Chapitre huit.

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J'ai le cœur qui bat beaucoup trop vite. J'ai des sueurs froides. Je n'écoute plus mes parents. Ou même mes sœurs. J'ai simplement envie de vomir mon petit-déjeuner. J'ai envie de mourir. Mais j'ai envie de vivre aussi. Je suis beaucoup trop contradictoire. Je sais. Mais rencontrer Harry me met dans tous mes états. Je ne sais pas si j'ai pris la bonne direction. J'ai dis que j'étais certain de moi, mais je n'ai qu'un très vague souvenir de cette conversation. Elle remontre à plus d'un mois après tout. Mais je crois que j'avais répondu vers l'ouest pour le Canada. Harry avait choisi le sud pour l'Afrique. Cela donne sud-ouest. Si je connais bien mes points cardinaux.

Je tourne doucement la tête. Puis mon corps. Vers ma diagonale gauche. Et si ma vie serait un film. Il y aurait un ralenti pour cette scène. J'ai tellement peur de ne pas le voir que pendant un instant j'ai l'impression qu'il n'est pas là. Sauf que je vois sa touffe bouclée et brune. Je vois ses yeux verts émeraude qui pétillent. Je vois son magnifique sourire. Et toute la pression qui était présente sur mes épaules semble retombée d'un coup. Je me mets à sourire. Mais je ne bouge pas. Je reste stoïque devant lui. Sous le choc. Il tend les bras. Lentement. Et là encore, ce moment serait au ralenti. Je comprends rapidement son message. Que je vienne me loger dans ses bras pour une longue étreinte. Je me mets donc à courir vers lui. Comme si ma vie en dépendait. J'entends ma famille m'appeler derrière moi. Je ne leur lance même pas un regard. J'esquive quelques passants. Et atterrit durement contre le torse du bouclé. Si bien qu'il doit reculer de deux pas avant que l'on soit totalement stable. Je m'en moque. Parce qu'il entoure ma taille de ses bras. Et que tout va bien. Mes vœux d'anniversaire ne se sont jamais réalisés. Celui-ci est l'exception. Et je m'autorise à croire à toute cette histoire de destin. Je reste le nez niché dans sa grosse écharpe. Il fait de même. Puis m'embrasse l'oreille. Et y murmure un doux : « Hey chaton. ». Je ne peux que frissonner. Et sourire niaisement en inspirant l'odeur de son parfum. Je me sens bien. Terriblement bien.

Des raclements de gorge me font revenir sur la terre ferme. Je sais très bien à qui ils appartiennent. Mes parents. C'est vrai que je les ai laissé là-bas sans rien leur dire. Je me détache à contre cœur de Harry. Je lui souris faiblement en guise d'excuse. Il me répond en un sourire plus éclatant que le mien. Tout en serrant ma taille avec son bras droit. Me collant contre lui. Mon père fronce les sourcils et garde le visage fermé. Mais je sais qu'il retient un sourire. Sa lèvre saute. Ma mère elle, possède un sourire presque aussi éclatant que celui de mon inconnu. « Maman, papa, les filles, je vous présente Harry. » Je fais une légère pause pour voir leur réaction. Personne ne bouge. « Haz', je te présente, ma mère, Johanna, mon père Mark et mes quatre sœurs Charlotte, Félicité, Daisy et Phoebe. » La réaction du brun ne se fait pas attendre. Il se hâte de tendre sa main vers mes géniteurs. « Enchanté de vous rencontrer, monsieur et madame Tomlinson. » Il ne les a pas appelé par leurs prénoms. Par respect je suppose. Il vient de marquer des points. Je le sais au visage plus détendu de mon père. « Enchanté Harry. » Après s'être échangé une poignée de main. Ma mère reprend la parole : « Que dirais-tu d'inviter ton ami à venir manger à la maison ce midi ? » Elle rayonne. Elle a insisté sur le mot ami. Elle sait qu'il est plus que ça. Foutu instinct maternelle. Je regarde Harry. J'essaye de savoir ce qu'il pense. Savoir s'il ne veut pas venir. Son sourire n'a pas quitté son visage. Je suppose qu'il veut bien alors. « Harry ? » Je lui demande faiblement confirmation. Il baisse sa tête vers moi. Et me regarde d'une manière qui me fait fondre. Je n'ai jamais ressenti ça. Et je ne l'aurais peut-être jamais ressenti si je n'avais pas fait sa rencontre. Il pose son regard sur mes parents. Et même s'ils n'ont pas directement posé la question. Il leur répond : « Et bien, si ça ne vous dérange pas d'accueillir un couvert de plus sur votre table, j'accepte. » Ma mère dit que ce n'est pas du tout dérangeant. Alors on part en direction de la maison. Tous ensemble. On se met un peu à l'écart avec Harry. On échange aucune parole. Peut-être parce qu'il y a mes parents ? Rien ne presse. Nous avons tout le temps devant nous. On se contente simplement d'entrelacer nos doigts ensemble. Et je suis heureux.

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