Opération spéciale

Exposition

Non, sans façon. »

-« Quel dommage, je vous trouvais sublime. Vous auriez été ma muse pour la prochaine exposition. »

-« Je ne correspond pas au standard des magazines actuels. »

-« Personnellement, une femme avec des formes m'intéressent davantage. Bien sûr en tant qu'artiste. »

-« C'est très flatteur. Vous êtes l'artiste de cette sculpture ? »

-« Et oui. «

-« Je vous trouve très talentueux et très jeune. »

-« J'ai l'impression que ce n'est pas un compliment. »

-« Si ça l'est. Je suis sûre que vous serez riche et célèbre. »

-« Je suis déjà riche et la célébrité est très surfaite. »

-« J''apprécie votre franchise. »

-« Quel est votre prénom ? »

-« Emma. »

-« Seulement Emma. »

-« Emmanuelle c'est mon prénom mais tout le monde m'appelle Emma. »

-« Vous êtes seule ce soir ? »

-« Non, j'attends un ami. »

-« J'ai peut-être une chance. »

-« Non, cet homme est très possessif. »

Les médias commencèrent à s'agiter. Je compris pourquoi.

En effet, Carlos avait fait son entrée. Il était en smoking et il était très beau. Plusieurs personnalités, surtout féminines, s'approchèrent de Carlos pour le saluer.

Alors que je cherchais son regard, je vis sa main tenir la main d'une femme sublime.

Elle était la dernière égérie des défilés. Elle s'appelait Victoria. Elle souriait et chuchotait à son oreille. Carlos en profitais pour sourire à son tour.

Je ne comprenais plus rien .il m'emmenait de force ici, me confisquait mes cartes et téléphone et m'invitait dans son appartement pour ne pas froisser sa femme. Et là, il débarquait avec une femme, qui nous ferait tous passer pour insignifiante et il voulait que j'assiste à ça.

Mon partenaire de conversation s'approcha de moi.

-« Vous connaissez cet homme ? »

-« Oui très bien. »

-« C'est votre ami dont vous parliez. »

-« Je le pensais mais vu la façon dont il me considère, je serai tout à fait heureuse de rester près de vous pendant cette soirée, en bonne compagnie »

Il souriait et apparemment il appréciait ma réponse.

Ce jeune artiste s'appelait Diego, il était jeune et insouciant. Il avait vingt- deux ans et son père avait fait fortune dans le café. Il était amusant et rafraichissant.

Il me racontait les modèles qui posaient pour lui et le fait qu'elles soient prêtes à tout pour pouvoir être l'égérie.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire à ces propos. En soulevant mon regard, je vis que Carlos me suivait du regard. Il ne semblait pas du tout content qu'un jeune homme prenne soin de moi dans cette jungle.

Mais sa partenaire qui ne cessait de se coller à lui, attira à nouveau son attention.

Je n'aimais pas cette soirée et je ne tarderai pas à repartir.

-« Excusez-moi, je dois faire une petite retouche maquillage. »

C'était une façon polie de dire que j'allais aux toilettes.

Je rentrais dans une pièce carrelée et très éclairée.

Je bouillais intérieurement mais il fallait que je garde mon calme. Je n'avais pas le numéro de téléphone du chauffeur, je devrais certainement rentrer en taxi.

C'est à ce moment précis, que Carlos entrait.

Je voulais ressortir immédiatement mais il m'arrêta en se mettant devant moi.

-« Je voudrais sortir. »

-« Non ! »

-« Que veux-tu ? »

-« Toi ! »

-« Ca suffit Carlos, je ne te suis pas .Tu me demandes de venir mais tu emmènes cette blonde pulpeuse à cette soirée. Que cherches-tu ? »

-« Ta jalousie. »

-« Carlos, tu cumules les filles et ce que tu ne supportes pas, c'est qu'une personne te résiste. »

-« Pas n'importe quelle fille. »

-« Je vais rentrer mais sache qu'il est hors de question que je dorme ailleurs ce soir .Emmène ta bimbo à l'hôtel. »

-« Vois-tu, ta réaction prouve que je ne te suis pas indifférent. »

-« Tu n'es qu'un mufle. »

-« Et toi, cherches tu à me rendre jaloux avec cet artiste. »

-« Mais je ne le connaissais même pas avant de venir ici. »

-« Et, il n'a pas résisté à ton charme. »

-« Il m'a juste proposé de poser pour lui. »

Là j'étais allé trop loin encore une fois.

Il me souleva et m'embrassa sauvagement.