pas d'un poil.

    — Dimitry! Sors! lui répétai-je.

    Était-il devenu sourd ou juste plus imbécile?

    — Fais juste te retourner, je vais décoincer ta fermeture éclair.

    Il mit les mains en l'air comme le faisait les suspects pour prouver qu'ils n'avaient pas d'armes.

    Je n'allais certainement pas lui laisser une chance de me toucher.

    — As-tu souvent la chance de tripoter tes élèves qui ont des fermetures éclairs défectueuses? lui demandai-je.

    — Tu es impossible. Tu sais que je veux seulement la décoincer?... Pour t'aider, me répondit-il, un sourire accroché aux lèvres.

    Il avait l'air de trouver cette situation très drôle. Hum. Ah ah ah... C'était hilarant! Je me roule par terre! J'aimerais, à cet instant, être une autruche et me cacher en me mettant la tête dans le sable.

    — Pourquoi penses-tu que je pourrais tenter de te « tripoter », comme tu dis? ajouta-t-il en fronçant les sourcils.

    — Ne me laisses pas t'expliquer à quel point tu as l'air d'un profiteur, ça prendrait une éternité.

    Je devenais de plus en plus agacée qu'il ne parte pas de ma cabine.

    — Tu ne me connais pas, prononça-t-il sur la défensive.

    — J'en ai assez vu, ripostai-je. Maintenant, sors!

    Dimitry s'avança à ma rencontre. Il me retourna en me prenant les épaules. J'étais figée par son geste inattendu. Je grognai de mécontentement. Il posa ses mains sur moi, pour attraper ma fermeture éclair. Il tira quelques fois et, enfin, elle fut décoincée. Il défit la fermeture, tout en laissant tranquillement ses doigts toucher ma peau, le long de ma colonne vertébrale, ce qui me fit frémir.

LimonadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant