Sexfriends 2

CHAPITRE 4

La musique dans le média est à mettre pendant un passage de ce chapitre :) 

Enjoy !

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{PDV de Lana}

Son sang rouge vif, chaud et visqueux dégoulinant le long de mon cou. Ses yeux fermés hermétiquement. Son souffle lent et humide contre ma peau. Ses mains moites tombant au sol, entourant mon visage. Son corps lourd sur le mien, m'emprisonnant contre le sol dur. Ma respiration se coupant et le pistolet m'échappant des mains. Je me forçais à ne pas respirer. Comme si respirer l'air que lui avait respiré allait me rendre malade. 

J'ouvrais mes yeux brusquement en sentant l'eau de la douche s'écraser sur moi et je lâchais un soupir. Je n'étais même plus capable de fermer les yeux pour me détendre sans penser à lui. Même dans la douche.

J'éteins le robinet en sortant de la cabine qui commençait à me rappeler ma cellule tant elle était oppressante. J'attrapais ma serviette en l'enroulant autour de mon corps et je ressentis de nouveau cette étrange envie de vomir. Penser à Tyler me donnais envie de gerber.

Je jetais un coup d'œil à mon reflet dans le miroir et celui-ci me fis lâcher un nouveau soupir. Mes bras étaient encore blessés, j'avais maigris et mon visage fatigué accompagné de mon hématome sur la tempe me rendait horrible.

La journée d'hier s'était étrangement bien déroulée. Justin et moi n'avions rien fait de spécial, nous étions juste resté ici... dans la villa de mes parents. Lorsque mon père était rentré du travail, il m'avait sourit. Et je l'avais ignoré. C'était bizarre, mais je pense qu'il a pitié de moi maintenant. Et je déteste vraiment ça. Ma mère a été indifférente. Sauf avec Justin. J'ai l'impression qu'elle ne le déteste plus vraiment à vrai dire. Ou bien c'est moi qui me fais des idées. Je n'en sais rien. 

La nuit dernière ne m'a pas vraiment servit. Je n'ai pas du tout dormis. Pas parce-que mes cauchemars continuaient, non, juste parce-que le sommeil ne venait plus.

J'étais donc ce matin en train de me préparer pour aller au commissariat. Et enfin porter plainte.

J'enfilais un sweat et un skinny (pour ne pas changer) et je me mis à descendre les escaliers de la grande villa pour retrouver Justin. J'étais en avance de quelques minutes, mais c'était surtout parce-que je ne n'avais pas pris l'initiative de me maquiller.

En arrivant au salon, je ne vis pas Justin mais plutôt ma mère. Elle était en train de mettre dans un vase des fleurs blanches pour ensuite les déposer sur la grande table. Et cela me rappela bizarrement mon premier boulot. Lorsque je travaillais chez une fleuriste... Et lorsque je ne connaissais pas encore Justin.

J'ignorais alors ma mère pour me diriger vers le deuxième salon, que mes parents appelait "salle de séjour" dans leur langage, connerie...

Je retrouvais Justin assis, dos à moi, devant le piano noir de mes parents. Et il jouait. (Mettre la vidéo dans le média) Il jouait les yeux fermés un son doux et entraînant. Il jouait comme jamais je ne l'avais vu joué auparavant. Que ce soit chez lui à la guitare, qu'au magasin de Jérémy. Et cette mélodie était à la fois triste, joyeuse et bouleversante. Justin jouait d'une telle manière que j'aurai pu croire que ses doigts voyageaient d'eux-mêmes sur les touches. Cette vision de lui me serra complètement la poitrine tant elle était belle. 

Je m'approchais lentement de lui en reconnaissant la mélodie. J'aimais bien cette chanson. Je me postais dans son dos, debout, et j'observais sa tête bouger en même temps que le son qu'il produisait. Je caressais doucement ses cheveux en l'écoutant et il s'arrêta brusquement. Il leva la tête pour me voir et il tendit son bras pour me prendre par la taille.