When Love Saves Us

Chapitre 19

PDV externe

La vie est parfois cruelle. Et la vie a été cruelle dans notre histoire.

Nous avions d'un côté Harry, qui ne comprenait absolument rien de la situation, et de l'autre côté, Erin, ou Isabel, peut importe, qui la comprenait bien trop.

Mais rien n'était encore perdu. Si les deux amoureux travaillaient ensemble, contre la police, et bientôt les tueurs à gage douteux de la capacité d'Isabel, il restait peut être une chance pour eux de rester en vie et en liberté.

Car oui, Isabel ne pouvait plus le nier : elle n'aurait jamais le courage ni la force de tuer celui qu'elle aime.

À moins que...

PDV Harry

Elle était partie. Elle m'avait laissé là, planté au milieu du parking.

Pourquoi m'avait elle dit qu'elle n'était pas Erin Jones ?

Serait-ce une fausse identité ? Si oui, pourquoi ?

Je repensais à la soirée de chez son cousin, la nuit où j'avais cru qu'elle allait me tuer.

Peut être que ce n'était pas elle en fin de compte ? C'était peut-être cette Erin Jones qui en fait n'est pas elle ?

Je ne pouvais pas croire qu'elle soit une mauvaise personne. Malgré les conditions difficiles de ces trois derniers jours, avec le coma d'Eleanor, la fuite de son père, je refusais de croire une seule seconde qu'elle appartienne au mauvais côté de la société.

Quelque chose m'agrippa le bras et je le repoussai aussitôt. Puis mon regard se posa sur Danielle, reprenant son équilibre à quelques mètres de moi.

- Ex-excuse moi, balbutiais- je.

Louis s'avança vers moi, passa un bras autour de mon cou et me dirigeai vers l'hôpital. Il ne dit qu'un mot.

- Viens.

Nous rentrâmes dans l'hôpital et nous dirigions directement dans l'ascenseur. Si c'est pour se faire rembarrer à l'accueil, autant passer en douce, tandis qu'elle s'occupe d'une autre personne. Mais si les parents d'El étaient dans la chambre, je sentais le drame arriver.

Louis ouvrit la porte de la chambre et nous rentrâmes après lui. Nous fîmes quelques pas vers le lit. Une infirmière était au chevet d'Eleanor, elle réajustait sa perfusion. La jeune fille tourna la tête et vit Louis. Elle hurla son nom, dans un cri de soulagement, et ouvrit ses bras. Son amoureux vint s'y loger, et la dame en blanc sourit.

- Doucement, mademoiselle, je n'aimerais pas que vous fassiez un malaise maintenant, dit-elle, prévenante.

Puis elle partit de la chambre. El ouvrit un de ses bras tandis que l'autre restait accrocher à Louis. Danielle et moi nous glissions dedans.

- Dis Harry, quand es-ce que t'arrête tes conneries ? Y'a une fille qui est venue me voir et elle empestait ton parfum.

Je lui souris et lui renvoyais la pareille.

- Dis Eleanor, quand es-ce que t'arrête tes records ? Presque 4 jours à dormir c'est un peu long.

Elle me fit un clin d'œil et je sus ce qu'il voulait dire. "Tu peux toujours courir, on en reparlera très vite."

Elle se mît à parler avec Danielle de tout et de rien. Surtout de rien si vous voulez mon avis. Louis envoyait un texto de temps en temps, en se joignant à la conversation féminine.

J'étais dans mes pensées quand la brune m'y arracha.

- Alors, c'est qui cette fille, Harry ? Ta copine ? Si c'est le cas tu l'as bien choisie...