Chapitre 22 - Sang

6.2K 486 4
                                    

Le soleil brillait dans le ciel. J'étais couchée au sol. Une violente douleur au flanc. Je ne me souvenais pas de toute la nuit. Juste m'être blottie contre Ian, il a léché ma fourrure et j'ai senti son odeur. Puis plus rien.

Rien du tout. Le trou noir. Le vide.

Qu'avais-je fait ? Pourquoi avais-je mal au flanc ?

Je portai ma main à mon flanc. Il était chaud et poisseux. La panique s'empara de moi. Je vis ma main...

Elle était rouge. Couverte de sang.

Je me redressai. Mon flanc était couvert de sang et une vilaine plaie s'étendait sur sa longueur.

Autour de moi il y avait deux corps. Et plein de sang.

Je m'approchai du premier corps. C'était une femme qui m'était inconnue. Elle avait le ventre et la gorge déchiquetés. Son visage figé dans l'horreur et l'effroi.

Elle était morte. Et il y avait mon odeur sur elle.

Je réprimai un haut-le-cœur.

Je l'avais tuée.

J'avais encore perdue le contrôle.

Je me dirigeai vers le deuxième corps.

- IAN !!!!! hurlais-je à plein poumons.

Il y avait du sang. Son sang. Il était blessé au bras et au flanc.

Il respirait encore mais faiblement.

Il avait mon odeur sur lui. Était-ce moi qui l'avait blessé ?

Je tombai sur lui, en larmes.

- Ne meurs pas Ian, je t'en supplie.

Il ouvrit péniblement les yeux. Je vis la douleur y briller. Suivi par l'amour.

- Ian, sanglotais-je. Que s'est-il passé ? Tu peux supporter la douleur le temps que j'appelle la meute ?

- Tu as perdu le contrôle de ton loup, me murmura-t-il. Une humaine est passée par là, tu as voulu la tuer mais je me suis interposé. On sest battus. Et tu m'as blessé. Avant de la tuer.

Je me mis à pleurer encore plus fort.

- Pardonnes-moi, le suppliais-je. Je suis un monstre !

- Tu n'es pas un monstre. Je te pardonne. Mais...appelles Phœbe...

Je pris mon téléphone et appelai Phœbe.

- Phœbe, hoquetais-je. Je...j'ai perdu le contrôle...j'ai tué une humaine, Ian et moi sommes blessés...Ian plus gravement...d'accord., à tout de suite.

Je raccrochai. Je posai ma main sur la joue de Ian.

- Voilà pourquoi je ne voulais pas rejoindre une meute, soufflais-je.

- C'est..normal..., croassa-t-il.

Ses yeux se fermèrent. Je poussai un cri.

Sauvage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant