Évoqué dans le premier "chapitre" de ce journal, je ne suis pas une grande adepte des univers "gris", "sombre" ou trop "dark" : ma passion, ce sont les couleurs. Et pas seulement pour les couvertures ou les images, mais aussi dans le "style" d'écriture de la nouvelle, du livre ou de la fiction. Pourtant, cela ne me dérange pas le moins du monde d'avoir moi-même une écriture un peu glauque, triste, malsaine ou dérangeante... Mais qui a dit que j'étais logique ?
C'est en relisant ma fanfic "Mésôn - Atlantis" afin d'en corriger toutes les fautes d'orthographe, de style, de temps et de syntaxe, que je m'en suis rendue compte (oui, mieux vaut tard que jamais !), même si j'en avais inconsciemment une petite idée. Ben oui, la moitié de mes poèmes ne sont pas des tranches de rigolades, vu qu'à une époque, je faisais un poème dès qu'un évènement particulièrement triste survenait dans ma vie...
Tout cela pour dire qu'autant j'apprécie les lectures "colorées", gaies et joyeuses, autant je suis une irrémédiable réaliste un peu sombre ! :/
Je vous arrête tout de suite, mes œuvres ne sont pas toutes sombres et surtout pas entièrement "dark" ; je suis une petite "fleure bleue" qui adore les "happy end" autant que faire se peut ! Même si je suis parfaitement capable d'écrire un bad ending au besoin, si la logique m'y force.
Logique ? Non. Mes personnages.
Pour bien comprendre la suite, je dois vous expliquer ceci. Lorsque j'imagine une histoire, je réfléchis à l'intrigue, à l'idée générale, à l'idéologie qu'elle doit véhiculer et c'est tout. Au pire je visualise les 2/3 premiers chapitres, au mieux je n'ai qu'un vague prologue... Oui, car faut savoir que si j'ai toute l'histoire en tête, j'ai tellement la flemme de l'écrire que... ben... je ne l'écris pas ! xD
Donc pour palier à ce soucis personnel (à moins que l'un d'entre vous ait aussi ce problème ?), je dois gruger. Et pour cela, je n'imagine qu'un relief de l'histoire, ou juste le début, avant de créer des personnages.
Vous allez me dire : Mais ça change quoi ?
TOUT ! Cela change tout. Car je vais imaginer des personnages sur lesquels "j'aimerais bien écrire" ou qui ont des particularités "peu vues" voir des phobies que je découvre juste avant l'écriture...etc. Autrement dit, mes personnages ne sont pas créés pour l'histoire dans laquelle ils sont injectés. Ils sont créés, point.
Mais... c'est idiot ! Tes personnages ne cadrent pas avec ton histoire, du coup !
Eh oui ! Mais cela fait plus "réel", non ? Beaucoup de grandes figures de l'Histoire n'étaient pas destinées à leurs vies et c'est un évènement imprévu qui les y a mené. Ou s'ils étaient destinés à de grandes choses, ont fini misérablement. Ou encore... Oui bon, vous avez compris ! :p
Même si je dois avouer que "la base" du personnage principal est un peu réfléchis, le reste est en mode "Yolo style" ! A la dernière minute, un personnage anodin peut devenir un personnage travaillé de premier plan, si l'envie me prend de "colorer" un peu cette ombre de second plan. Ou un personnage prévu pour être "bon" ou "mauvais" se verra prendre vie et avoir une profondeur imprévue... etc. etc.
Oui mais après ?
Après, c'est une autre paire de manche ! Car si je m'amuse à injecter des personnages hauts en couleurs dont les caractères sont parfois trouvés à la dernière minute, il faut savoir qu'une fois un personnage "finalisé" je... n'y touche plus. C'est les évènements et l'histoire qui se déroulent qui le feront agir... et qui auront un impact sur son caractère, ses goûts, ses pensées... bref, sa personnalité.
Et donc ?
Avez-vous déjà écris une histoire à plusieurs ? Si je vous dis "jeux de rôle", est-ce que cela vous parle ? Ayant fait et faisant toujours du JdR, je sais qu'écrire à plusieurs mains rend certaines histoires anodines hautes en couleurs, car untel aura un objectif différent, tel autre voudra avancer, le troisième ira cueillir des fleurs, alors que vous, vous vouliez juste terminer une quête...
Mes histoires, c'est pareil : l'histoire de base est posée, les personnages "principaux" sont "lancés" dedans et... et bien la suite, ce n'est pas moi qui la décide. Alors que j'écris, il m'arrive bien souvent, tandis que j'explique les pensées d'un personnage, que ce dernier finisse par prendre une décision que je n'avais pas DU TOUT prévue.
Dans ma tête, vous avez ce dialogue :
Moi : Mais qu'est-ce que tu fais ?! J'peux pas gérer ça !
Personnage : Et alors ? C'est logique ! Tu m'as créé pour vouloir faire ça, alors je prends la meilleur décision possible.
Moi : Et je fais comment pour expliquer telle idée qui était censée arriver ? Je ne peux plus !
Personnage : C'pas mon problème, c'toi l'auteur ! Moi, j'agis en fonction de mon passé, mon caractère et mes connaissances... T'avais qu'à pas me faire ainsi !
Moi : Ehhh meeeeerde....!Oui, hier j'étais schizophrène, aujourd'hui, nous allons mieux...
J'ai souvent la même réflexion devant mes histoires (ceux qui ont déjà joué au jeu "Sims" comprendront) : je ne contrôle pas grand chose, j'essaye de donner des impulsions où je peux, j'essaye d'aller où je voulais aller, sans grand résultat la majorité du temps, et je termine toujours bien loin de ce que j'imaginais au début...
Et vous ? Comment vous vous en sortez avec vos personnages ? :)
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Perlemu Journal (2016-2017)
DiversosA une époque, j'avais un journal intime, avec plein de bêtises écrites dedans, que personne n'a pu lire. Aujourd'hui, j'ai un journal publié sur wattpad. Aucune différence, toujours autant de bêtises ! *** Droits d'au...