Opération spéciale

Mise au point

Le lendemain, je sentis une main toucher mes cheveux. Quelqu'un me caressait et je sentais un doigt effleurer mon dos.

Des frissons commencèrent à hérisser mes poils.

Je me réveillais par cette sensation de déjà- vu.

Je me frottais les yeux pour me rappeler les derniers évènements et surtout l'endroit où j'étais.

Malheureusement la réalité me rattrapa.

Carlos était près de moi, allongé à mes côtés. Dieu merci, il était habillé.

-« Tu es magnifique. »

Je me redressais un peu rapidement dès qu'il prononça ses paroles.

J'étais désormais assise sur le lit.

-« Emma, je t'attendais pour prendre le petit -déjeuner. »

-« Je ne compte pas tenir la chandelle. »

-« Elle est partie ce matin. Ce n'était qu'une passade. »

-« Comme toutes les filles que tu mets dans ton lit. »

-« Tu sais bien qu'il y a des exceptions, tu en fais partie. »

Je voulais changer de sujet .Je ne désirais pas parler de notre passé, ni de la passion que nous avions connu .Je sais qu'à cette période, j'étais la seule femme présente dans son lit et dans son cœur.

Il était totalement conquis par la fraicheur que je lui apportais .En effet, son argent me laissait indifférente et jusqu'à présent, même s'il avait un physique avantageux, beaucoup de femme le courtisait pour sa fortune.

A cette période, j'avais besoin d'un homme qui m'aime et qui me protège.

Mon père n'était plus là et la solitude me guettait. J'étais réservée et seuls quelques amis proches formaient mon cercle intime.

Il m'avait ébloui dès notre rencontre. Il avait un tel charisme et une telle présence, que forcément, je ne pouvais que l'admirer et le regarder.

Je buvais ses paroles, acquiesçait à ses moindres demandes et obéissait à ses ordres comme un chien fidèle.

Il me voulait ainsi .Il souhaitait me dominer. Il choisissait mes vêtements, mes repas, la façon dont nous devions faire l'amour et ses disponibilités.

C'était également un homme d'affaire, donc souvent il m'arrivait de l'attendre dans sa jolie villa près de la mer.

Finalement, rapidement, je retrouvais cette solitude qui me rongeait tant.

Tous ses souvenirs n'étaient pas forcément bons pour mon moral, je décidais donc de me lever et de chercher mes vêtements. Mon pantalon slim noir n'était plus là.

-« Où sont mes affaires ? »

-« Je les ai donné au pressing mais de toute façon, tu as suffisamment de vêtement ici. »

-« Je ne les aime pas. »

-« Si tu veux, nous ferons les magasins ensemble. »

-« Tu ne comprends pas Carlos, je n'aime pas ces robes. Je ne veux pas m'habiller avec ce que toi, tu me choisis. Je veux mettre un jean si ça me convient. »

-« Emma, tu suivras les directives. Ne me force pas à être méchant. Tu choisis quelque chose rapidement et je t'attends dans le salon. »

Il recommençait.

Je n'avais pas vraiment le choix et puis j'avais promis à Steve de ne pas tenter le diable.

Cet homme vivait encore à l'ère des cavernes.

Je sortis donc une petite robe noire, mais élégante. Je pense que c'était une robe Alaia.

Je me peignais et fis un rapide chignon.

Pour les chaussures, je mis une paire d'escarpin de Jimmy Choo.

C'était très beau mais le fait d'imposer ces choses ne les rendaient pas plus agréables.

Je sortis de la chambre et Carlos me regardait ardemment.

-« Tu m'as manqué Emma. »

Je continuais à avancer vers la table et m'assis face à lui.

Pedro était là, près du canapé avec les gardes du corps. Il me rendait malade. C'était un véritable pervers, lorsqu'il vous regardait, vous aviez l'impression d'être toute nue.

Le fait que Carlos tenait à moi, empêchait n'importe quelle personne de me regarder trop longtemps ou de me toucher. Il était parfois tellement jaloux et possessif que ça me faisait peur.

Je mangeais avec peu d'appétit alors que le petit-déjeuner est mon repas préféré.

-« Quel est le programme de la journée ? »

-« Nous allons prendre l'avion. »

Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Tout allait beaucoup trop vite.