Opération spéciale

Chapitre 37 Opération très spéciale

« Emma, Carlos, je vous présente Jim. »

Voilà comment Elsa m'introduisit.

Je souris et serrai la main des deux personnes qui étaient en face de moi.

Je sentis une pression plus forte de la main d'Emma, et cela n'inaugurait rien de bon.

Je pris place à table et commençais à parler avec Carlos d'affaires, son sujet favori.

Il se décontracta un peu. Il ne percevait pas l'agacement d'Emma ni le fait qu'elle avait envie de m'étrangler.

Elsa appuyait sa tête sur sa main, m'écoutant et me dévorant du regard. Elle me caressait la jambe et si cela continuait ainsi, Je ne pourrai plus rien faire pour que le taureau Emma, ne soit lâché dans l'arène.

Elle réfléchissait en mangeant si peu et cela n'inaugurait rien de bon. Elle rêvait certainement de me secouer comme un prunier ou de me donner une gifle mais elle savait que cela serait la fin de ma couverture.

Jamais elle ne prendrait un tel risque.

Elle se doutait que si j'agissais ainsi, c'était en partie mon plan pour la sauver.

Enfin c'était ce que mon esprit pragmatique me disait. Rien n'était sûr pour la partie raisonnable.

Le repas se déroula en partie dans le silence. Elsa me parlait, et Carlos passait son temps à répondre sur son portable. Emma ne touchait quasiment pas son assiette et lorsque je voyais son regard, je savais qu'elle était déçue et torturée.

Elle ne décrocha pas un mot de la soirée. Carlos trop occupé, dévora son plat et lorsque ce fut l'heure de rentrer, Carlos demanda à son garde du corps, d'escorter Emma jusque la voiture.

Carlos me regarda alors droit dans les yeux.

-« Je fais rarement confiance aux gens que je ne connais pas mais Elsa semble heureuse et amoureuse, ce qui est assez rare. Je vais vous laisser le bénéfice du doute mais si j'ai le moindre écho d'une entourloupe, je vous tue, est-ce bien clair ? »

Je ne bronche pas mais je garde la tête froide et ne le lâche pas du regard.

Je ne faiblirai pas devant lui. Ne jamais baissé la tête devant un chien d'attaque et bien là c'est pareil.

Il se lève et essuie sa bouche. Il sourit à Elsa et embrasse sa joue avant de nous quitter.

Elsa posa sa main ensuite sur la mienne.

-« Il est toujours méfiant. »

-« Il ne me fait pas peur. »

Elle semble réjouie de ma réponse.

-« Et si nous allions chez moi ? »

-« Cela ne dérangera pas le grand maître ? »

-« Je suis chez moi. Il devra s'y habituer. Tu m'as déjà trop manqué hier soir. »

Je l'embrassais sur les lèvres et pensais encore une fois que ce serait encore plus dur pour Emma de me savoir près d'elle sans pouvoir se toucher.

Mais je devais voir de mes propres yeux comment elle vivait et si elle ne courait aucun danger.

Je me levais et comme un gentleman, tirait la chaise et l'aidait à se lever.

Elle se pendit à mon bras et posa sa tête sur mon épaule.

Je donnais mon nom au voiturier qui alla chercher ma voiture rapidement.

Lorsque je montais dans la voiture, je savais que j'approchais du but.

La route me sembla longue car j'appréhendais aussi la réaction d'Emma. Elle pouvait parfois être tellement désinvolte.

Lorsque nous arrivions enfin dans la villa d'Elsa, tout était calme. Il n'y avait pas de trace d'Emma ni de Carlos.

J'étais déçu. Déçu de ne pas la voir, déçu de ne pas pouvoir intervenir car Carlos ne laissait aucun doute sur ses intentions envers Emma. Je pouvais le frapper, le tuer même mais Emma et moi, nous risquions également de mourir.

Il ne fallait pas que je sois impulsif, cela ne mènerait à rien.

Elsa, m'embrassa et attendait à ce que je réponde à son envie de faire l'amour maintenant.

Je partis quelques secondes vers la cuisine et prit une bouteille de vin et un verre. Cela lui semblait totalement romantique et appropriée.

Elle me guida à l'étage et me fit entrer dans sa chambre.

Elle me déshabilla et je fis la même chose.

Emma était juste à côté et je couchais avec une autre personne. Je ne devais pas penser à ça. Cela me rendrait suffisamment dingue après.

....