Fiesta

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    Arrivées devant la maison de Tristan, ma sœur cogna à la porte. La maison était immense, entièrement faite de briques rouges avec quelques colonnes blanches sur la devanture, lui donnant un style colonial. Après quelques minutes d'attente, nous entendîmes des pas venir jusqu'à la porte. La musique était tellement forte que nous pouvions l'entendre facilement de l'extérieur de la demeure. La porte s'ouvrit vivement sur un Tristan tout souriant. Il portait une chemise ajustée grise avec des jeans déchirés. Il était plus beau que jamais.

    — Bonjour, nous dit-il en nous tenant la porte pour nous laisser entrer.

    Dès que je mis un pied à l'intérieur, je remarquai que la fête battait déjà son plein.

    Je lui fis un signe de main, tandis que ma sœur lui fit une accolade. Je dois dire qu'elle était très jolie se soir. Elle l'était toujours, mais aujourd'hui, elle était splendide. Elle était habillée d'une longue jupe noire, assortie à une camisole fleurie et avait laissé ses longs cheveux détachés sur ses épaules. Ce qui lui donnait un look un peu hippie. De mon côté, je m'étais fait un joli chignon bas et j'avais mis une robe en jeans, qui m'arrivait un peu en haut des genoux et qui laissait paraître une partie de mon dos. Je continuai de marcher dans cette jolie maison. Je remarquai tout de suite que les parents de Tristan étaient extrêmement riches. Des toiles d'artistes reconnus étaient accrochées sur plusieurs murs et des chandeliers couverts de diamants étaient suspendus sous un grand plafond cathédral. Tout s'harmonisait parfaitement.

    Je me retournai pour lui dire combien sa maison était impressionnante et jolie, mais lui et ma sœur avaient disparus pour aller je ne sais où et pour faire je ne sais quoi.

    — Oh génial, maugréai-je à moi-même, je suis dans une maison que je ne connais pas, entourée de gens que je ne connais pas.

    Je continuai d'avancer vers l'endroit d'où venait la musique. Je regardai autour de moi et remarquai dans le couloir, une table où plusieurs sortes d'alcools étaient présentées avec un choix de plusieurs verres en plastiques. J'entrai dans ce qui devait être le salon et vit un troupeau de jeunes se trémousser sous l'emprise de la musique invitante. Ne sachant pas trop quoi faire, je décidai d'aller me chercher quelque chose à boire dans la cuisine. Je m'arrêtai net quand je vis Dimitry au loin. Il était appuyé sur le comptoir de la cuisine, buvant avec quelques copains, tandis que plusieurs filles étaient accrochées à son bras. Aujourd'hui, j'avais l'honneur de voir le Dimitry-bourreau-des-cœurs. Toutes les filles le draguaient vu son allure et sa popularité. Des filles qui ne devaient pas avoir un très gros QI. Je continuais de l'analyser, quand je sentis des ongles manucurés se planter sur une de mes épaules dénudées. Je lâchai un petit cri en tentant de me dégager, mais la poigne se resserra.

    — Ne perds pas ton temps, il est déjà dans mon champs de vision, me chuchota Sabrina à l'oreille, en insistant sur sa possessivité envers lui.

    Je me dégageai finalement de sa poigne et lui fis face. Quelle poufiasse!

    — Ce n'est pas avec tes artifices et ni avec ta langue de vipère que tu va l'impressionner, lui sortis-je avec une rapidité qui m'étonna, la fusillant du regard.

    Elle me fit un semblant de sourire bienveillant et me siffla:

    — On verra bien.

    Je la vis aller vers Dimitry. Sentant des larmes de rage m'embrouiller la vue, j'accourue à la salle de bain la plus proche. Je me regardai dans le miroir. Je ne faisais pas le poids contre Sabrina, elle avait tout pour plaire et cela m'énervait au plus profond de moi. Je savais une chose, je n'allais pas la laisser faire, ni me laisser atteindre par elle. J'étais ici pour passer de belles vacances. Ne voulant pas m'apitoyer sur mon sort, je sortis de la salle de bain et percutai quelqu'un.

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