"Plus tard il sera trop tard. Notre vie c'est maintenant."
La vie peut disparaitre à tout moment, en un claquement de doigt. Par un pur hasard, par le fait d'être là au mauvais endroit, le fait de ne pas avoir de chance, on peut mourir à n'importe quel instant.
La mort n'est pas quelque chose dont on devrait avoir peur, on peut se réjouir d'être en vie, de pouvoir profiter des personnes qu'on aime. Mais, lorsque tout cela s'arrête, c'est parce que le destin a décidé de notre sort. Il faut accepter que notre souffle risque de s'arrêter un jour, que toute notre vie partira en un souvenir agréable.
La mort, c'est ce qui nous fait profiter chaque jour de notre vie.
Je me rappelle qu'étant petite, j'avais peur de cela. Peur qu'il m'arrive quelque chose ou que j'ai une maladie grave qui m'empêche de vivre ma vie normalement. Quand j'étais jeune, j'étais plutôt craintive de ce qui m'entourait alors je m'imaginais une vie parallèle. Mon imagination fut ma plus grande amie.
Puis, j'ai grandi et j'ai découvert la vie dans tous ses recoins.
A l'heure actuelle, je suis sur ce lit d'hôpital. Allongée, ne pouvant pas ouvrir les yeux, ayant mal partout. Je me sens comme prisonnière de mon sommeil le plus profond. J'aimerais me réveiller mais mon esprit et mon corps n'en sont pas capables. En moi, j'ai peur que je sois dans un état plutôt catastrophique, qu'à mon réveil les médecins m'annoncent une mauvaise nouvelle qui pourrait changer ma vie. Comme si un changement ne suffisait pas pour aujourd'hui.
C'est tellement difficile de rester là, d'entendre du bruit autour de toi, de sentir des présences mais ne pas pouvoir entendre ou même se réveiller pour les rassurer. Je sens de l'agitation par moments. C'est un supplice pour moi de ne pas pouvoir ouvrir les yeux.
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J'arrive à ouvrir doucement les yeux. Depuis au moins trente minute j'essaie désespérément de rester éveillée par peur de plus arriver à les rouvrir. Je ne sais pas combien de temps je suis restée endormie, je me le demande bien. Je n'ai pas la force ou le courage d'appeler une infirmière. Je suis là, réveillée dans le noir où seulement la lune éclaire.
Je veux simplement profiter du calme de ma chambre puisque demain je pense que cela sera fini.
Cependant même si j'ai envie de garder les yeux ouverts, la fatigue commence à prendre le dessus. J'ai beaucoup de mal à tenir. J'appelle donc une infirmière pour les prévenir que je suis enfin éveillée.
Quelques minutes plus tard, une infirmière arrive.
-Je vois que vous vous êtes réveillée. Dit-elle toute souriante.
Je la vois vérifier et regarder toutes les machines qui m'entourent. Je fais attention à tous ses faits et gestes. J'attends qu'elle me parle, qu'elle me dise ce qu'il se passe.
-Tu te sens bien ? Demande-t-elle.
-Oui, je suis juste fatiguée.
-C'est normal. Tu te rappelles de ton accident ?
-Oui, quand même.
Elle me sourit avec compassion. Je veux tout simplement savoir ce qu'il se passe, ce que j'ai. Bien sûr que j'ai peur d'avoir quelque chose de grave. Du coup, je n'ai qu'une envie : savoir ce qu'il se passe, qu'on me dise concrètement ce j'ai. Je me rappelle très bien de la douleur que j'ai pu ressentir juste avant de perdre connaissance. Je crois que c'est ce dont je me souviens le plus. C'est donc ce qui me fait peur. J'avais mal partout, dans chaque parcelle de mon corps, c'était juste insupportable.

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L'amour à l'envers
RomanceNi lui, ni elle ne pouvait se passer de l'autre. Complices, meilleurs amis, amoureux, toute leur idylle en faisait rêver plus d'un. Jusqu'à que lui, Ian, décide de partir en Australie rejoindre son oncle pour continuer ses études. La dist...