Chapitre 7

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<pre style="line-height: 21px; white-space: normal; color: #444444; font-size: 15px; text-align: start;">PDV Erin

Grosse journée. Je sentais que mes yeux allaient se fermer d'une minute à l'autre. J'étais assise près du lit de la belle au bois dormant, Louis de l'autre côté et Harry, la tête sur mon épaule, ronflant. 

Quand nous étions rentrés dans la chambre, personne n'y était. Il devait bien être 4h du matin et l'hôpital dormait encore dans l'obscurité de la nuit. 

La copine de Louis était très jolie. Elle avait de longs cheveux bruns un peu ondulés.

J'en avais marre de cette mission. 

D'un côté, je voulais tuer Harry au plus vite pour qu'il arrête de m'embêter.

D'un autre côté... La réaction de Louis envers Eleanor m'avait touchée. Et comme les deux garçons étaient proches... Je revoyais encore les larmes du pseudo-marin quand je le regardais et je ne voulais pas le faire souffrir en tuant son meilleur ami. 

Devant la dame de l'accueil, j'avais pris mon rôle très à cœur mais je commençais à douter de ma capacité à tuer Harry. Donner la mort à une personne aussi compréhensive et dévoué auprès de Louis allait être compliqué... 

Mais j'allais le faire. Je le devais...

Défendre Louis devant l'infirmière avait peut-être été une mauvaise idée. Car j'allais tuer Harry et disparaître dans la nature, comme une voleuse. Ou plutôt comme une tueuse... Et comme Louis va me considérer comme une amie après l'aide que je lui ai donné... Ça va sembler louche, très louche. Il va même être sûr de ma culpabilité. Merde. Je suis dans la pire des merdes. 

Après une longue réflexion, mes yeux se fermèrent, pour la dernière fois de la nuit. 

Ce fut un cri qui me réveilla. Un cri féminin. Suivi d'une réplique masculine.

- Que faites-vous là ?

J'ouvris les paupières et découvris qu'un couple était également dans la chambre d'Eleanor. Je sentis la pression sur mon épaule se relaxer, signe qu'Harry se réveillait. Louis, qui tenait la main de Blanche Neige semblait ne pas avoir dormi de la nuit. Il fixait le couple avec un regard noir. 

- Et vous ? Pourquoi n'êtes-vous pas là ? C'est votre fille, vous auriez pu rester à son chevet pour la nuit au lieu de la laisser et de revenir à 11h du mat' !

Je comprenais maintenant qui était ce couple. C'était les parents de Cendrillon. Le père vira au rouge (un peu comme une tomate) puis hurla :

- LOUIS TOMLINSON ! Je t'ai déjà interdit de voir ma fille, n'as-tu aucune mémoire ?

Harry vînt à sa rescousse, tel un vaillant chevalier. (Okok, j'me calme :p)

- Ouais, sauf qu'Eleanor ne lui a pas interdit, elle l'a même encouragé et il me semble qu'elle est majeure ! Et puis évitez de crier, ce n'est pas respectueux pour votre fille.

Cette fois, ce fut la femme qui cria :

- Appelez la sécurité !

***

-Je suis désolée, m'excusais-je une fois garé devant leur immeuble.

- Ne le sois pas, répondit Louis, tu n'as pas de solution à ça et... Moi non plus. Merci pour ce que tu as fais cette nuit, au moins, je sais qu'elle est vivante. 

- Dramatise pas, elle va s'en sortir. 

- Qu'est ce que t'en sais ?

Je baissais la tête. Harry, assis sur la banquette arrière, ne disait rien. 

- Harry ? L'appelais-je, t'as rendu l'âme ?

"Ça m'éviteras du travail", pensais-je. 

Il me regarda dans le rétroviseur et hocha vaguement la tête. J'essayais de détendre l'atmosphère.

- Ah, ok. Et on t'enterre quand ?

En vain.

- Tais-toi Erin, me chuchota Louis, le regard embué par les larmes. 

Il sortit de la voiture et aida Harry à faire de même. Je m'en extirpais moi aussi et déclarais :

- Je vais rentrer, mon père va s'inquiéter.

Le mort-vivant réagit enfin.

- A pied ?

Il affichait un air à mi-chemin entre inquiet et étonné. 

- Je vais prendre le bus, t'inquiète pas. 

Il hocha la tête, manquant de tomber. Louis l'attrapa et le serra contre lui.

- Salut les gars, essayez de pas tomber et mourir dans les escaliers.

Ils acquiescèrent et partirent en direction de l'immeuble. Mes pieds me portèrent jusqu'à l'arrêt pendant que je me demandais dans quel état j'allais retrouver mon père. Je ratais le premier bus, j'avais le don de tout le temps les louper, et comme le second passait une heure après, je continuais à pied. 

Quand j'ouvris enfin la porte d'entrée après 3 km de marche, mon daron m'attendait sur le canapé. Je claquais la porte et avançais vers lui. Il avait un air d'incompréhension sur le visage. 

- Isabel, dis-moi en quoi consiste ton métier maintenant.

Aïe, décidément, je suis vraiment dans la mouise. </pre>

When Love Saves UsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant