05 / Avez-vous un moment privilégié pour écrire dans la journée ?
Oui, la nuit ! XD
Et pas que pour "écrire" d'ailleurs, pour "travailler" tout court. A moins d'une catastrophe, la nuit, "j'ai la paix" et en plus de cela, j'ai souvent d'excellentes idées - sans doute car je peux être tranquille.
Le matin ce n'est même pas la peine, parfois en plein après-midi, mais ce n'est clairement pas régulier ! Quand au soir, non plus.
Mais cela fonctionne aussi pour tout le reste ! ;)
D'une manière générale, je suis peinard la nuit, donc tout ce qui est possible de faire de nuit, sera fait. Et comme il m'arrive parfois de faire des nuits blanches...
Tenez, pas plus tard que ce week-end, je n'ai pas pu dormir dans la nuit de samedi à dimanche : j'ai écris 4 chapitres ! Bon, après, compte tenu qu'ils ont été écris après un moment d'énervement extrême, ils seront sans doute à retoucher, voir réécrire, mais si je ne suis pas interrompu, cela peut aller très vite.
Trop vite...
Quand j'étais plus jeune, je trouvais que mes chapitres étaient ridiculement petits, que la majorité des livres que je lisais avaient plusieurs pages par chapitre, je me suis forcée au fil des ans, d'augmenter ma productivité, par les descriptions plus détaillées, notamment.
Vous avez dit "description" ? J'ai dis "descriptions" !
Décrire un élément connu du lecteur n'est pas forcément impératif : un bureau, c'est un bureau, par exemple. Mais dès qu'il s'agit d'un univers différent, d'un cadre qui n'a rien à voir avec la réalité, je pense au SFFF, bien sûr, TOUT devra être décrit, ou presque...
J'avais lu une planche de BD de Boulet, un blog-dessinateur, qui râlait un jour, de ne rien comprendre à la monture du héros de son livre. Au début, il avait décidé de le considérer comme un cheval, mais à mesure que sa lecture avançait, l'écrivain avait ajouté de petits détails qui forçait le lecteur à modifier sa vision de l'animal : de cheval il passait à "bestiole bizarre sur 4 pattes" et de là, il devenait "bestiole bizarre sur 2 pattes" et enfin à "gros oiseau sur 2 pattes avec des ailes" !
Un lecteur qui ne parvient pas à visualiser correctement dans sa tête un élément que vous inventez, c'est un lecteur qui risque de s'énerver et arrêter de lire. Si c'est de la SF, c'est même sûr. Et c'est encore pire si vous inventez des mots de vocabulaire nouveau pour des éléments divers.
Mais sans partir aussi loin, même pour un personnage censé être connu du lecteur, pour une histoire se basant sur la réalité, il faut au moins décrire chaque personnage injecté et les décors. Moins le lecteur aura à réfléchir, plus il lira rapidement et avec aisance votre récit, plus vite il sera "dedans" et moins facilement il en décrochera son nez !
Personnellement, j'ai appris la description avec le soutien d'un article perdu dans les limbes d'internet, qui disait quelque chose comme cela :
« Une bonne description, doit comporter les 5 sens : la vue, bien évidemment, mais aussi l'ouïe : qu'est-ce que le personnage entend ? La nature de nuit ou les transports d'une ville en pleine journée ? L'odorat : que peut-on sentir à cet endroit, un élément rassurant comme l'odeur d'une tarte ou inquiétant comme celle des égouts ? Le toucher, sur quelle matière le personnage est assis ? Est-il bien assis ? A-t-il le vertige ? La rambarde est-elle en béton ou en fer forgé ? Et enfin le goût : a-t-il un goût âcre dans la bouche par anticipation d'un événement désagréable ou a-t-il encore le goût des lèvres douces de sa petite amie ? Plus vos descriptions seront détaillées via les 5 sens, plus votre lectorat arrivera à "plonger" dans votre récit, aura l'impression d'y être lui-même. »
Même si depuis je m'efforce de suivre ce conseil, qui m'a effectivement beaucoup servit depuis lors, j'aurais néanmoins à nuancer deux détails. Le premier, c'est pour un roman où vous avez plusieurs personnages (au-delà de 2) sur la scène : décrire les 5 sens pour chacun, c'est contre-productif et ennuyant. J'ai choisis depuis lors, d'utiliser le langage indirecte libre dans ce genre de cas, afin de me focaliser sur un seul personnage de la scène, afin d'être plus efficace.
Enfin, pour ma part, pour approfondir mes descriptions, j'apprécie rajouter des éléments de couleurs, afin de faire ce petit "plus" qu'il manque, quand il s'agit de la Vue :
Par exemple, une tasse rouge va donner une impression de liquide "chaud" à l'intérieur et va offrir au lecteur le sentiment d'être en sécurité... même si c'est faux, dans ce cas-là, c'est pour l'induire en erreur !
A contrario, la couleur de certains éléments peuvent être un fil rouge "clin d'œil" tout au long du récit : le blouson noir de tel personnage, les lunettes jaune de tel autre, les baskets grise de celui-là... C'est du détail, mais si, au cours du récit, vous commencez une description et que la seule chose qu'un personnage voit, c'est "la luisance d'un blouson noir" ou "l'ombre de baskets grise", votre lectorat sautera immédiatement aux conclusions - bonnes ou mauvaises - et sera content de lui...!
Vous pouvez d'ailleurs faire cela avec les 4 autres sens... Une odeur de citronnelle accrochée à une vieille dame, un goût désagréable en bouche dès qu'un certain personnage apparaît, les cheveux gras de tel antagoniste, le pantalon rêche de tel autre personnage...
Tous ces détails donnent vie à votre récit, car ils le rendent réel : le réel se base sur les 5 sens d'un individu.
Et vous, quels sont vos "petits trucs" dans vos descriptions ou vos écrits, pour faire "plonger" votre lectorat dans vos récits ? :)
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Perlemu Journal (2016-2017)
DiversosA une époque, j'avais un journal intime, avec plein de bêtises écrites dedans, que personne n'a pu lire. Aujourd'hui, j'ai un journal publié sur wattpad. Aucune différence, toujours autant de bêtises ! *** Droits d'au...