Une Lettre

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Cher corps humanisé, 


Regardez ce beau soleil qui éclaire les eaux du ciel, admirez ces oiseaux qui battent de leurs ailes fragiles, admirez cet océan de douceur et de froideur fusionné en une atmosphère unique. 


La vie est belle tant qu'elle sait être vécue, mais on ne m'avait pas appris, vous savez. J'ai essayé de comprendre le but et l'intérêt, j'ai cherché des passions, des raisons de me battre, j'ai croisé la route de personnes qui auraient pu m'aider mais qui n'ont pas eu le courage de le faire. 


J'ai bravé des douleurs, j'ai foncé dans des murs qui ont refusé de céder, j'ai vu les nuages couler sur mes épaules et la lune écouler ses peurs sur mon dos, j'ai vu l'amour se briser et l'amitié s'écraser sur le béton charnu des rues de Paris. 


J'ai longtemps rêvé des belles vagues des mers lointaines, des courants des marées, j'ai rêvé des montagnes du sud aux sommets enneigés, songé aux ports de Marseille qui fondent sous les rayons de l'été.


Je suis monté au dessus du brouillard pour chercher de l'aide, j'ai crié au monde que je ne survivrai pas mais ils n'ont pas vu la mort passer sous leurs yeux incrédules, j'ai tout fais pour tenir mais la seule chose qui aurai pu me sauver à refuser de me garder. 


La vie est tombée à mes pieds, la pluie s'est transformée en glace sur les pavés de mon passé, elle s'écoule et éclate en morceaux sur mes semelles de plombs. Je regarde le soleil qui se couche sur mes idéaux et les étoiles apparaissent dans le ciel pour me regarder les rejoindre, et je pense à tout ceux qui ne m'ont tendu que leur pitié.


J'écoute les gamins crier dans les rues, les adultes riant de leurs sottises, j'admire cette chandelle qui affole sa flamme, je sens l'odeur âcre d'une fumée de cigarette s'engouffrer dans mes poumons comme un volcan qui s'éteint doucement. 


Je tenais à vous dire une chose, une seule. Si les personnes que j'ai pu rencontrer mon considéré comme fou, c'est peut être juste parce que j'avais l'envie, le besoin de vivre et que je ne prenais pas le temps comme coupable de l'éternité.


Les cieux m'appelle et le pieux m'interpelle, il est bien temps que je le lâche cette stupide plume et que les ailes me poussent. 


Adieu, j'espère que, peut être, un jour vous prendrai conscience de la réalité. 


Un homme qui prenait le temps de vivre.

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Bonjour, ça fait longtemps que je n'ai pas écrit un petit message après un poème. 

J'espère que vous allez bien, et que le recueil vous plait toujours autant. 


Je voulais juste vous dire que ce poème me tient vraiment à cœur, et que j'aimerai que vous me disiez ce que vous en pensez. 

Bonne vacance pour les chanceux, bonne journée pour les bosseurs. 

ProsodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant