Opération spéciale

Jeu de rôle

-« Vous êtes avec Elsa ? »

-« Oui. »

Il avait la gorge serrée. Sa voix ne semblait pas du tout aussi limpide qu'au départ.

Il se leva doucement et prit place dans un siège en face de moi.

Avant que je ne puisse lui poser d'autres questions, Elsa entra dans ma chambre et me sourit.

-« Je suis heureuse de savoir que tout va bien maintenant. Je viendrais te voir demain. »

Elle prit sa veste et embrassa son fiancé

-« Jim, nous allons la laisser se reposer. »

Pourquoi cette impression d'intimité avec cet homme. L'avais-je déjà vu ou connu ?

En tout cas, ces yeux remuaient en moi des sentiments et des émotions que je ne comprenais pas.

Avant que la porte ne se referme, j'avais vu qu'il ne voulait pas partir. Il voulait rester ici mais pourquoi ?

Quelques minutes plus tard, Carlos entra avec le médecin.

-« Emma, j'ai besoin de faire quelques examens complémentaires. »

-« Pourquoi ? »

-« Avez-vous mal à la tête ? »

-« Oui. »

-« Voyez-vous flou ? »

-« Un peu mais ça va mieux. »

-« Et ça ira de mieux en mieux. Vous avez eu un sacré choc. »

-« Que s'est-il passé docteur ? »

-« Vous avez reçu un violent coup sur la tête. »

-« Mais comment ? »

-« Apparemment, vous avez glissé et en tombant, une sculpture vous est tombée dessus, ce qui a aggravé le choc avec le mur. »

-« Je ne me rappelle pas du tout de ça. »

-« Tout va aller. Il faut faire preuve de patience. Ne vous brusquez pas. »

-« Docteur, pourquoi je ne me souviens pas de tout ? »

-« Certainement le choc. Votre cerveau a eu un traumatisme, et un hématome empêche pour le moment de se souvenir de moment précis. »

-« Je vais retrouver bientôt la mémoire ? »

-« Je ne sais pas. Le cerveau a ses mystères. Petit à petit, certaines choses vous reviendront mais peut-être que des souvenirs seront à jamais effacés. »

-« Il y a certainement quelque chose à faire ? »

-« Du repos pour le moment et du temps. «

-« Docteur, je veux sortir. »

-« C'est encore tôt. Mais si tout va bien en fin de semaine, j'autoriserai l'hospitalisation à domicile. »

-« Encore cinq jours ? »

-« Et je vous assure que c'est bien peu face au traumatisme que vous avez vécu. »

-« Merci docteur. »

Il sortit et me laissa seul avec Carlos.

-« Je reste avec toi, le temps qu'il faudra. »

-« Je suis désolé. Je suis tellement maladroite. Je sais que tu as tes affaires. »

-« Chut ! Ne dis pas de bêtises. Tu es plus importante. »

Il me fit un léger baiser sur les lèvres.