Quand nous nous arrêtâmes devant le bâtiment où avait lieu la soirée, je fus surprise : le lieu était désert. Pas une seule fan. Il y avait quand même les One Direction là dedans ! Nous entrâmes tranquillement. J’avais réussi à avoir des entrées grâce à beaucoup de relations comme Max. Ce n’était pas très compliqué pour quelqu’un comme moi de se rendre dans ce genre de lieu : il suffisait d’être bien habillé et de sortir un beau sourire et tu les obtenais tes entrées ! Enfin. Il était presque 23h30 mais pourtant le lieu était très calme. Trop calme. Il n’y avait pas beaucoup de monde. Je me rassurais en me disant qu’ils arriveraient vers minuit. Bon. Je me remémorais la mission de ce soir dans ma tête :
Etape 1 : Trouver la victime.
Etape 2 : Sympathiser avec lui et lui faire du charme
Etape 3 : Obtenir son numéro
Etape 4 : Rentrer chez soi et attendre qu’il m’envoie un message.
Et surtout, éviter qu’il se doute que j’étais une tueuse engagée pour le tuer dans les plus brefs délais. La routine. Mais ce métier était tellement stressant… Je lâchais le bras de Max pour ne pas qu’on ne puisse croire que j’étais avec lui. Ce qui pourrait faire foirer le plan. Mes yeux firent le tour de la salle et soudain, je le repérais.
- Le devoir m’attend, plaisantais-je tandis que Max esquissait un sourire.
- Fais attention à toi, me répondit-il.
Max n’était pas vraiment quelqu’un comme moi. Il était beau, sympathique, intelligent et s’il le voulait, il aurait toutes les filles à ces pieds. Dans une autre vie, nous serions surement ensemble. Mais il était quelqu’un de bien. Il n’avait tué personne, lui. Pas moi. J’avais envoyé plus d’une dizaine de personnes à la morgue ces trois dernières années. Je n’étais aucunement quelqu’un de bien. Dommage pour Harry et pour les One Direction. Ils formaient un beau groupe. Je me rapprochais du bouclé pour commencer l’étape 2. Il était assis au bar et sirotait un alcool transparent en parlant au barman.
- Je peux m’assoir ?
Il tourna la tête et me sourit. Aie, il était vraiment beau. Ca allait être du gâchis.
- Bien sûr.
Le barman me demanda ce que je voulais boire.
- La même chose, répondis-je en désignant le verre du jeune homme, Harry, c’est ça ?
Petit sourire pour le mettre en confiance. Bizarrement, je ne ressentais pas ce sentiment de dégoût que j’éprouvais pour certaines de mes victimes et je me fis un plaisir de lui montrer mes dents blanches.
- Oui, c’est ça, dis l’intéressé, et toi ?
- Erin.
- Joli prénom.
« C’est normal c’est moi qui l’ai choisi. »
- Merci.
Il se rapprocha un peu de moi puis me demanda :
- Dis-moi Erin, que fais-tu dans la vie ?
« Je tue des gens et d’ailleurs, tu es ma prochaine victime. »
- Ca t’intéresse tant que ça ?
Il rigola tandis que je ne voyais pas ce qu’il y avait de drôle.
- Tout le monde connaît mon métier, je voudrais connaître celui de tout le monde.
C’te voix d’beau gosse… Je voyais pourquoi il était chanteur lui !
- Oh, je comprends. Je suis serveuse chez Mc Do.
Et c’était vrai. D’une part, je le comprenais car une photo de moi en blonde circulait avec marqué en caractères gras : WANTED. Comme dans les westerns. D’autre part, pour rentrer dans la peau d’Erin Jones, je travaillais réellement à Mc Do depuis peu.
- Tu travailles à Mc Do ? Qu’est ce que tu fous là alors ?
Mais quel culot il avait celui-là ! Une occasion pour s’énerver, une !
- Oh, je vois. C’est une soirée pour les bourges. Je peux me barrer, si je dérange. D’ailleurs, c’est ce que j’vais faire, lançais-je en me levant.
S’il existait bien une astuce sur terre en matière d’embobinage, c’était bien celle là. Le faire culpabiliser de façon à ce qu’il ait quelque chose à se reprocher envers moi. Il se méfiera moins après ça.
- Non, attends, ça m’étonne, c’est tout.
- C’est pas parce que je travaille à Mc Do que je suis forcément sur la paille !
- Je voulais pas dire ça, désolé, je suis con.
Je ne le contredis pas parce que ça oui, il était con. Beau mais con. Je me rassis à côté de lui. Le barman m’apporta mon verre et je le sirotais tranquillement.
- Sinon, t’as des frères, des sœurs ?
Une boule s’installa dans ma gorge tandis que j’essayais de cacher mon malaise…
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When Love Saves Us
Fiksi Penggemar500 000 dollars les séparent. Ils ne peuvent pas lutter, ni refuser leur destin. Ils doivent juste l'accepter. Ou mourir.