Aimer un jour, aimer toujours

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Steve se tenait là avec un flingue à la main.

Il alluma la lumière qui m'éblouie. Je mis mes mains pour me cacher derrière.

-« J'ai eu peur. »

-« J'ai entendu du bruit, j'ai préféré venir voir. »

-« Je ne voulais pas t'alerter. »

Il baissa son arme et partit vers le meuble du haut pour récupérer un verre.

Il ouvrit le robinet et se servit un verre d'eau.

Je le regardais. Cet homme m'attirait, il était grand et musclé. Son corps était une véritable tentation.

Il était sûr de lui et ses gestes étaient contrôlés et agiles.

Il me regarda en coin et je baissais les yeux, prise en flagrant délit de le détailler et de le désirer.

Il posa son verre dans l'évier et s'approcha de moi.

Je reculais vers le réfrigérateur et mon dos heurta le mur.

J'étais à sa merci.

Il releva ma tête et caressa mes lèvres.

-« Emma, je ne veux pas te faire peur. »

Je n'osais pas franchir la barrière mais mon corps lui savait.

Je mis ma main sur son cœur. Il ferma les yeux

-« Tu ne me fais pas peur. J'ai mon cœur qui s'emballe lorsque je te vois. »

-« Emma, tu m'as tellement manqué. »

Il posa son front sur le mien.

Je sentais son souffle sur ma peau, son parfum boisé me rendait dingue.

Je voulais aller plus loin, je l'embrassais doucement au coin des lèvres. Il me laissa faire. Je continuais à lécher ses lèvres douces et à le gouter.

Steve restait égal à lui-même, je voyais sa mâchoire se contracter et ses muscles se tendre.

Il luttait. Mais contre quoi ?

Je pris sa main dans la mienne et la tendit vers mon cœur.

Cette électricité entre nous rejaillit.

Mais Steve la rompit brutalement

-« Tu es fragile Emma, tu ne sais pas trop où tu en es. Je ne veux pas que tu regrettes »

-« Steve, je ne sais pas comment toute cette histoire finira mais j'ai besoin de toi. »

-« Je veux que tu te souviennes de nous. J'ai tellement envie de toi, mon corps te réclame mais j'ai l'impression que ce serait mentir. »

-« Non, non. »

-« Je vais remonter. C'est mieux pour nous. »

Puis il s'en alla.

Je me sentais seule à cet instant.

Je montais les marches des escaliers et lorsque j'ouvris la porte, Eddy ouvrit la sienne.

Il se tenait là devant moi, et son regard était tout aussi désirable.

Je ne voulais pas détruire ce qu'il y avait entre nous. Eddy était attirant, et il le savait. Mais j'étais dans le brouillard et je ne voulais pas compliquer la situation.

Je le regardais, lui souris et rentrais dans ma chambre seule.

Lorsque je m'allongeais, j'étais désemparé. Je me retournais sans cesse dans mon lit et ce n'est que deux heures après, que je fermais les yeux.

La nuit fut trop courte puisqu'à six heures, Andrew tapa à ma porte.

Je lui ouvris, titubant, les cheveux en bataille.

-« Très sexy ! »

-« Ne te moque pas de moi. »

-« Je n'oserais pas. »

-« On doit partir. »

-« On a des news ? »

-« On sait que Carlos approche trop rapidement. »

-« Tout le monde est en bas ? »

-« Oui. Steve était debout très tôt »

-« Comment étions-nous ? »

-« Toi et Steve, vous étiez proches. Il tient à toi. Nous ne l'avons pas vu souvent comme ça. »

-« Je me sens bien avec lui. »

-« C'est quelqu'un de discret. Il parle rarement de ses sentiments. »

-« J'aimerai tellement que ma mémoire me revienne. »

-« Chaque chose en son temps. »

Je pris une douche rapide, et enfilais un jean et un top à bretelle. Avec cette chaleur, je n'avais pas le choix.

Lorsque je descendis, tout le monde était occupé à ranger les affaires et à effacer toute trace de venue.

Steve vint vers moi et me tendit un revolver.

-« Tu dois le garder. On ne sait jamais »

-« Je ne sais pas m'en servir. »

-« Je t'ai appris. Regarde-moi faire. »

Je notais tous les éléments et rapidement je compris le mécanisme.

C'était comme si mon cerveau avait déjà enregistré les informations.

-« Si quoique ce soit nous arrive, n'hésite pas à tirer. »

-« D'accord. »

Eddy me tendit une veste et je partis vers la voiture.

Andrew, Steve et Hank prirent une autre voiture.

C'est Eddy qui conduisait.

Nous n'étions plus très loin de l'aéroport.

Alors que je fermais les yeux pour me reposer, j'entendis des cris à l'avant.


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant