Chapitre 10

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PDV Erin

Je répétais mon plan dans ma tête :

J'allais tuer Harry, essuyer l'arme et la cacher dans les affaires d'un pote à mon cousin. Je ne l'avais jamais aimé, et je savais qu'il faisait parti d'un trafic de drogue. C'était à moitié juste. Enfin pas pour Harry. Et surtout pas pour Louis.

Il fallait que j'arrête d'y penser.

Je fis un pas vers le lit et une conversation me revins.

"Je peux m'assoir ?

- Bien sûr."

Et je me rappelais de ce que j'avais penser. "Ça allait être du gâchis."

Et je le pensais toujours.

Je fis un deuxième pas et une phrase s'imposa à moi.

"Qui es-tu, Erin ?"

Un pincement de cœur m'arracha de mes pensées. Mais j'y replongeais au pas suivant.

"Je peux... Dormir chez toi ?

- Euh... Oui, si tu veux."

Je me rappelais du malaise que j'avais ressenti face à mon père et ce que cette acceptation m'avait fait ressentir.

Soulagé. Elle m'avait soulagé.

Mon pied se déplaça encore d'un pas.

"Tu veux en parler ?

- Non. Je ne te connais pas, je n'ai aucune raison de te faire confiance."

Et je me rappelle que c'était faux. J'avais confiance en lui.

Aveuglement, oui. Mais j'avais confiance quand même.

J'avançais encore et me souvins de la tête qu'il avait fait quand il avait appris que son amie avait eut un accident. Je me rappelais également de celle qu'il avait fait quand j'avais réussi à nous faire rentrer dans la chambre.

Je sentais encore la déception si il avait ressenti quand nous nous étions fait virer.

Quand il m'avait envoyé un message pour me proposer de sortir, j'avais été heureuse. Je ne l'aurais pas été pour une autre victime.

"Sushi". "Mouton". Harry, tout simplement.

Je tremblais à présent, le bout du silencieux sur la tempe de mon ami, et non de ma victime. J'avais peur de ce que je pouvais faire, rien qu'en appuyant sur la détente. Ce que j'allais faire.

PDV Harry

J'entendis quelqu'un rentrer dans ma chambre. Une respiration lente, qui devint saccadée. Je reconnus le parfum d'Erin. J'allais ouvrir les yeux quand je sentis une pression sur la tempe.

Je n'étais pas idiot. Je savais ce qu'il se passait. Pourtant, je ne réagissais pas. J'étais comme pétrifié. J'avais peur. Très peur.

Je ne pouvais pas croire qu'une fille comme elle pouvait m'ôter la vie.

Après tout, je ne la connaissais presque pas.

La respiration s'arrêta pendant quelques secondes. Puis la pression se relâcha. La respiration reprit et une goutte d'eau tomba sur mon épaule.

Une larme.

When Love Saves UsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant