Chapitre 12

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#12

PDV Erin

Je me sentais bien conne. Plantée là, au milieu de la plage. J'enfilais rapidement mes vêtements et rentrais dans la villa. Derrière la baie vitrée, Harry était là, les pieds trempants dans la piscine. Une clope entre les lèvres.

J'ouvris la porte-fenêtre et m'assis à ses côtés.

- Tu fumes toi ?

Il tourna la tête vers moi et je me rendis compte qu'il pleurait.

- Lâche-moi Erin.

Je lui pris les commissures des lèvres et lui les allongeais pour former un sourire. Il se dégagea de moi, me foudroya du regard puis inspira dans sa cigarette. Je lui pris, l'écrasais à côté de moi, ce qui me valut (encore) un regard noir.

- J'espère que tu ne m’en voudras pas.

Une lueur d'incompréhension passa dans ses yeux et il n'eut pas le temps de me demander pourquoi j'employais le futur que je sautais dans l'eau, l'entraînant avec moi. Quand il remonta la tête de l'eau, il se mît à me cracher les pires insultes du monde tandis que j'étais explosé de rire. Il finit par me sortir un sourire.

Je m'approchais de lui, nos fronts se touchaient. Je fermais les yeux, comme lui.

Je n'avais pas le droit de m'attacher à une de mes victimes. C'était la première règle du tueur. Et le pire était en train d'arriver. Je me préoccupais plus du fait qu'il me faisait la gueule plutôt que de le noyer dans la piscine.

Impossible.

Notre amitié, notre amour était juste impossible.

Mais personne ne pouvait empêcher ce qu'il se passait à ce moment.

Personne n'aurait pu.

Nous étions comme deux aimants. Qui se rapprochaient quand ils étaient dans le bon sens, et qui se repoussaient dans le mauvais.

Il rapprochait ses lèvres des miennes mais je le repoussais et sortis de la piscine, le laissant dedans sans comprendre.

Je rentrais dans la maison et Louis descendait les escaliers. Je lui dis bonjour, trempée de la tête aux pieds et allais prendre une douche. Quand je descendis, les deux garçons avaient pris d'assaut la télé.

- On rentre ? Proposais-je.

Louis releva la tête vers moi.

- A quoi bon ?

Il avait de grosses cernes et le teint pâle.

- Pour que tu te reposes. Je passerais à l'hôpital pour avoir des nouvelles de la petite sirène mais je ne suis pas sûre qu'on veuille m'en donner.

- Merci pour l'intention, sourit-il tristement.

Je pris les clés de la voiture d'Harry et conduis jusqu'au supermarché, à la grande surprise des gars.

- Euh… On fait quoi ici ? Demanda Harry.

- On se remonte le moral, répondis-je le plus naturellement du monde.

Je les tirais à l'intérieur vers le photomaton. Harry s'assit sur la droite du siège, Louis sur la gauche et moi sur le bouclé, les jambes sur son ami.

J'appuyais sur le bouton et souris à la première photo. Une grimace sur la deuxième, les gars qui me chatouillent sur la troisième, je me battais contre eux sur la quatrième et...

Avant que le flash de la cinquième ne se déclenche, Harry se pencha vers moi et m'embrassa pile quand la photo fut prise. Je sursautais mais me laissais finalement faire avant de stopper le baiser. Je me mordis la lèvre et m'aperçus que Louis nous regardait, essayant de ne pas sourire.

Je sortis de la cabine et pris les photos en triple avant de les tendre aux garçons. Harry n'osait pas me regarder dans les yeux mais arborait tout de même un petit sourire et Louis rigolait de la situation. J'étais gêné au plus au point, et cela m'impressionnait. Je ne pensais pas qu'une tueuse pouvait être gênée.

Je jetais un coup d'œil aux photos : elles étaient magnifiques. Surtout la dernière... Hum hum.

When Love Saves UsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant