Chapitre 17 - Lien

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Nous fonçâmes vers la porte.

- Essayons de la défoncer, lâcha-t-il.

Plusieurs coups d'épaule et de pieds plus tard...

- On y arrive pas ! m'écriais-je.

Il sortit son téléphone.

- Je vais appeler Paul et Phœbe.

Il composa un numéro et porta son téléphone à l'oreille. Quelques secondes plus tard il pesta.

- Ils ne répondent pas ! Je leur ai laissé un message. J'espère qu'ils vont répondre.

On alla vers le fond de l'église.

- Je l'espère aussi, murmurais-je.

Le corps de Maria gisait dans une flaque de sang, je cherchai son pouls.

- Elle est morte, dis-je.

Il la retourna, elle avait reçu une balle entre les deux yeux. Il ferma ses yeux et me fixa.

- C'était une femme bien, lâcha-t-il. Billy et elle étaient meilleurs amis. Il sera très affecté par sa mort.

- Elle ne méritait pas cela, murmurais-je.

Je m'assis. Il en fit de même à mes côtés.

- Pourquoi ne veux-tu pas rejoindre une meute ?

Je pris le soin de choisir mes mots pour être la plus sincère possible.

- Je...je perd rapidement le contrôle de ma nature, avouais-je. J'ai déjà blessé un loup qui voulait de mon aide. Il est mort à cause des ses blessures. J'ai tué des humains. Je ne veux pas tuer d'autres loups. Depuis deux lunes, je ne tue pas. Cela me rassure. Mais je ne veux pas que cela revienne.

- C'est parce que t'approches de la fin, m'expliqua-t-il. Ta nature de loup s'affaiblit et est plus gérable, même si cela est fait de manière inconsciente.

- Je comprends, soufflais-je. Mais je préfère ne pas te rejoindre.

- Tu n'as pas eu l'aide qu'il fallait, laisse-moi t'aider.

- C'est trop tard.

- Il n'est jamais trop tard, me contredit-il.

Je secoue la tête.

Il prend ma main et la serre.

- Le lien, le ressens-tu ?

- Ce ne sont pas de vraies émotions, n'oublie pas que l'on est liés depuis la naissance.

- Parce que l'on était destiné à être liés.

- Peut-être que ce lien devait être amical, et non amoureux comme il l'est maintenant.

Il caressa mes cheveux, mais sa main effleura ma nuque au passage.

J'étais attirée par lui. Et plus je le rejetais plus j'étais attirée par lui.

Alors qu'il allait poser ses lèvres sur les miennes, sa sonnerie de portable sonna.

Sauvage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant