Retrouvailles impromptues

4.

- Cette situation commence à me courir! s'écrie Dan. Cédric, tout ça, c'est de ta faute. Alors gère.

Il s'adresse au grand blond, qui semble éberlué. Comme s'il ne pouvait cautionner qu'il soit le principal responsable.

- Ah parce que, selon toi, Stephen n'y est pour rien?

Donc, le grand brun s'appelle Dan, le grand blond se prénomme Cédric et le petit, Stephen. Le savoir me permet de mieux les cerner.

FLASHBACK

- Tu es Alia, c'est ça?

Un jeune homme se poste devant moi, un sourire au lèvre. Ses cheveux bruns sont savamment coiffés et ses yeux me fixent, attendant une réponse.

- Oui, et toi, tu es?

- Sam.

- Enchantée.

Nous échangeons une franche poignée de main avant qu'il ne m'amène vers les autres animateurs. Je prends rapidement connaissance des personnes avec qui je vais cohabiter ces deux prochains mois. Nous sommes huit au total. Il manque quelqu'un visiblement. C'est probablement la personne qui vient d'entrer dans la salle.

C'est à ce moment précis que je le vois. Il a la peau mate et les yeux verts. Ses cheveux bruns sont à peine coiffés et lorsqu'il parle, il a un accent latin. Je ne saurais dire lequel précisément mais son accent chantant est la première chose qui m'a plu chez lui.

- Bastian Copellini, se présente-t-il.

- Alia Roy, dis-je à mon tour. Attends, laisse-moi deviner. Serais-tu espagnol?

- Raté, rit-il.

Je reste pensive quelques secondes, devant son sourire en coin.

- Brésilien.

- Non, rapproche-toi un peu plus de la France.

Je me représente mentalement une carte du monde et cherche un pays latin, en éliminant certains puisque trop loin de la France.

- Portugal.

Il secoue la tête en riant. Mais, pas comme s'il se moquait de moi. Non, plus comme si la situation l'amusait.

- Bon, je vais te le dire. Mais, c'est un secret, personne ne l'a jamais deviné. Tu ne le dis pas. Tu promets?

Je vois très bien que ce n'est pas un véritable secret. Il joue, simplement.

- Je te le promets.

Il se penche vers moi et me murmure :

- Italie. Florence plus précisément.

- Mais bien sûr! L'Italie! J'aurais dû y penser.

PRESENT

Bien évidemment, aujourd'hui, leurs prénoms ne peut pas m'avancer sur leurs origines comme le nom et le prénom de Bastian m'avait fait deviner une partie des siennes. Mais, cela m'aide à les humaniser un minimum. 

Stephen - le petit donc - sort vivement son arme, me faisant sursauter.

- Bien donc, que direz-vous d'utiliser les otages?

- A quoi penses-tu exactement?

- On ne les connait pas. Ils ne nous connaissent pas. Alors, si on tire dans le tas, qu'est-ce que cela pourra bien faire? 

Comment ça, tirer dans le tas? Il veut tuer quelqu'un? L'un de nous? Non, il doit juste dire ça pour secouer les autres. Je l'espère parce que, dans le cas contraire, je sens que cela va devenir la panique totale.