Tellement agaçant

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J'avais énormément de mal à me concentrer sur lui. Ses abdominaux m'empêchaient de réfléchir correctement. Il vit mon regard et sourit. Il savait l'effet qu'il produisait sur la gent féminine. Il était conscient de mon émoi.

Sans prévenir, il se leva et partit à l'étage. J'étais épuisé par la route mais également par le manque de sommeil, donc je pris place finalement sur le canapé.

J'attendais deux ou trois minutes, lorsque Steve apparut cette fois-ci avec un débardeur. Cela me facilitait la vie car le voir torse nu, réduisait mes capacités de raisonnement.

Susan était partie en claquant la porte et m'avait jeté un regard qui en disait long. Je pense qu'elle me détestait et que si ces yeux étaient des missiles, elle m'aurait déjà fusillé.

Steve apparut quelques minutes plus tard avec deux tasses de café.

-« Je ne sais pas si vous aimez le café noir mais, je pense que vous en avez besoin. »

Il recommençait son ton autoritaire

-« Mon père m'avait donné ce papier. Votre nom apparait et je pense qu'il avait confiance en vous. »

-« Votre père était un homme bien .Il m'a beaucoup appris. »

-« Je suis désolé pour le dérangement. » Il savait à quoi je faisais allusion

-« C'est pas grave. Votre visite m'intrigue. »

-« J'ai besoin de vous. »

-« Comment ? »

-« Un homme que je refuse de revoir. »

Il rit cette fois-ci.

-« Je ne suis pas nounou. Je ne peux pas faire grand-chose pour vous. Envoyez le balader. »

J'étais furieuse de ses paroles. Pour qui il me prenait ? Une mijaurée ?

-« Vous êtes toujours comme ça. Je n'ai pas fini. Je ne serai pas venu jusque- là pour une simple histoire d'homme. Pensez-vous que je sois stupide ou totalement incapable de régler ce type de problème ? »

-« Alors d'abord, aller à l'essentiel ensuite gardez votre calme ! »

-« Comment mon père a pu me donner votre adresse ? Vous êtes un mufle. »

Je me levais du canapé pour prendre de la hauteur et le dominer.

-« Beaucoup de femmes l'ont dit avant vous. Bon reprenons. »

-« D'abord, expliquez –moi pourquoi mon père m'a donné votre adresse en cas de besoin ? »

-« Vous ne pouvez pas faire ce qu'on vous demande sans poser de questions. »

-« Parfait, je pense que nous en resterons là. Je m'en vais. »

Je pris mon blouson et me dirigeais vers la porte. Il continuait à boire son café tranquillement.

Il n'essayait même pas de me retenir. Je claquais la porte et partis vers ma voiture.

Je pris place sur le siège et m'aperçus alors que j'avais oublié mes clés.

Il avait dut me les prendre quand il m'a donné le café ou quand nous discutions. Elles étaient pourtant dans la poche de ma veste. Je ne les avais pas fait tomber.

Je partis furieuse devant la maison et entrait cette fois-ci sans frapper à la porte.

-« Rendez-moi mes clés ! »

-« Je savais que vous reviendrez, les femmes sont si prévisibles. »

-« Vous » en lui pointant mon doigt devant son visage –« je vous déteste »



Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant