Prosodie

Einstein

Je suis là, à vous regarder d'en haut, mes chers amis dénués de sens et d'humanité. Je vous observe, décrypte vos gestes si peu cohérents. Mais à quelle époque sommes-nous ? De mon temps, on aimait la vie, on travaillait dur pour si peu, à vrai dire, je ne gagnais rien, moi que l'on traitait de vieux fou à tords et à travers, je vivais bien,pourtant. Très bien même.

Le temps coulait lentement dans la rivière de l'éternité, mais qu'est ce donc que ce torrent d'infinis bouleversés qui coule sur votre avenir ? 

Vous gâchez votre temps, mes chers amis. La vie n'est pas faite pour être vécue comme cela. Vous aurez tous le destin que vous méritez, de toute façon. Vous êtes les seuls fautifs. 

J'ai dis un jour que c'est la personne humaine, libre et créatrice qui façonne le beau et le sublime, alors que les masses restent entraînées dans une ronde infernale d'imbécillités et d'abrutissements. Vous êtes la masse, et même si je ne me permet pas de dire que je suis l'humanité, en soit, je pense être suffisamment vieux et mort pour vous dire que vous manquez cruellement de conscience, mais que vous êtes bien emplis d'animosité sans foi et sans loi.

Regardez ce que vous avez fait de ce pauvre monde, autrefois plein de gourmandises et de verdures, maintenant si gris et broussailleux de haine et de pauvreté, mais qu'avez vous fait, bon dieu. Gâcher un si beau monde pour cette monstruosité sans gène, jeter par la fenêtre des années à construire tant de choses à présent détruites, et oui, je vous le dis, votre génération est une honte. Vous êtes une honte. Et je ne sais que dire de plus, tout ce que je vois, ce sont d'immenses blocs de bétons gris et désastreux, ainsi que vos visages si fatigués et arrogants. 

Allez y, allez vous en, laissez le monde se débrouiller seul, Dieu est suffisamment grand pour reconstruire toute cette bêtise, il suffit juste que vous arrêtiez votre manège sanglant et sans but.

Je vous dis à bientôt dans un univers plus beau.

A. Einstein.