Aujourd'hui on est dimanche. Je n'ai qu'une seule et unique envie : celle de mourir. Pour deux principales raisons : ma gueule de bois et ma conversation avec l'inconnu. Je devrais lui demander son nom un de ses jours. C'est lassant de l'appeler « l'inconnu ». Je n'en reviens tout simplement pas que j'ai fait une allusion sexuelle à l'inconnu. Je ne suis pas ce genre de personne. Je suis plutôt froid et sec. Seul Zayn à réussir à parfaitement percer mes murs. Cela lui appris de longs mois emplis d'acharnement. Et l'inconnu est la première personne avec qui je suis aussi sympathique dès le début. Sûrement car nous nous envoyons des messages. Et que tout est plus facile par messages ? Voilà, j'ai encore mal de tête à cause des ses stupides interrogations.
Je dégage d'un geste brusque les couvertures qui me donnent beaucoup trop chaud. J'ai l'impression d'étouffer. Le froid me pique ma peau seulement recouverte d'un caleçon. Ça ne me fait pas grand-chose, j'apprécie. Je me lève paresseusement de mon lit double. Je regarde sur mon ordinateur portable où en est le téléchargement du deuxième épisode de New Girl. En effet, j'ai regardé le premier. J'ai adoré. Vraiment. Il faudra que je le dise à l'inconnu quand je lui reparlerais. Fini dans une demie-heure. J'ai le temps de prendre une douche. Et de manger un petit bout. Et surtout de prendre un médicament pour ma tête. Je ne supporte plus le marteau-piqueur qui fait des travaux dedans. Je descends les escaliers et tombe sur ma mère. Elle m'attend. Droite. Son pied tapant nerveusement au sol. Les bras croisés. Son air fermé sur son visage quelque peu ridé. Je sens la dispute arriver. Et je ne suis malheureusement pas du tout prêt.
« Louis William Tomlinson. » Je l'ai dit. Dispute en approche. Je sais très bien ce qu'elle va me reprocher en plus. Pas besoin de sa morale. Je remarque sur la table un verre d'eau avec un effervescent en train de fondre dedans. Je souris faiblement. Je sais que c'est ma mère qui l'a préparé. Et que malgré les remontrances qu'elle va me faire. Elle pense quand même à mon bien-être « Tu n'as pas honte de toi ? Demander à ta petite sœur de venir te chercher car tu as trop bu à une soirée ? » Je m'en veux légèrement. Mais j'étais soûl. Et je savais que Charlotte accepterait sans poser de questions. On est comme ça dans la famille. On agit sans réfléchir pour une personne qui compte pour nous. « Je suis désolé. » J'avoue assez lamentablement en baissant la tête et admirant mes pieds. S'il y a un bien une seule personne sur cette maudite Terre avec laquelle je ne serais pas méchant. C'est bien ma mère. Elle qui m'a mise au monde alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans. « Ce n'est pas à moi que tu dois dire ça, mais à ta sœur. La faire sortir à quatre heures du matin. Toute seule, alors qu'elle n'a que quatorze ans » « C'est elle qui t'a dit qu'elle avait été me chercher ? » « Oui, parce qu'elle est honnête, elle. » Je le suis aussi. Je ne mens jamais. Je ne dis tout simplement pas toujours l'entière vérité. « Une punition s'impose. » Elle prend cet air sévère que je déteste, car je sais que sa décision est sans appel. J'ai besoin de boire ce verre immédiatement. Et me préparer à l'irrévocable sentence. « Sérieux ? » « Oui sérieux. » « Pas de soirée pendant un mois, les seuls trajets autorisés sont ceux de la maison vers l'école, vice-versa, de l'école ou la maison vers le restaurant, vice-versa et ceux de la maison à chez Zayn, vice-versa et pas de portable pendant deux semaines. » Je n'aurais jamais cru qu'elle pourrait être aussi stricte. Je tente un moyen de la convaincre d'adoucir sa peine : « Mais maman, si jamais j'ai un problème, je ne pourrais pas t'appeler. » « Tu es toujours avec Zayn, il a mon numéro. Et puis tu le connais par cœur, tu demanderas à quelqu'un de te prêter un téléphone. Ne te plains pas, je te laisse ton ordinateur portable, je pense que c'est suffisamment gentil de ma part. » Je ne réponds rien. Il n'y a rien à répondre. Je pousse seulement un long soupir. Je vais chercher mon portable qui est dans ma chambre. Le regard de ma mère m'y incite fortement. Je me hâte de descendre à nouveau les marches. Je lui donne mon cellulaire blanc avec une coque sur laquelle se trouve Homer qui mange la pomme. Les deux semaines risquent d'être très longues.
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Nord, est, sud ou ouest ?
Fiksi PenggemarLouis Tomlinson a toujours été quelqu'un de solitaire, rien pour lui n'était plus important que sa famille (juste son père, sa mère, ses sœurs et Alfred) et son meilleur. Il n'a jamais cherché à s'ouvrir aux autres. L'arrivée d'un message inconnu va...