8.

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Le choix s'est porté sur une personne proche de moi. Pendant un instant, j'ai cru que c'était Bastian. Cela aurait voulu dire qu'il aurait dû partir et me laisser seule. Et, malgré moi, je ressens le besoin d'avoir quelqu'un que je connais à mes côtés, qui que ce soit. Alors, je lâche un léger soupir de soulagement.

- Sortez sans rien tenter, ordonne Stephen.

Les cinq personnes se lèvent, un air plus que soulagé sur le visage. Alors que nous, nous restons ici. Nous ne sommes plus qu'une quinzaine, à peine plus. Elles traversent la salle, suivant les trois hommes. Dan garde un œil sur nous tandis que Stephen et Cédric font l'échange entre les otages et des armes.

C'est trop simple. La police n'aurait jamais accepté un tel échange si elle n'y gagnait pas plus. Ils ont forcément tenté quelque chose en espérant que ces braqueurs n'y voient que du feu. Mais, quoi?

Ils entreposent leurs nouvelles armes dans un coin de la salle. Satisfaits, ils reviennent vers nous.

- Bon. Je voulais tous les tuer mais, après tout, ils ont peut être une quelconque valeur, déclare Stephen.

- Tu es un grand malade. J'avais pourtant prévenu ma sœur il y a de cela trois ans, soupire Dan. 

Serait-ce son beau-frère?

- C'est bien parce que Sandra et moi avons besoin d'argent pour notre futur bébé que je suis là.

Dan va être père. Mais, que fait-il ici? S'il ne voulait pas voir son enfant grandir, c'était la meilleure façon de le faire. D'un côté, il garde très bien son calme et sait comment agir. Mais, de l'autre, c'est un idiot fini.

- Nous avons des armes. Plus que ce qu'il nous en faut. Il faut mettre au point un plan.

Ils s'éloignent pour ne pas que nous les entendions, nous laissant seuls dans le silence. Il commence à pleuvoir. Un orage. Génial.

FLASHBACK

- Bon, je vais aller me coucher.

Je me lève du canapé et quitte tous les animateurs pour rejoindre ma chambre. Nous étions dans le salon en train de regarder un film mais, je me suis sentie fatiguée.

Personne n'est au courant pour Bastian et moi, mise à part les animateurs. Nous avons pris la décision de le garder pour nous au moins quelques jours. Le moment dans la remise remonte à trois jours maintenant et, jusque là, nous avons réussi à conserver le secret. Mais, cela ne durera pas. Plusieurs jeunes se posent déjà des questions.

Je m'enferme dans ma chambre. Elle n'est pas très grande mais c'est amplement suffisant.  J'ai disséminé des affaires personnelles un peu partout. Une photo de Rita et moi trône sur la commode et j'ai posé quelques bougies par-ci par-là. Après tout, je vis ici pendant deux mois. Je me change rapidement dans mon pyjama avant de me glisser sous mes draps. Je reste quelques minutes dans le silence, cherchant le sommeil. Jusqu'à ce que j'entende un bruit sur la porte. Intriguée, je vais ouvrir et suis surprise de trouver Bastian sur le pas de ma porte.

- Qu'est-ce que tu fais là?

- J'ai peur de l'orage, me dit-il.

Je fronce les sourcils et tends l'oreille, cherchant un quelconque signe de cette météo mais, rien. De par la petite fenêtre sur le mur d'en face, je vois très bien que la nuit est très claire. Je croise les bras et m'adosse au chambranle de la porte.

- Tu as peur de l'orage donc. Je ne vois pas pourquoi est-ce que tu me dis ça alors qu'il n'y a pas l'ombre d'un éclair dans le ciel.

Il se tourne vers la fenêtre avant de me regarder à nouveau.

Retrouvailles impromptuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant