Le temps était triste, les nuages enflaient d'une colère noire et le soleil s'échappait à leur vue.
L'écume grisâtre grignotait la plage morose et les remous des vagues noyaient les mollets blancs du jeune homme. Le sable lui picorait les pieds, le vent s'engouffrait dans son cou, ses cheveux bruns étaient attaqués de tous les cotés par les bourrasques féroces que l'air marin lui assénait sans scrupule. L'odeur salée de la mer emplissait ses narines, mais, à force, il ne sentait plus que le dégoût des années passées.
La plage était vide, il était seul avec sa conscience machiavélique, à marcher sur les petites dunes de grains fins qui lui tordaient les chevilles à chaque pas hésitant, comme pour l'empêcher de réfléchir, mais c'était si dur. Dans son être, une tempête s'était levée, violente. Les vagues enragées claquaient contre la falaise, les bateaux amarrés tanguaient dangereusement, le tonnerre grondait et les éclairs s'écrasaient sur les eaux vertes.
Un cri, une main qui se pose sur son épaule. Il se retourne et l'orage se calme. Une femme, plus petite que lui, cette femme, cheveux blonds décoiffés, yeux écaillés, mouillés, maquillages éclaté. Il ne la connaissait pas, mais il s'en moquait, il l'a prit dans ses bras, comme si sa douleur s'apaisait, comme si leurs passés s'engouffraient l'un dans l'autre.
La marée s'était avancée loin devant, ils étaient plongés jusqu'à la taille mais ils se serraient l'un contre l'autre, encore, sans un bruit, seulement les mouettes qui pleuraient et le vent qui hurlait.
Ils étaient seul, mais plus tant que ça.
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Prosodie
ŞiirProsodie ( fr) : D'une manière générale, la prosodie est l'inflexion, le ton, la tonalité, l'intonation, l'accent, la modulation que nous donnons à notre langage oral en fonction de nos émotions et de l'impact que nous désirons avoir sur nos interl...