détention

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Ma question ne resta pas longtemps dans l'incompréhension.

Pedro entra et se mit devant moi.

-« Carlos viendra te voir dans une heure. »

-« Mais pourquoi, je suis là ? »

-« Tu as désobéi. Tu préfères les punitions et bien, Carlos va te dresser. »

Et il s'en alla en me laissant totalement désemparé.

Carlos utilisait la manière forte pour obtenir ce qu'il désirait mais ce qu'il ne savait pas, c'est que je ne céderai pas à son chantage.

La journée se déroula dans une lenteur impensable. Je tournais en rond comme un rat de laboratoire.

Je tentais de trouver une solution pour m'évader mais rien n'était possible. Aucune arme, aucune issue.

Bon sang, j'allais devenir dingue à ce rythme –là.

L'heure passa et Carlos se présenta devant moi.

-« Tu as réfléchi ? »

-« A quoi ? »

-« Tu le sais. J'attends que tu viennes à moi de manière consentante. »

-« C'est hors de question. »

-« Tu me connais et tu sais que je peux te laisser crever ici. »

-« Ton vrai visage ressurgit ! »

-« Chéri, je n'ai jamais changé. »

-« Tu ne supportes pas que je te résiste. »

-« C'est peut-être vrai. »

-« Laisse-moi partir. »

-« Non. Ma décision est prise. »

-« Je ne suis pas ta prisonnière. »

-« Tu aurais pu tout avoir Emma. »

-« Je ne pourrai pas te donner l'enfant que tu désires. »

-« Si tu parles de ton implant, ne t'inquiète pas pour ça, le médecin l'a retiré. Dans peu de temps, tu me supplieras de te faire l'amour et de te sortir de ce trou à rat. »

Puis son téléphone sonna et s'en alla.

Toutes mes chances s'effondraient une à une.

Steve ne pourrait jamais me retrouver. J'allais finir ici, seule et sans personne.

Je détestais cet homme ! Il m'avait tout pris.

Et pourtant, lorsque je l'avais connu, il était tellement charmant et attentionné.

...

(Flashback)

Alors que j'étais dans une pension de fille, je fis la connaissance d'Elsa.

C'était ma compagne de chambre. Elle venait d'arriver alors que moi, j'étais là depuis une éternité. J'avais l'impression de vivre là depuis de nombreuses années, depuis la mort de mon père.

Ce qu'il faut savoir, c'est que dans ce genre d'institution, tout tourne autour des bonnes manières et des résultats scolaires.

Je n'étais pas une personne bête, je savais que pour sortir d'ici, il fallait que j'obtienne de bonnes notes pour pouvoir faire ce que je voulais dès la sortie. Après tout j'étais majeure mais sans un diplôme, je ne pourrais jamais trouver du travail et être autonome.

J'avais déjà eu deux filles qui avaient partagé ma chambre, la première ressemblait à Nelly Olson, pour ceux qui connaissent la Petite maison dans la Prairie et la seconde pleurait sans cesse. J'avais pourtant tenté de lui parler ou de la consoler mais elle refusait toute communication. J'avais l'impression de cohabiter avec un fantôme.

Donc quand Elsa arriva dans la chambre, je me méfiais de sa venue. Mais rapidement, elle établit un premier contact.

-« Salut »

-« Salut ! »

-« Tu es là depuis longtemps. »

-« Plus de trois ans. »

-« Wouaaa ! Comment as –tu fais pour survivre à ça ? »

-« Je ne sais pas. Pas le choix. »

-« Et pour les garçons, comment ça se passe ? »

-« Y en a pas ? »

-« Pas possible ! Vous devez avoir un truc pour sortir en secret la nuit ? »

-« Pas que je sache. »

-« Rassure-moi, nous ne sommes pas dans un couvent. »

-« Parfois, je me pose la question. »

-« Bon, je vais tenter de trouver une solution. Je pense que tu as besoin de t'amuser ma grande. »

-« J'attends de voir. »

Oui, j'étais pragmatique et peu loquace à l'époque. En fait, j'attendais de voir qui était réellement Elsa. Et rapidement, je ne fus pas déçu.


....


Merci à tous ceux qui me témoignent leur soutien et j'ai hâte de vous retrouver bientôt dans les nouvelles aventures d'Emma et Steve.

Je sais que vous attendez tous le retour de Steve dans l'histoire et je peux vous dire qu'avec un peu de patience, vous le retrouverez...bientôt...   


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant