Mon père hurlait de désespoir, allongé au milieu du salon, une bouteille de vodka sous le bras.
- Où sont-elles, Isabel, où tu les as emmenées ?
- Elles sont parties, Papa, il faut se résigner à leur départ…
Les larmes coulaient sur ses joues comme sur les miennes.
- Rends-les moi, Isabel, je les veux elles, pas toi, vas t’en, c’est ta faute, tu aurais du MOURIR avec elles, tu le méritais, dégages ! Lâche-moi…
Je le lâchai, monta dans ma chambre et m’y enferma à clé. Je m’assis sur mon lit. Tout me semblait étranger, tous ces objets, toutes ces photos d’elles et moi… De notre famille partie en éclats en une seule journée, une seule heure, une seule minute, une seule seconde… A partir du jour où elles étaient mortes, mon père n’a plus jamais été le même homme… Comme j’enviais Harry, il avait une mère, un père, une sœur qui l’aimait… Mais surtout, sa famille était vivante… Quand elles sont mortes, c’est comme si mon père était mort avec elles…
Je me roulai en boule dans mon lit et pleura tout ce que j’avais à pleurer… A ce moment là, j’avais tellement besoin d’un père, mais il n’était pas là pour moi, le père aimant et heureux que j’avais connu avait disparu et avait été remplacé par un père drogué et alcoolique…
Soudain, mon téléphone sonna, me réveillant d’une profonde transe douloureuse. Je ne regardai même pas de qui il s’agissait et décrocha.
- QUOI ?
- Euh… Erin ? C’est toi ?
Je soupirai. Il m’avait appelé. Comme quoi mon instinct ne se trompait jamais.
- Qui veut-tu que ce soit d’autre ?
- Euh… t’es sûre que ça va ?
Je passais une main dans mes cheveux et me relevai en position assise dans mon lit.
- Oui, oui… T’inquiète pas, ça va. Tu m’appelais pour quoi ?
- A vrai dire… Je ne sais pas… Pour te laisser mon numéro, mais aussi… Tu veux qu’on se revoit un de ces jours ?
Je réfléchis à toute vitesse.
- Oui, pourquoi pas. Maintenant ?
- Quoi ? Maintenant ? A 2h du mat ?
- Bah… Oui. Je peux… Dormir chez toi ?
Qu’est ce que j’étais en train de faire ? Si j’y allais trop vite, il allait se douter de quelque chose…
- Euh… Oui, si tu veux. Mais…
- N’y voit aucun sous entendu, Styles, je ne suis pas cette fille là.
- Quelle fille ?
- Celle qui couche le premier soir.
- Oh, je ne pensais pas à ça… Je passe te chercher… ?
- Oui, si ca déranges pas… Je t’envoie l’adresse pas SMS.
- D’accord. Et Erin, t’es vraiment sûre que ça va ?
- Non.
PDV Harry
Puis elle raccrocha. Je reçus son adresse quelques minutes après. Quand je me garais devant la maison, je vis Erin sur le pas de la porte. Elle en sortit et je pus remarquer qu’elle avait pleuré. Elle marcha jusqu'à la voiture et s’assit à coté de moi. Elle tourna ses yeux vers moi. Elle en avait un bleu, dénué de toute expression, et un vert, ou je voyais toute la tristesse contenue en elle. Je ne fis aucune remarque sur ses prunelles dépareillées et démarra la voiture. Le trajet fut silencieux. Elle avait besoin de réfléchir et je la laissai. J’arrêta le moteur de la voiture devant le petit immeuble où Louis et moi avions loué un petit appartement. Je me tourna vers la brune.
- Tu veux en parler ?
Elle parut sortir de ses pensées et me lança un regard noir.
- Non. Je ne te connais pas, je n’ai aucune raison de te faire confiance.
Un sourire moqueur s’installa sur mes lèvres.
- Et pourtant, tu es là, avec moi, dans ma voiture et tu t’apprêtes à dormir dans mon appart’.
Elle me lança un deuxième regard noir.
- J’ai dis que je voulais pas t’en parler Styles.
Un de mes sourcils se levait légèrement.
- Et moi je te dis que t’as un œil vert et un œil bleu.
Elle leva la tête vers le rétroviseur intérieur et prit un air choqué.
- Tu mets des lentilles ?
Elle me tua du regard puis avant de sortir de la voiture, elle me cracha :
- Et toi, tu mets une perruque ?
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When Love Saves Us
Fanfiction500 000 dollars les séparent. Ils ne peuvent pas lutter, ni refuser leur destin. Ils doivent juste l'accepter. Ou mourir.