Chapitre treize.

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     La fête d'anniversaire de Harry vient de se finir. Il est trois heures du matin. Tout le monde vient de rentrer chez soit. Ils auraient pu dormir ici. C'est vrai. La fête aurait même pu se poursuivre jusqu'à l'aube. C'est vrai. Mais j'ai une surprise pour Harry. Enfin. S'il le veut bien lui aussi. J'en ai parlé à tout le monde. Pas de ce qu'est la surprise. Ça aurait été trop gênant. Mais que j'ai une surprise. Ils ont tous été d'accord pour partir plus tôt. On a donc la maison de Harry pour nous deux. Je suis sobre. En effet. J'ai pas bu une seule goutte d'alcool. Ni touché à une seule cigarette. Ni à de la drogue. Parce que je veux être totalement conscient de ce qu'il va se passer pendant la surprise. Et non vomir comme une merde. Bouclette n'a presque rien bu lui non plus. Je lui ai pourtant dit de profiter de sa soirée. Mais il m'a dit qu'il en profite pleinement comme ça. Et le temps d'un instant. Je me suis demandé s'il n'a pas su. Par je ne sais quel moyen. En quoi consiste ma surprise. évidemment, je lui ai dit qu'il en aurait une.

     On monte se coucher. Il a sa main dans la mienne. Et quand on entre dans sa chambre. Et qu'il me regarde après avoir allumé sa lampe de chevet. Avec ce regard empli de désir. Ses yeux non jamais été aussi sombres. Je le sais. Je sais qu'il a découvert que j'étais prêt. Que je voulais tout cela ce soir. Que je voulais plus qu'une simple fellation. Et ça me fait chaud au cœur. On n'a jamais parlé de quand on voulait faire notre première fois ensemble. Parce que ce n'est pas des choses qui se planifient pour moi. Ça doit se faire naturellement. Par envie. Et non parce qu'on a fixé une date précise avec son copain. Je ne sais pas, au contraire, comment il a su que je voulais cela soit ce soir. Peut-être parce que j'ai mis le jeans moulant qu'il adore ? Celui qu'il m'interdit de porter au lycée parce qu'il sait que d'autres garçons vont mater mes fesses et que c'est quelque chose qu'il ne supporte pas. Je ne suis pas du genre à me laisser contrôler. Surtout par mon petit ami. Je suis libre. Mais je l'ai fait pour Harry. Parce qu'il me laisse parler avec qui je veux. Il me laisse faire ce que je veux. Il ne veut simplement pas que d'autres garçons touchent à moi. Et je ressens la même chose. Donc ça ne me gêne pas de ne pas porter ce jeans au lycée. Peut-être qu'il l'a su parce que j'ai mis plus de parfum que d'habitude ? Peut-être parce que j'ai fait attention à ce que ma coiffure soit sexy tout le long de la soirée ? Parce que je veux être parfait. Que tout soit parfait. Autant parfait que lui l'est. Je l'embrasse donc. J'en ai envie. Oh oui. Il répond à mon baiser. Et nos langues dansent ensemble. Alors qu'il serre fortement mes hanches. Et que je joue avidement avec ses cheveux.

« Chaton... » Il murmure soudainement. Nous stoppant dans notre embrassade. « Tu le veux vraiment ? » « Plus que tout. » Je réponds en souriant. Et en embrassant sa fossette la plus prononcée qui se trouve sur sa joue gauche. Il m'embrasse encore. Accroche mon tee-shirt et me l'enlève. Je fais de même avec le sien. Ses mains descendent de mes hanches pour se placer sous mes fesses. Je comprends le message. Je saute légèrement et enroule mes jambes autour de sa taille. Il avance vers le lit. En m'embrassant. Sauf qu'il doit être trop concentrer sur notre baiser. Parce qu'il ne voit pas que l'on s'approche du lit (moi non plus à vrai dire). Et alors qu'il fait un nouveau pas. Il se prend dans son lit. Il perd l'équilibre. Et mon poids ne doit pas l'aider. Alors on tombe tous les deux sur le lit. On arrête alors de s'embrasser. Et on explose de rire. Parce que l'on est maladroit. On finit par se calmer. Je caresse doucement les cheveux de Harry. Et il sourit. Je ne peux que faire de même. Il me rend heureux. Vivant. Et jamais je ne me suis senti aussi bien. Il m'a aidé à m'ouvrir aux autres. Il est la raison de mon changement. Il m'a rendu meilleur. J'en perds même les mots tellement mon cœur se compresse grâce (ou à cause, je ne sais pas) de l'amour que je lui porte. Mais putain. Je ne le connais que depuis à peine trois mois. Je vais coucher avec lui. Parce que je l'aime. Qu'est-ce qu'il a fait de moi ?

« Oh mon Dieu Louis, qu'est-ce qui se passe ? » Me demande mon copain. Affolé. En passant ses mains sur mes joues. Je n'ai même pas fait attention au fait que je pleure. « C'est rien. » Je lui souffle en ricanant. « C'est juste que j'ai compris à quel point je suis meilleur grâce à toi, que maintenant je suis quelqu'un d'ouvert grâce à toi, que je profite de la vie grâce à toi et que je suis heureux grâce à toi. » Je lui avoue, la voix cassée. Et un couinement sort de sa bouche. « Tu vais déjà toutes ses qualités en toi chaton. Je te l'assure. Il te fallait juste un déclic. » Il me rassure en me prenant dans ses bras. Et je me sens bien. On finit par se séparer. « Ça va mieux chaton ? » « Oui babe, merci. » « Toujours là. » Il y a un léger silence avant qu'il ne reprenne. « Est-ce que tu veux toujours, je-em, je veux pas paraître impoli ou pressant, mais-.» « Encore plus qu'avant Harry. » Je le coupe. Parce que je sais qu'il va continuer de s'enfoncer. « Je t'aime. » Et il me sourit. Et il m'embrasse. « Je t'aime aussi. » Et je souris. Et je l'embrasse.

Nord, est, sud ou ouest ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant