Chapitre 26 Opération très spéciale

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Je sus rapidement qu'Emma allait bien .Mark avait retrouvé sa trace dans un hôtel particulier en plein centre de la ville. Mais elle n'était pas sortie depuis un bon moment.

Je n'avais pas plus de détail pour le moment mais il était temps pour moi de partir pour le Brésil.

J'avais une partie à jouer dans le plan et elle restait primordiale pour la suite de ce que nous avions prévus.

Hank et Andrew resteraient ici pour le moment, jusqu'à que je leur demande de me rejoindre.

Il fallait qu'ils gardent le contact avec Mark. Mes amis me feraient ensuite leur compte-rendu.

Je sais qu'ils édulcoreraient un peu la réalité, pour ne pas me faire souffrir mais désormais, Emma était enfouie au plus profond de mon être. Plus rien ne devrait apparaitre. Je devais cacher mes émotions et oublier mes sentiments.

Je devais faire comme si, je ne la connaissais pas et qu'elle m'était indifférente.

Pour la suite, il le fallait.

Lorsque j'étais affecté à une mission dangereuse et qu'il fallait tuer, ce n'était jamais facile. Beaucoup de soldats restent traumatisés et sont obligés de suivre une thérapie.

J'en avais conscience. Enlever une vie, c'est la chose la plus difficile moralement.

La première fois, que j'avais tué un ennemi, je n'étais qu'un jeune débutant. Je ne pensais pas que je tuerai une personne aussi rapidement. Mais je n'avais pas eu le choix. C'était soit lui, soit moi. J'avais tiré et en le voyant à terre, j'avais compris.

Son image m'avait hanté pendant des semaines mais je n'avais pas le temps de réfléchir car d'autres soldats armés nous attaquaient en masse. Si je devais choisir entre eux et moi et bien ce serait moi.

En rentrant à la base, j'avais réalisé ce que j'avais fait et un psychologue m'avait parlé des heures et des heures. J'avais même eu une prescription pour des médicaments mais je refusais de plonger dans ça.

Je m'étais plongé dans les entrainements et j'avais mis de côté tous mes sentiments, mes émotions. Je ne voulais plus rien ressentir. Au départ, cela avait fonctionné mais rapidement, je compris que je n'étais pas une machine et le commandant Taylor me le confirma.

Il m'apprit à prendre du recul et à faire abstraction à tous mes remords. Bien sûr il y avait un temps pour tout, le pardon, la colère et le recueillement.

Mais face à l'ennemi, il n'y avait pas d'hésitation à avoir. Car lui n'en aurait pas. C'était ça faire la guerre ! Et croyez-moi, ce n'est pas très joli.

...

Mon vol était un peu long. Je ne savais pas si c'était moi, qui trouvait le temps long ou bien si c'était le vol qui me semblait interminable.

Je regardais une dernière fois, les données dans mon ordinateur et dans ma clé USB. Une personne était essentielle pour la réussite de mon plan et il fallait absolument que je rentre en contact avec elle. Nous avions évalué toutes les possibilités et c'était la plus simple et la plus efficace.

Dans moins d'une heure, je serai au Brésil et je pourrai enfin passer à l'étape B.

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