Sauvage

Chapitre 12 - Maman

Lorsque nous pénétrâmes dans le salon, Paul et Taylor se levèrent d'un bond et accourûmes vers nous.

- Que s'est-il passé ? s'enquit-elle.

- La meute qui a attaqué Virginie, lâcha Alrik. Elle en a tabassé trois et le dernier l'avait mise à terre quand je suis arrivé. Je l'ai rapidement battu. Et on est rentrés.

- Ian va être furieux contre la meute ennemie, murmura Paul.

- Je le suis, lâcha une voix dure en entrant.

Je savais bien que j'avais senti son odeur.

- Vous n'avez rien appris ? nous demanda-t-il.

- Ils savaient que j'étais une solitaire et que je traînais avec ta meute selon leurs termes, fis-je. Ils savent que je n'ai pas rejoint la meute et ils voulaient m'empêcher de la rejoindre, bien que je ne la rejoindrais pas.

- Comment pouvaient-ils le savoir ? Devons-nous craindre trahison ? murmura Paul.

- Pour l'instant je ne sais pas, dit Ian. Attendons de voir si un des nôtres joue dans l'autre camp. Si c'est le cas je ne serai pas clément avec lui. Je pense qu'ils ont dû savoir pour toi en sentant ton odeur. Tu as la nôtre sur toi et tu as l'odeur d'une solitaire.

Phœbe arriva.

- Virginie va mieux, annonça-t-elle. Venez vous deux, je vais vous aider.

Nous la suivîmes. On entra dans la chambre de Virginie qui grogna en fixant son frère. Phœbe s'occupa de moi en premier.

- Ta condition de louve solitaire te faut guérir plus vite. Tout est presque soigné.

- Pourquoi les loups solitaires guérissent plus vite ? demandais-je.

- Ils n'ont pas de meute, donc ils sont seuls et doivent se défendre face aux autres. Ils guérissent plus vite pour pouvoir survivre. Mais la nature des loups impose la meute. Sinon la mort.

Elle s'occupa ensuite d'Alrik. Virginie regardait son frère d'un œil noir.

- Tu es idiot cher frère, murmura-t-elle. Tu aurais pu mourir.

- Je sais. Mais j'ai aidé Hayley, et j'ai battu celui qui a osé te blesser.

Elle ne dit rien.

Le lendemain matin, alors que je discutais dans le salon avec Josh, Taylor me cria de venir. Je me levai et sortis vers elle.

Avant de me stopper.

Une femme se tenait sur le pas de la porte. Elle avait les yeux noisette et les cheveux blonds.

- Maman, soufflais-je.

- Hayley, me salua-t-elle douce.

- Que fais-tu ici ?

- Je dois parler à l'Alpha et toi.

- Alpha ?

- J'ai toujours su que tu étais un louve, ma chérie, m'avoua ma mère. Et je connais très bien les Raven. Ian est un bon chef de meute. Je suis moi-même une louve depuis si longtemps.

- Quoi ?!! hurlais-je.

- Ton père le savait. Et il l'a accepté. Je te prie de me croire. Tu devais être transformer et...

Elle se tut.

- L'Alpha doit être là.