Jalousie

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Je m'arrêtais face à lui et mon regard en disait long sur ma façon de penser.

Quelle cruche, j'avais failli céder. Les hommes décidément tous les mêmes.

Il vit ma tenue et mes yeux brillants. Je partis avant qu'il ne puisse m'arrêter.

Je partis donc au pub et prit pour la première fois, une tequila.

Au bout de la troisième, je n'étais plus en état de tenir debout. Je demandais au barman de m'appeler un taxi une heure après mon arrivée et ce fut difficile de parvenir jusqu'à la voiture. Ma tête tournait et je flottais dans un monde flou et totalement déformé.

Le taxi me déposa devant la porte. Je mis quelques minutes avec les clés pour ouvrir.

Elle tombait plusieurs fois lorsque la porte s'ouvrit sur Steve, furax.

-« Mais où étais tu, bon sang ? »

Le rire était ma seule réponse. Un rire stupide, je l'avoue.

-« J'étais partie me promener. Je ne voulais pas déranger. »

-« Tu as bu ? » Dit-il surpris

-« Oui, y a un début à tout ! »

-« Mais qu'est ce qui t'a pris ? »

-« Elle t'a eue ? »

-« Qui ? »

-« Susan ? »

-« Emma, non. Tu n'es pas en état. Laisse –moi t'aider à regagner ton lit. »

-« Laisse-moi. » Dis-je plus agressivement.

Le vertige me prit et je perdis l'équilibre.

Avant de tomber, Steve me rattrapa. Il me prit dans ses bras puissants et se dirigea vers la chambre.

Il me déposa soigneusement sur le lit. Il ôta mes chaussures et baissa mon jean.

-« Susan ne t'a pas suffi ? »

-« Tu es ridicule. »

Il prit le drap et le posa sur moi.

-« J'ai mal à la tête. »

-« Ce n'est que le début. Je vais t'apporter de l'aspirine. »

Je me sentais bête et totalement dépourvu de charme.

Il revint avec un verre d'eau et le comprimé.

-« Merci. »

Il s'en alla et me laissa seul.

Le lendemain, les petits oiseaux chantaient, ou bien c'était dans ma tête. Peu importe.

La porte se mit à grincer et quelqu'un frappait de plus en plus fort.

Je mis mon oreiller sur ma tête pour essayer de réduire le bruit.

-« Debout. Ça fait dix minutes que j'essaie de te réveiller. »

-« Je suis désolé mais je ne peux pas aujourd'hui. »

Je mis mon oreiller sur ma tête. La lumière et le bruit, cela faisait beaucoup.

Bon sang qui avait autorisé le marteau piqueur à raisonner aussi prêt ?

-« Tu prends une décision et tu assumes. »

-« Et toi, tu n'es pas franc avec moi. Assume toi aussi »

-« A quel sujet ? »

-« Nous ! »

-« Il n y a pas de nous, Emma. »

Mon cœur saignait. J'avais imaginé cette électricité entre nous ?

-« C'est vrai que tu préfères t'amuser avec Susan. C'était bien au moins hier soir ? »

-« Je ne vois pas de quoi tu parles. Nous avons diné et c'est tout. »

-« Tu as raison, penserais-tu la même chose si hier soir, c'était moi en tenue d'Eve et qu'un charmant jeune homme me ferait la cuisine ?. »

-« Emma, il ne s'est rien passé et même si c'était le cas, nous sommes tous les deux célibataires. Je ne te dois aucune explication, après tout. »

-« Tu sais quoi, sors de ma chambre et disparait. »

Il se leva et claqua la porte.


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant