When Love Saves Us

Chapitre 13

#13

PDV Harry

Erin roula pendant les deux heures de route tandis que Louis dormait sur la banquette arrière. J'étais à côté de la conductrice qui chantait toutes les chansons passant à la radio. Puis elle s'arrêta et se contenta d'écouter. Une chanson passa : Let me love you de Ne-Yo. Je commençais à la chanter, espérant qu'Erin comprendrait que je la chantais pour elle. Elle arrêta la radio au milieu du morceau, me stoppant dans mon élan. Elle ne me regardait pas, moi non plus. La voiture se stoppa devant l'hôpital.

- Tu reste là avec Louis, m'expliqua-elle, moi je vais à l'intérieur demander des nouvelles.

Je hochais la tête mais la retins deux minutes.

- Présente-toi en tant que Danielle Peazer, une de ses amies. Ça marchera sûrement.

Elle partit dans l'hôpital et revint quelques minutes plus tard. Elle réveilla doucement Louis.

- Eleanor va mieux qu'hier, ils pensent qu'elle devrait se réveiller d'ici quelques jours, voire quelques heures.

Le sourire de Louis s'agrandit.

- Merci beaucoup Erin.

Je fronçais légèrement les sourcils. Je commençais à me demander comment me comporter avec Erin. Je n'arrivais pas à m'éloigner d'elle, même si je la soupçonnais de nous vouloir du mal. Mais elle semblait tellement engagée à soutenir Louis que j'avais du mal à croire que la nuit dernière était la réalité. J'avais peur qu'elle fasse du mal à mon ami mais vu comment elle se comportait, à vouloir l'aider, je ne pouvais pas le penser.

Je me mis au volant cette fois ci et déposais Louis devant l'immeuble. Je lui demandais 30 fois s'il était sûr de pouvoir rester tout seul le temps que je ramène Erin mais il avait répondu oui à chaque fois. Il ferma la portière et rentra dans l'immeuble sous nos yeux. Je démarrais la voiture et roulais tranquillement dans les rues de Londres.

- Il faut qu'on parle, affirmais-je.

Elle tourna la tête vers moi et hocha la tête.

- Qui es-tu ?

Elle haussa un sourcil.

- Qui suis-je pour toi ? Une fille de plus dans ton lit ?

Je la coupais.

- Non. Tu es... Je ne sais pas. Et moi ? Qui je suis pour toi ?

Elle hésitait, comme elle avait souvent l'habitude de faire avant de répondre aux questions. Comme si elle y répondait sans vraiment le faire.

- Celui qui m'embrasse devant son meilleur ami dans un photomaton.

Je souris. Ça y est, on arrivait au sujet qui tue.

- Je m'attache pas aussi vite d'habitude, avouais-je en me garant devant sa maison.

Elle le regarda dans les yeux.

- Je ne m'attache jamais, Harry.

Je me rapprochais un peu d'elle.

- Pourtant je suis sûr que tu t'es attaché à moi, chuchotais-je.

Elle regarda par la fenêtre.

- Je vais rentrer.

- Moi aussi, répondit-je en sortant de la voiture à sa suite.

Elle vint vers moi et me fit reculer.

- Tu rentres chez toi, m'ordonna-elle en appuyant sur les derniers mots.

- La conversation n'est pas finie.

Elle soupira, regarda l'heure (il était presque 14h) puis me répondit :

- Bon, d'accord mais pas longtemps.

Je souris.

- Pourquoi pas longtemps ? T'as peur que ta mère croie des choses ?

Elle s'approcha de moi et me lança un regard noir.

- Ne. Parle. Plus. Jamais. De. Ma. Mère !

Elle se retourna et s'approcha de la porte. Je la suivis et entendis des cris venants de l'intérieur. À cet instant, quelque chose chez Erin changea. Elle se tourna vers moi, de la peur dans les yeux, chose que je n'avais jamais vu chez elle.

- Tu restes là, je viens te chercher. Tu n'entres pas tant que tu es seul compris ?

Je hochais la tête.

Ma compréhension était bien loin, oui, bien loin de ce que j'allais voir dans les instants suivants.

Erin entra dans la maison et les cris devinrent plus forts. Ils continuèrent pendant quelques minutes et je me demandais s’il fallait intervenir.

Quand j’entendis un grand bruit de vaisselle, je ne me posais plus de questions. J’entrais en courant.

Un homme, une assiette cassée, du sang, des larmes… Erin.