Regret

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    Je me réveillai couchée dans mon lit, mon chat recroquevillé entre mes deux bras. Mes cheveux étaient emmêlés et catastrophiques, et mes yeux étaient bouffis dû aux larmes d'hier soir. Je sortis de mon lit, essayant de ne pas réveiller Weasley et marchai jusqu'en bas vers la cuisine. Mon regard dériva sur l'horloge. Je sursautai. Il était terriblement tard, mais même si j'avais dormis très longtemps, j'étais encore exténuée. Physiquement et mentalement.

    Je vis ma sœur dans le salon, qui regardait la télé. J'allais la rejoindre quand le téléphone sonna. Je le pris en passant et répondit.

    — Oui allô? dis-je à travers le téléphone.

    — Pascale? dit ma mère, je croyais que tu dormais encore.

    Je bâillai, n'étant pas encore tout à fait réveillée.

    — Après le dîner, j'irais faire du bénévolat au refuge pour animaux, ajouta-t-elle, tu veux y aller avec moi?...

    Aider les animaux? Bien sûre! Je ferais n'importe quoi pour ces mignonnes petites bêtes qui avaient souvent plus d'humanité que les propres humains, selon moi.

    — Oui, pourquoi pas...Ça va me changer les idées, lui répondis-je, avant de mordiller la peau de mon pouce.

    — C'est bien ce que je me disais, affirma ma mère.

    Après quoi, nous discutâmes un peu avant de mettre fin à cet appel.

    ***

    Nous marchâmes jusqu'au refuge où notre tâche consistait aujourd'hui à faire marcher les chiens qui étaient enfermés toute la journée dans des cages. Nous les faisions marcher dans un sentier qui se trouvait derrière la bâtisse. Le chemin était très joli, des fleurs de toutes sortes poussaient au alentour et de majestueux arbres nous guidaient. Nous eûmes toute une panoplie de chien à faire marcher, passant du Westie au Berger-Allemand. Je m'amusai beaucoup à regarder les chiens, heureux d'enfin sortir de leur cage pour aller jouer dehors. Après en avoir fait marcher plusieurs... en fait, je veux dire, après les avoir tous fait marcher, car nous ne pouvions nous en aller sans que tous ces chiens ne se soient amusés à l'extérieur, nous repartîmes à la maison le cœur léger.

***

    J'étais dans mon lit à essayer de dormir. Je me retournais dans tout les sens, sans trouver de position confortable. Mon chat, qui habituellement était couché sur mon oreiller, était à mes pieds du fait que je n'arrêtais pas de gigoter. Quelques heures passèrent avant qu'enfin, je trouve le sommeil. Un bruit me réveilla durant la nuit. Je tendis l'oreille pour savoir d'où il venait. Le silence s'installa. Je me retournai pour me rendormir, mais dès que je me fus réinstallée, je l'entendis de nouveau. C'était un genre de coup contre ma fenêtre. Ce ne devait être qu'une branche. Un coup plus fort, me fit changer d'avis. Une branche ne faisait pas ce genre de bruit. Je marchai jusqu'à ma fenêtre, prenant au passage un gros livre qui se trouvait sur ma table de chevet, au cas où j'aurais à me défendre. On ne sait jamais... Vaut mieux prévenir que guérir... Tout était sombre à l'extérieur et seule la lumière du porche me permit de voir qui se tenait en bas de ma fenêtre. Dimitry. Il tenait des roches dans ses mains, et les utilisait en les lançant vers ma fenêtre pour attirer mon attention.

    — Que fais-tu au beau milieu de la nuit dans ma cour? murmurai-je à moi-même.

    Lorsqu'il me vit, il me fit signe de descendre. Devais-je le faire? Mon cœur espérait tant le voir, tandis que mon esprit, lui, se rappelait du mal que j'avais eu. Non... Je ne pouvais pas. Le pouvais-je? Hé merde... Je secouai la tête en roulant des yeux, avant de partir en bas pour lui ouvrir. Essayant le plus possible de ne pas faire de bruit, je m'y rendis sur la pointe des pieds. J'hésitai un peu, puis je finis par lui ouvrir la porte.

LimonadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant