Chapitre 38 - La morsure d'Alrik

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PDV : Alrik

L'aconit a arraché à Jane sa nature de loup.

Ma Jane, ma pauvre Jane. Tu trembles dans mes bras. Qu'est-il arrivé pour que tu te battes contre Victor et que tu ne ressente plus très bien le lien qui nous unit ?

Ma douce Jane. Tu es si fragile dans mes bras. Si frêle. Redeviens une femme forte et courageuse.

Ma belle Jane. Ne pleure plus. Sèche tes larmes que je ne veux pas voir.

Ma tendre Jane. Tes larmes sont une malédiction pour tous ceux qui les voient. Ton sourire m'illumine et tes larmes me désolent.

Ma chère Jane. Tes sanglots me déchirent le cœur. Je t'en prie. Calme-toi. Je remuerais ciel et terre pour toi. Je déplacerais des montagnes pour ton sourire. Je te donnerais la lune pour voir tes yeux pétiller de joie. Je te donnerais le soleil pour que tu me regardes. Je ferais tout pour toi.

Tu t'agrippes à moi, comme une naufragée s'agrippe à une bouée.

Je caresse tes cheveux. Et je prie pour que tu ailles mieux.

Tu n'entends pas mon monologue intérieur qui s'adresse à toi. Mais tu sauras, je t'avouerai mon amour ma Janie chérie.

- Alrik, me souffle Ian. Tu vas ramener Jane au manoir et nous allons dire à sa meute qu'elle est...redevenue humaine.

À ces mots, tu te contractes ma malicieuse Jane. Je caresse ton dos et espère te calmer.

- Je suis là Jane, je serai toujours là pour toi. Et tout va bien, parce que je vais t'aider.

Comme bercée par ma voix, tu t'endormis contre moi, je te soulevai et te ramenai à la maison.

Quelques heures plus tard, le reste de la meute nous rejoignit.

Tu dormais encore, blottie contre moi. Tu refusais d'être séparer de moi. Cela me gênait pas, bien au contraire.

- Est-ce que la mère de Jane avait raison ? leur demandais-je. Hayley, t'es vraiment enceinte ?

- Oui, murmura Hayley. Je suis si heureuse. Et Ian l'est aussi.

- Nous avons prévenu la meute de Jane, m'annonce Paul. Ils sont très tristes car c'était une bonne chef, le second de Jane est devenu Alpha. Ils préfèrent que Jane se remette de sa perte avant qu'ils viennent la voir.

J'hoche la tête. Ils me laissent seul avec toi.

Il doit être minuit lorsque tu ouvres les yeux.

- Jane, chuchotais-je.

Tu me regardas. Tu étais si jolie malgré les larmes qui coulaient à nouveau sur tes joues.

- Est-ce mon second qui m'a remplacée ?

- Oui.

Tu posas ta tête sur mon épaule.

- Retransforme-moi Alrik, me demandas-tu. S'il te plaît.

Je la regarde, horrifié.

- Je ne pourrai jamais te mordre Janie chérie !

- Je t'en supplie.

Je séchai tes larmes avec mes pouces. Tes joues étaient si douces au toucher.

- Jane...

Elle renifla.

- Tu sais que la simple idée de te mordre m'horrifie. Je vais faire couler ton sang. Et je ne le veux pas.

Tu me regardes, désespérée.

- Je te le demande Alrik. J'ai besoin de retrouver mon identité de louve, je sais que je ne serai plus Alpha de ma meute, mais je veux redevenir une louve.

Ma main se perd dans tes beaux cheveux.

Ton regard si triste et si profond m'atteint en plein cœur.

- À la prochaine lune, lui promis-je.

Elle m'offre un sourire rempli de bonheur et de gratitude.

- Merci Alrik, me remercies-tu en caressant ma joue.

Je posai ma main sur la tienne, qui était posée sur ma joue.

- Pourquoi ne ressens-tu pas les liens ?

- Je me suis battue avec Victor pour protéger mon meilleur ami, que je considérais comme mon frère. Il a failli me tuer. Je me demande encore comment j'ai survécu. Mais il a réussi à tuer mon frère. En fait, je ne ressens plus les liens parce que Victor et moi avions un lien amical très fort. Mais il m'a trahie. Et j'ai peur d'être trahie de nouveau.

- Mais je ne te trahirai jamais, lui murmurais-je.

- Je sais, c'est pourquoi j'allais essayer de ressentir à nouveau les liens, pour ressentir celui qui nous unissait. Mais...

Tu te tus.

- Je comprends.

Un mois plus tard, la lune a exercé sur moi son influence, et je t'ai mordue ma Jane. Je t'ai mordue au bras, et tu t'es endormie, blottie contre moi et ma fourrure chaude.

Puis le soleil a traversé les nuages. Et je suis redevenu homme.

Tu étais endormie contre moi. J'ai caressé tes cheveux.

Et j'ai senti ton odeur.

Tu étais une louve à nouveau. Mais tu ne le saura qu'à la prochaine lune.

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