Chapitre 50 Opération très spéciale

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Je levais tout le monde aux aurores. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. J'étais en contact permanent avec mes amis mais aussi, sur le réseau de la police. Ils me donnaient des informations précises sur leur avancée.

Tout le monde obéit et nous prenions la route rapidement.

J'avais réussi à trouver des billets d'avion pour les Etats-Unis mais pas avant demain quinze heures. Or le temps semblait parfois long, surtout que Carlos savait désormais que nous étions au Paraguay.

J'avais demandé de l'aide à mes amis. Ils avaient fait le voyage hier soir. Toutes les forces étaient nécessaires.

Hank et Andrew, nous attendaient dans une maison isolée à la frontière de l'Argentine qu'ils avaient trouvée. C'était une cachette en attendant que nous trouvions mieux.

Lorsqu'Emma franchit la porte, mes deux amis, sourirent et vinrent vers elle.

Elle les laissa faire. Mes deux amis semblèrent surpris lorsqu'ils virent les bleus sur le visage d'Emma. Ils comprenaient maintenant un peu mieux dans quel état de rage j'étais.

Emma prit la parole :

-« J'ai perdu la mémoire. Mais je commence à croire que ce n'est pas une mauvaise chaude, vu le profil de Carlos. »

Hank et Andrew la serrèrent dans leur bras et ensuite ils la conduire dans la cuisine.

Ils n'avaient pas perdu le nord ces deux-là !

-« Emma, je sais que tu as des trous de mémoire mais tu te rappelles comment faire des crêpes ? » Demanda Hank

J'allais intervenir mais Emma le prit avec le sourire

-« Tu as des œufs et de la farine ? »

-« Oui chef ! »

-« Parfait, j'arrive. »

Finalement la cuisine et l'odeur des crêpes nous déridèrent et nous profitions de ce moment de convivialité.

Emma avait les yeux qui se fermaient tous seuls.

Elle monta à l'étage et s'endormit rapidement.

J'en profitais pour faire le point avec Hank et Andrew, et j'en profitais pour mettre Eddy dans la confidence.

Après tout, il était dans la mouise tout autant que nous.

Nous mangions rapidement quelques conserves et la nuit tomba rapidement.

Tout le monde s'installa dans un lit mais pour ma part, le sommeil me fuyait.

J'étais dans un bureau lorsque j'entendis des bruits de pas.

Je sortis mon flingue de ma poche et j'approchais sans faire le moindre bruit.

Alors que j'entrais dans la cuisine, et que j'aperçus la silhouette d'Emma, les battements de mon cœur se calmèrent un peu.

Je me mis dans le coin du réfrigérateur et lorsqu'elle le referma, elle me vit et sursauta.

J'allumais donc la lumière et elle se cacha les yeux, aveuglés par l'éblouissement.

-« J'ai eu peur. »

-« J'ai entendu du bruit, j'ai préféré venir voir. »

-« Je ne voulais pas t'alerter. »

Je me déplaçais et pris dans le meuble du haut, un verre.

J'avais affreusement chaud. J'avais besoin de boire souvent.

Je jetais un coup d'œil à Emma qui me détaillait et semblait apprécier ce qu'elle regardait. Finalement, je ne lui étais pas indifférent.

Je posais mon verre et m'approchais d'Emma .Je voulais qu'elle me regarde dans les yeux pour mieux lire ce qu'elle pensait au fond.

Après tout, les yeux n'étaient-ils pas le miroir de l'âme ?

Emma recula vers le réfrigérateur et heurta le mur.

Elle était comme une biche devant sa proie.

Mais je ne voulais pas lui faire peur, non je voulais lui donner du plaisir.

Je relevais sa tête avec mon index et je caressais ensuite ses lèvres si douces et pulpeuses.

-« Emma, je ne veux pas te faire peur. »

Elle semblait réceptive.

Elle posa sa main sur mon cœur et sentit les battements s'accélérer.

-« Tu ne me fais pas peur. J'ai mon cœur qui s'emballe lorsque je te vois. »

-« Emma, tu m'as tellement manqué. »

Je posais mon front sur le sien.

Nous étions vraiment liés ainsi.

Elle fit le premier pas, et embrassa tout d'abord le coin de mes lèvres. Elle semblait vouloir pousser le jeu un peu plus loin.

J'aimais sa bouche contre la mienne mais je ne la voulais pas comme ça. Je voulais qu'elle se souvienne de qui j'étais.

Je me contractais donc sous ses caresses et elle le ressentit. Elle prit ma main et à son tour, elle posa ma main sur son cœur.

C'était trop dur de ne pas réagir. Je pris donc la décision de rompre le lien.

-« Tu es fragile Emma, tu ne sais pas trop où tu en es. Je ne veux pas que tu regrettes »

-« Steve, je ne sais pas comment toute cette histoire finira mais j'ai besoin de toi. »

-« Je veux que tu te souviennes de nous. J'ai tellement envie de toi, mon corps te réclame mais j'ai l'impression que ce serait mentir. »

-« Non, non. »

-« Je vais remonter. C'est mieux pour nous. »

Et je partis.

J'avais fait parler mon cerveau avant mon cœur. Je ne voulais pas qu'elle regrette si jamais nous devions aller plus loin.

Tout était dans l'ombre actuellement et il lui fallait un peu de temps, pour retrouver la lumière.

Je saurai encore faire preuve d'un peu de patience.

J'entendis sa porte de chambre se fermer et c'est là que je commençais à fermer les yeux.

C'était au tour de Hank de prendre la relève.

Oublier les dernières semaines, voilà ce que je souhaitais avant tout !

...

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Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant