Chapitre 22

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PDV Stan :

Mon coeur rate un battement. Ce pari a vraiment été trop loin. Il faut que j'arrête tout. MAINTENANT.

- Monsieur Carter ?

- Quel hôpital ?

- Et bien..

- QUEL HÔPITAL ?!

- Mercy Sydney Hospital.


Je raccroche, attrape ma veste et m'apprête à sortir quand Tyler me retient :


- Mec, tu peux pas conduire, t'es sôul. On ira à l'hôpital demain.

- Ecoute moi bien petite merde, à l'heure où je perds mon putain de temps avec toi, Elena est là quelque part, seule, et elle a peur. Elle est terrorisée donc tu fermes ta putain de grande gueule, tu me lâche et tu me laisse partir.

- Et le pari ? Pas de sentiments  tu te souviens ? 

Ce mot me donne froid dans le dos.

- Le pari ne tient plus.

Il me lâche et je pars, Caroline sur mes talons. Je m'apprête à lui dire de ne pas me suivre, mais elle me coupe :

- C'est ta faute si on en est là, donc tu nique ta mère et je t'accompagne que tu le veuille ou non.

Son ton est neutre, mais on peut voir dans ses yeux bleus qu'elle m'en veut. Je m'en veut aussi, mais je ne lui laisse pas le plaisir de constater qu'elle m'a touché. Nous montons dans ma voiture et nous partons en direction de l'hôpital. Au bout de dix minutes de trajet, nous somme stopper par un énorme bouchon. Qu'est-ce qui se pass..

La réponse est là sous mes yeux.. La voiture d'Elena est encastrée dans le mur, retournée. Elle est presque méconnaissable. Au mon Dieu.. Dans quel état est-elle ? Nous dérivons et après 25 minutes de détours dans Sydney, les murs de l'hôpital se dessinent. Nous descendons de la voiture et entrons, laissant le vacarme de l'hôpital envahir nos oreilles. Des infirmières courent dans tous les sens, c'est la foire. Comme ce jour là.. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. Je m'avance vers la femme de l'accueil :

- Où est Elena Cally ?

Elle me lance un regard de biche avant de sourire et dit :

- Bonjo..

- Où elle est bordel !

Mon ton est beaucoup moins calme que je ne le pensais.

- Chambre 467, allez-y doucement, elle est exténuée.

Sans prendre la peine de lui répondre, je monte et arrivé devant la chambre, j'ai les mains moites et ma respiration est saccadée. J'entre, suivi de Caroline, et trouve Elena endormie. Elle a des ématomes de partout sur le visage mais elle en reste néanmoins magnifique. Ses petites mains sont érraflées, ainsi que son menton, son arcade. Caroline pleure à chaudes larmes avant de sortir en claquant la porte. Je m'assieds à côté d'elle, et lui attrape la main.

- Comme on se retrouve ma Princesse. Retour à la case départ hein.. Tout ça c'était un putain de pari petite princesse. Une merde de pari ! Mais j'étais loin de m'imaginer que t'étais cette fille là putain. LA fille de mes rêves. T'es exceptionnelle mon amour, et je te dis tout parce-que ça me fait mal, mais putain ça me détruit d'être la cause de tout ça. C'est ma putain de faute si tu t'es foutu en l'air ! A cause de mon putain d'alcool merde ! Merde Elena, je suis désolé, et si tu ne te réveille pas dans la minute qui suit je te tue de mes propres mains ! Ma princesse, réveille toi, s'il te plaît..

Je pleure maintenant putain ! Mais il est où le vrai Stan ? Celui qui s'en battait les couilles de tout ! Je me lève et m'apprête à sortir mais sa douce voix m'interpelle.

PDV Elena :

Je pensais ouvrir les yeux quand il m'aurait dit qu'il m'aimait et qu'il ne voulait pas me perdre, mais ce que j'ai entendu m'a sorti de mon romantisme.

- S-sors d'ici.

- Elen..

- S'il te plaît Stan, sors d'ici. Je n'ai pas la force de me battre.

- Et bien ne te bas pas ! C'est la première fois que je m'ouvre autant ! Tu peux pas me faire ça !

- Et bien moi c'est la première fois que je manque de mourir pour un salopard qui m'utilise pour se distraire. Sors d'ici Stan, je ne répéterais pas.

Ma voix, est froide, douce mais posée. J'ai eu l'effet attendu, car je peux lire dans les magnifiques yeux verts de cet homme si dur de la tristesse.

- Ele, s'il te p..

- Stan, sors. Et ce surnom est réservé à mes proches, et tu n'en fais pas partie.

J'attend qu'il me le dise, même si je suis quasiment sûre que ce serait encore de la comédie. Mais il ne le fait pas et sors. Quand je pense être débarassée de lui, il re-entre et me sort d'un ton froid :

- Bien, mais n'espère pas remettre un jour les pieds au lycée, car tu seras bien servie.

Et il sort en claquant la porte. 


My Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant