Pas du tout 50 nuances...

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Je me réveillais en sursaut.

Je regardais près de moi, Carlos dormait. Ça y est, je me souviens, j'étais dans l'avion. Le masque était sur la table de nuit ainsi que les menottes.

Cette dernière heure avait été éprouvante. Il avait éveillé mes sens et mis mon corps au supplice. Il savait faire l'amour, ça je ne pouvais pas le lui reprocher. Nous étions vraiment compatibles physiquement et peu de mes partenaires avait pu s'aligner. Mais cela s'arrêtait là.

Il aimait me diriger, me soumettre et contrôler. Moi, je ne l'acceptais plus.

Même si, c'était mon premier amour, et même si on n'oublie jamais son premier amour, c'était la pire ordure qui soit.

J'avais des marques sur les poignets et des bleus sur les bras. Je regardais dans le miroir, des suçons et des griffures dans mon dos.Je ne voulais pas me rappeler de ces souvenirs, je pris mes affaires et m'habillais. Avant de sortir, je regardais ma culotte totalement déchirée au sol et les joujoux qu'il aimait par dessus tout.

Je m'éloignais de cette chambre et partis rapidement m'asseoir sur le siège.

Je ne savais plus trop quoi faire. Mes mains tremblaient et des images de la nuit dernière ressurgissaient dans mon esprit. Je tentais de reprendre mon calme.

Je saisis le premier magazine qui me tombait sous la main. Dans toutes les pages que je tournais, je voyais ma vie défilée.

J'essayais de savoir si en agissant autrement, j'aurai pu éviter tout ça !

Je me sentais vraiment seule.

Carlos me rejoignis une demie heure après. Il était en ligne et me regardait intensément.

Lorsqu'il raccrocha, il s'adressa à moi :

-« Pourquoi es- tu partie ? »

-« Je ne voulais pas te réveiller, c'est tout ! »

-« Nous n'avons plus beaucoup de temps avant l'atterrissage, mais nous prendrons notre temps à la maison. »

Je n'osais plus rien dire.

J'étais revenue dans cette prison, où Nina vivait.

Elle était là, elle m'attendait.

Carlos l'ignora et demanda aux personnels de maison de mettre mes affaires dans ma chambre.

Je voulais partir loin de ce regard, cette tristesse.

Il me laissa seule avec elle et je savais que je ne pourrais pas éviter cette conversation.

-« Je vois que vous êtes de retour. »

-« Oui, c'est exact. »

-« Carlos vous veut et il obtient toujours ce qu'il veut. »

-« En même temps, je n'ai pas trop eu le choix. »

-« Vous serez sa mère porteuse et une fois l'enfant né, il vous laissera peut-être partir. »

-« Pensez-vous réellement que je laisserai mon enfant ici, seul, à sa merci. »

-« Alors vous finirez ici, et vous devrez obéir. »

Elle partit et me laissa m'installer.

Impossible de rester optimiste dans ces conditions.


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant