Chapitre 14 Opération très spéciale

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Lorsque mes compères firent leur entrée, ils sentirent la tension dans la pièce. Emma descendit les escaliers, les bras croisés sur la poitrine.

Hank prit la parole le premier :

-« Je vois que tu ne t'es pas entrainé aujourd'hui. On pourrait peut-être faire un peu de tir ? »

Elle semblait totalement fermée.

Andrew vint vers moi et me fit les gros yeux.

-« Je pense que nous allons commander à manger. Tu as le prospectus du chinois ? »

-« Oui, il est sur le frigo. »

Andrew s'en alla.

Hank nous regarda à tour de rôle et vis que nous ne desserrions pas les dents.

-« Bon, j'ai une idée, il fait beau et tout le monde a besoin de décompresser. Je souhaiterais jouer au basket. »

-« Très bonne idée Hank, allons-y. » Répondis-je en fronçant les sourcils.

Il faisait beau et les oiseaux chantaient. J'avais vraiment besoin de me défouler.

Andrew débarqua et nous annonça que le restaurant était fermé.

Hank composa les équipes. Emma était avec Andrew, et moi avec mon ami.

-« Allez, on bouge ! » dit-il en tapant dans les mains.

Nous laissions la première balle à Andrew. Il la passa rapidement à Emma lorsque je le marquais mais la balle lui échappa, ce qui permit à Andrew de la récupérer et de marquer.

La seconde fois, Andrew réussit à nous piquer la balle lors d'une passe et alors qu'Emma tentait de déjouer notre défense, elle perdit le ballon encore une fois. Andrew ne s'en offusqua pas, et l'encouragea en lui tapant sur l''épaule.

-« Allez, on ne lâche rien. »

Finalement, elle réussit à saisir la balle lors d'une passe et marqua son premier point.

Andrew l'applaudit et nous commencions à nous détendre petit à petit. Le score lui se creusait, trente-quatre pour nous et douze pour eux. Mais le résultat nous importait peu. La bonne humeur semblait reprendre ses droits. Emma souriait et ses joues rosirent sous l'effort.

Le jeu alla se terminer et chacun s'applaudit et s'encouragea. Emma semblait fatiguée mais semblait heureuse. Depuis qu'elle était ici, c'était l'une des seules fois, où elle exprimait sa joie, sans crainte, ni peur.

Andrew lui fit une passe mais elle ne le regardait plus. Je suivais son regard et découvris un homme debout en train de nous regarder jouer.

Je connaissais son visage, mais j'avais besoin de sa confirmation. Elle se dirigea vers lui et ils se serrèrent dans les bras mutuellement. Ils semblaient réellement très proches.

Sa venue n'inaugurait rien de bon. Nous arrêtions brutalement la partie. Je m'approchais d'Hank et d'Andrew.

-« Tu reconnais cet homme ? »

-« Non ! »

Normal, il n'y avait que moi pour avoir détaillé cet homme qui apparaissait souvent sur les photos au côté d'Emma.

Elle prit son bras et l'emmena dans la maison.

J'étais curieux de savoir ce qu'il était venu faire ici.

Lorsque nous rentrions tous les trois, nous entendions un bout de leur conversation

Eddy avait ce sourire aux lèvres qui montraient son pouvoir de séduction.

Emma me regarda et vit la lueur dans mes yeux.

Mais elle fit les présentations pour reprendre pied dans la réalité.

-« Eddy, je voudrais te présenter, Steve, la personne à qui mon père faisait le plus confiance ainsi que ses amis, Hank et Andrew. »

Elle partit ensuite dans la cuisine et je la suivis .Je voulais tout savoir. Pourquoi avait-il voyagé ?

-« Emma, qui c'est ? »

Comme si je ne le savais pas...

-« C'est mon meilleur ami. Il est venu car les plans viennent de changer. »

-« Comment ça ? »

-« Ils savent qui je suis, il a retrouvé ma trace et a remis une lettre à Eddy. »

Le temps jouait contre nous. Je repensais à sa première requête pour obtenir des papiers.

-« Je te ferai partir. Ils ne te retrouveront pas. »

Jamais, je n'avais proposé cette solution à un client. La fuite n'avait rien de bon.

Je posais ma main sur sa joue. J'avais besoin de la toucher et ça c'était plus fort que moi.

-« Steve, je ne veux pas fuir. Je dois assumer, pas vrai. C'est ce que tu m'as répété depuis que je suis ici. Ils me retrouveront et je ne veux pas que des proches souffrent par ma faute. »

-« Que dis cette lettre ? »

-« Je ne l'ai pas encore ouverte. »

Je voulais simplement la protéger. Je la serrai alors tout contre moi pour me rassurer et pour ne jamais oublier que ce contact me procurait beaucoup de bien.

Je sentais son odeur et sa respiration s'accélérer. Son cœur battait la chamade et à cet instant, j'aurai voulu être capable d'arrêter le temps pour garder cette bulle de protection rien que pour nous.

C'était si fort entre nous que les mots ne suffisaient pas exprimer tout ce que je ressentais au fond de moi.

...

Ces deux-là, ils sont vraiment faits l'un pour l'autre, non?


Opération spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant