Chapitre 35

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Le lendemain de la réception de la lettre d'Hermione, Ron avait tout de suite demandé à son formateur la date des vacances

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Le lendemain de la réception de la lettre d'Hermione, Ron avait tout de suite demandé à son formateur la date des vacances. Ce dernier lui avait donné l'information, sans chercher à savoir pourquoi son élève lui demandait cela. Après leur journée de cours, Harry rentra au Terrier comme à son habitude, mais sans Ron. En effet, le rouquin était resté un peu plus longtemps pour écrire à Hermione afin de se rendre au Ministère tout de suite pour lui envoyer un hibou express. Harry, qui faisait ses devoirs tranquillement dans la chambre de Ron, s'arrêta dans sa tache en entendant du bruit sur le palier. Il se tourna vers la porte et la vit s'ouvrir, laissant apparaître un grand rouquin qui affichait un air joyeux sur le visage.

- Alors ça y est, tu as envoyé ta lettre à Hermione ? demanda curieusement Harry, se doutant bien de la réponse.

- Ouais ! s'exclama Ron en posant son sac sur son lit.

- Tu as hâte d'être aux vacances, avoue ? demanda bêtement Harry.

- Tu poses de ces questions idiotes des fois, toi ! répondit Ron, amusé. Bien sûr que j'ai hâte d'être aux vacances. Et toi aussi, je suppose ? ajouta-t-il en s'asseyant sur son lit.

- Oui ! Ta sœur me manque. Répondit Harry tout en fixant une photo de Ginny et lui posée sur sa table de nuit.

- Elle m'énerve, mais elle me manque aussi. Dit Ron de la sincérité dans la voix.

Harry se tourna vers son ami dans un petit rire puis les deux amis se sourirent. Harry reprit la rédaction de sa dissertation sur le thème des mangemorts pendant que Ron prenait place à son bureau pour en faire de même. Inspirés, et bons élèves, ils travaillèrent dans le calme, pressé d'être aux vacances.

Cela faisait maintenant un peu plus de trois semaines qu'Hermione avait envoyé sa réponse à Ron et attendait impatiemment un courrier de sa part. Tous les jours, après sa journée de cours, la jeune fille s'empressait de demander à ses parents si une chouette ou un hibou était venu leur déposer un courrier, mais elle obtenait toujours une réponse négative. Soucieuse, Hermione décida de renvoyer un courrier à Ron dans l'espoir d'avoir très vite de ses nouvelles.

Nous étions maintenant fin octobre. Les premières vacances scolaires étaient arrivées à une vitesse folle. Ron, qui avait été étonné de ne pas recevoir de courrier de la part de la brunette peu après l'envoi de sa seconde lettre, n'avait alors cessé de lui envoyer des hiboux express. Il ne cessait de se demander pourquoi elle ne lui répondait pas. Ginny, qui venait tout juste de rentrer de Poudlard, ainsi que ses parents et Harry, ressentait à nouveau de l'inquiétude à l'égard du jeune homme. Plus les jours passaient et plus Ron reprenait l'attitude qu'il avait eue après le départ d'Hermione. Il restait enfermé dans sa chambre et rechignait à prendre ses repas. Un soir où le rouquin était seul dans sa chambre en train de lire un livre sur le quidditch, Ginny et Harry y entrèrent afin de discuter un peu avec lui. Les deux tourtereaux allèrent s'asseoir sur le lit d'Harry placé en face de celui de Ron. Ce dernier ne fit pas attention à eux et continua de lire. Ginny inquiète pour son frère se risqua :

- Écoute Ron, Hermione doit te faire une surprise, elle arrivera surement le soir d'Halloween.

Ron lâcha du regard son livre, regarda sa sœur, leva un sourcil avant de lui dire d'un ton calme :

- Ah, parce que tu crois qu'elle va arriver le soir d'Halloween et repartir le lendemain ?! Elle ne va pas se déplacer pour une seule journée. T'en sors de ces conneries, des fois !

La rouquine voulut répliquer, mais elle remarqua que son frère n'avait pas tort. Harry, tout aussi inquiet que sa petite amie, s'essaya à son tour :

- Peut-être que ...

- Bon, arrêtez vous deux, vous me soûlez à la fin ! le coupa le rouquin d'un ton ferme avant de refermer le livre et de le poser sur le lit. Je sais très bien qu'elle ne viendra pas, elle a dû se trouver quelqu'un d'autre et puis voilà ! Ajouta-t-il d'un ton sec avant de se lever d'un bon et de disparaître dans un « plop ».

Ginny et Harry se regardèrent alors, se demandant si le rouquin avait raison ou non et où avait-il bien pu aller se réfugier.

Ron apparut dans un « plop » à lisière d'un petit bois, à l'abri des regards moldus. Il s'avança de quelques mètres pour se retrouver dans le parc moldu où cet été il avait emmené Hermione à plusieurs reprises. Il contempla avec nostalgie le parc qui, en cette période de l'année, était monotone. Ron soupira et passa le petit pont en évitant de regarder les canards qui étaient toujours en quête de nourriture. Le jeune sorcier alla s'asseoir sur une balançoire et se balança légèrement à l'aide de la pointe de ses pieds tout en fixant le sol, perdu dans ses pensées. Le rouquin repensa alors aux bons moments passés ici en compagnie de sa petite amie. « Petite amie ? Elle l'est encore ? » Se demanda-t-il. « Bien sûr que non, Ron ... » se dit-il, la boule au ventre. Le rouquin s'était très vite mis dans la tête qu'Hermione devait batifoler avec un autre, mais au fond de lui, il espérait se tromper. Le jeune sorcier sortit soudain de ses sombres pensées en entendant des bruits de pas proche de lui, il leva la tête et vit alors passer devant lui, un jeune couple qui se tenait par la main et s'échangeait de tendres baisers avant de s'adresser de larges sourires. Le cœur de Ron se serra, il eut l'impression de se voir quelques mois plus tôt en compagnie d'Hermione. Le rouquin, envahi soudain par la tristesse, se leva alors d'un bond et sortit du parc à pas tranquille pour trainer dans les sombres rues de Londres. Le jeune homme marchait, les mains dans les poches, tout en donnant des coups de pieds dans des cailloux trainant sur les trottoirs, quand il passa devant un bar attrayant par sa devanture. Ron s'arrêta dans sa marche en voyant par les vitres des moldus consommer des boissons dans la bonne humeur. Il décida alors d'y entrer. Le rouquin poussa la porte et s'avança timidement au comptoir pour s'asseoir sur un grand tabouret, regardant autour de lui les gens qui passaient de bons moments. Il sursauta alors quand on s'adressa à lui. Ron se retourna et fit face à une jeune femme brune d'une quarantaine d'années.

- Bonsoir ! Vous désirez ? lui demanda-t-elle gentiment.

- Bonsoir ... Euh ... réfléchit le rouquin. Un whisky s'il vous plait. Répondit-il d'une petite voix.

- Très bien. Lui dit la serveuse avant d'aller préparer la boisson que le rouquin avait commandée.

Le jeune sorcier attendit sagement qu'on lui serve son verre. Quelques minutes plus tard, la serveuse donna le verre de whisky au rouquin. Il la remercia et but lentement le liquide ambré tout en s'imaginant Hermione dans les bras d'un autre. Mélancolique, il fixa son verre quelques instants puis baissa la tête. C'est à cet instant qu'il versa une larme, triste et en colère d'être tombé amoureux de la brunette. Le rouquin s'essuya discrètement d'un revers de main la larme qui coulait le long de sa joue. Son verre fini, Ron décida d'en commander un second.

- S'il vous plait. Demanda-t-il d'une petite voix à l'encontre de la serveuse qui essuyait des verres à l'aide d'un torchon.

- Oui ? demanda-t-elle en regardant les yeux brillants du rouquin.

- La même chose s'il vous plait. Répondit-il en lui montrant son verre vide.

La serveuse acquiesça, prit son verre, le mit à la vaisselle sale puis servit un second Whisky au jeune sorcier.

- Tenez. Lui dit-elle en lui tendant le verre que Ron prit les mains tremblantes.

- Vous ... vous allez bien ? demanda curieusement la dame en voyant la tristesse sur le visage du rouquin.

- Oui. Répondit-il avant de fixer à nouveau son verre.

La serveuse le regarda quelques instants puis reprit sa tâche. Ron, qui fixait toujours son verre en faisant tourner le liquide ambré, s'imagina soudain la brunette prendre du plaisir avec un autre comme elle en avait pris avec lui quand ils avaient tous les deux perdu leur virginité. La boule au ventre, il chassa très vite cette sombre pensée de son esprit et dans une grimace il but son verre cul sec. Le rouquin regarda sa montre qui affichait un bon 18h. Il décida donc de rentrer pour ne pas se faire réprimander par sa mère qui détestait savoir ses enfants seuls dans les rues.

- S'il vous plait... Je peux avoir l'addition ? demanda-t-il gentiment à la serveuse qui servait un soda à une fillette.

- Bien sûr. Lui répondit-elle avant de taper sur sa caisse et de sortir un ticket avec le montant des boissons qu'avait commandé le jeune homme. Ça fera 10.50 £ s'il vous plait. Lui demanda-t-elle gentiment en lui tendant le ticket.

Ron prit le morceau de papier, le posa quelques instants sur le bar le temps de sortir son portefeuille. Chose faite, il donna le compte juste à la serveuse, prit le ticket et sortit du bar dans un « Au revoir ». Ron alla rejoindre le parc d'un pas lent. Il passa près d'une poubelle publique et y jeta le morceau de papier. Arrivé maintenant près de la lisière du petit bois, le rouquin transplana à l'abri des regards moldus. Il apparut alors dans la cuisine du Terrier où Ginny, Harry et ses parents l'attendaient, inquiets.

- Ron ! Où était tu ? S'empressa de lui demander Molly en accourant vers son plus jeune fils.

- Qu'est-ce que ça peut faire ? Vous ne pouvez pas me lâcher ?! répondit-il d'un ton ferme.

- Ronald Weasley, je te défends de me parler sur ce ton ! l'engueula Mme Weasley en lui faisant les gros yeux.

- Désolé... J'suis allé me balader dans Londres. Dit le rouquin avant de passer son chemin. J'n'ai pas faim, je vais me coucher. Les prévint-il sans leur adresser un regard avant de monter les escaliers pour arriver dans sa chambre où il se mit sous ses couvertures essayant de chasser la brunette de son esprit.

Dans la cuisine du Terrier, un silence pesant se faisait ressentir, les Weasley et Harry s'échangèrent un regard, inquiets pour le rouquin. Ils passèrent alors à table, espérant de tout cœur que la situation s'arrange.

Hermione, qui n'avait eu aucune réponse de la part de Ron, avait alors passé ses vacances d'Automne à étudier en essayant de ne pas penser à lui. Selon elle, il l'avait oublié dans les bras d'une autre et pour lui, elle n'était qu'un amour de vacances. Les jours et les mois passèrent alors sans qu'aucun des deux adolescents ne reçoive de courriers de la part de l'autre. Malgré tous les efforts qu'elle faisait pour oublier le rouquin, la jeune sorcière n'y arrivait pas et avait du mal à se faire à l'idée qu'elle ne le reverrait sûrement jamais et qu'une autre fille devait faire son bonheur en ce moment. Comme tous les jours, Hermione touchait à peine ses repas préférant aller se cloîtrer dans sa chambre, ce qui inquiétait beaucoup ses parents de la voir le visage tiré par la tristesse et surtout très amaigri. Un soir où la brunette qui regardait un film à la télévision en compagnie de ses parents, se sentit soudain particulièrement triste en ayant la vision de Ron. Elle s'excusa auprès de ses parents et rejoignit sa chambre pour se mettre dans son lit. La brunette trouva alors sous les couvertures le pull que lui avait offert Ron ainsi que la petite peluche qu'il lui avait achetée dans la boutique de jouets. Hermione fixa le pull, les yeux se remplissant de larmes en revoyant le moment où le rouquin le lui avait donné. « Je sais que tu l'aimes bien, prends-le » se remémora-t-elle. Triste et en colère, elle jeta le pull et la peluche violemment à travers la pièce avant d'éclater en sanglots, laissant sortir de ce fait toute la tristesse présente en elle. Hermione se calma peu à peu puis s'essuya le visage ruisselant de larme d'un revers de main et se coucha essayant de ne plus penser au rouquin qui la faisait souffrir à chaque instant de la journée.

Tout comme les vacances d'Automne, les vacances d'Hiver arrivèrent rapidement. Ron, qui n'arrivait pas à oublier la brunette, s'était mis à boire en cachette, pensant que se souler était la solution à son problème. Il était alors très vite devenu un habitué du bar moldu où il avait pris un verre un soir pendant qu'Hermione de son côté, se comportait de manière étrange avec ses camarades de classe masculins.

Le jour du réveillon de Noël était très vite arrivé. Comme tous les ans, toute la famille Weasley était réunie et partageait un bon repas dans la joie et la bonne humeur sauf pour Ron qui n'avait quasiment pas adressé la parole à qui ce soit ce soir, bien trop plongé dans ses pensées moroses. Après la traditionnelle ouverture des cadeaux où les enfants Weasley ainsi qu'Harry s'étaient vus offrir des écharpes et bonnets tricotés par la Maitresse de maison ainsi que des sachets de confiseries venus de chez Honeydukes, Fred et George s'adressèrent à leur frère et sœur ainsi qu'au petit ami de cette dernière d'un ton chaleureux :

- Ça vous dit de faire des bonshommes de neige ?

- Oh oui !! s'exclama Ginny, tout excitée pendant qu'Harry acquiesçait le sourire aux lèvres.

- Ron ? Tu viens avec nous ? se risqua Fred.

- Non. Refusa le rouquin avant de se lever de sa chaise et de se rendre à l'étage, sans un mot.

Déçus, les jumeaux, leur petite sœur et Harry décidèrent quand même de faire des bonshommes de neige et allèrent mettre leurs manteaux ainsi que gants et bonnets et sortirent du Terrier laissant les époux Weasley inquiets pour leur plus jeune fils.

Hermione de son côté fêtait le réveillon de Noël comme tous les ans en compagnie de ses parents ainsi que de sa tante et son oncle. Comme chaque année, la brunette avait reçu un tas de livres qui, au grand étonnement de ses parents et du reste de sa famille, n'intéressaient pas la jeune fille. Ils ne se risquèrent pas à dire quoi que ce soit de peur d'attrister la brunette plus qu'elle ne l'était déjà.

- Je vais chercher la bûche. Dit Mme Granger d'un ton chaleureux avant de se lever tout comme sa sœur pour aller chercher le dessert glacé ainsi que les assiettes et couverts.

- Voilà. Dirent-elles en posant la bûche au centre de la table ainsi que la vaisselle.

Mme Granger servit alors le dessert quand Hermione, d'humeur mélancolique, regarda les membres de sa famille et leur dit la voix tremblante avant de se lever de table :

- J'nais plus faim, désolée.

Les époux Granger ainsi que le reste de la famille regardèrent la brunette disparaître dans les escaliers, tristes et inquiets pour elle. Hermione, qui n'avait pas envie de fêter Noël cette année, était à présent dans sa chambre. Elle enfila alors un pyjama et alla se coucher ne voulant qu'une chose, essayer d'oublier Ron.

Les fêtes de fin d'années étaient passées et les familles Granger et Weasley commençaient à être plus qu'inquiets pour leur enfant respectif. En effet, Hermione n'était plus concentrée dans ses études. La brunette qui s'était fait des amis à son grand étonnement ainsi qu'à celui de ses parents, ramenait des garçons différents presque toutes les semaines pour batifoler avec eux. Selon elle, se comporter en fille facile lui ferait oublier le rouquin. Mr et Mme Granger, qui étaient surpris et choqués du soudain changement de comportement de leur fille, avaient essayé de la raisonner, mais la brunette les envoyait balader, estimant être assez grande pour prendre ses décisions seule.

Un soir de février où les époux Granger étaient partis voir une pièce de théâtre, Hermione avait invité Jim, un de ses camarades de classe avec qui elle avait vite sympathisé. Hermione et le jeune sorcier brun, aux yeux noisette et plutôt beau garçon, venaient de terminer la pizza qu'ils s'étaient commandée. Ils s'échangèrent un sourire timide puis Hermione se leva de table pour aller mettre à la poubelle le carton de pizza pendant que Jim mettait les assiettes et couverts sales dans le lave-vaisselle.

- Merci. Dit Hermione dans un sourire à l'encontre de son ami.

- De rien, c'est normal. Lui dit-il un sourire au coin des lèvres que lui rendit la brunette.

- Euh ... On se le regarde ce film ? proposa Hermione.

Le jeune homme acquiesça et suivit la brunette jusqu'au salon. Hermione lança le film et invita son ami à s'asseoir sur le canapé situé devant la télé. Confortablement installés, les deux adolescents regardèrent alors le thriller que la jeune sorcière avait loué dans la matinée. Un silence s'installa entre les deux jeunes gens ce qui gêna Hermione. Elle prit la télécommande posée à ses côtés, mit le film en pause puis se tourna vers son ami et lui proposa d'un ton chaleureux :

- Tu veux du pop corn ?

- Euh ... pourquoi pas. Lui répondit le jeune sorcier dans un sourire.

Hermione lui adressa à son tour un sourire, se leva et alla chercher un paquet de pop corn rangé dans l'un des placards de la cuisine. Elle versa les grains de maïs soufflé enrobés de caramel dans un saladier et alla rejoindre Jim qui attendait sagement sur le canapé. Hermione posa le récipient sur la table basse du salon et relança le film. Les deux jeunes sorciers se servirent du pop corn quand leurs mains se frôlèrent.

- Désolé. Dit timidement le jeune homme en retirant sa main du saladier comme l'avait fait Hermione.

- C'n'est pas grave. Le rassura la brunette.

Jim adressa alors un large à son amie qui le lui rendit aussitôt. Hermione, qui voulait oublier Ron et qui savait très bien que Jim avait un faible pour elle, se mit à genoux sur le fauteuil, se tourna vers lui et lui déposa alors un tendre baiser sur les lèvres. Le jeune sorcier fut sur le moment surpris, mais répondit très vite au baiser de la brunette qui se mit à califourchon sur le jeune homme. La brunette lui tint les joues et l'embrassa langoureusement pendant que le jeune homme lui caressait le dos à travers le tissu de sa robe. Tout en s'échangeant de longs baisers devenus fougueux, Hermione passa ses mains dans la chevelure du jeune homme pendant que ce dernier passait à présent ses mains sous sa robe pour lui caresser délicatement les cuisses puis le bas du dos, ce qui fit frissonner la brunette qui ouvrit les yeux et rompit leurs baisers. Son cœur manqua alors un battement en voyant la tête d'un Ron souriant à la place de celle de Jim. Hermione secoua la tête pour faire sortir sa vision du rouquin. Jim lui déposa de doux baisers dans le cou qui fit sourire et gémir la brunette de plaisir. Cette dernière déposa un tendre baiser sur les lèvres chaudes du jeune homme qui remontait ses mains le long des côtes de la jeune sorcière. Hermione rompit son baiser dans un énième gémissement de plaisir et rouvrit les yeux pour voir une seconde fois la tête de Ron qui lui adressait à présent un sourire des plus charmeurs. Le cœur de la brunette se serra en même temps qu'elle ressentit une boule au ventre. Troublée, elle s'adressa alors à son ami :

- Désolée Jim, je ... je ne peux pas faire ça.

- Euh ... D'accord. Dit le jeune homme s'arrêtant de caresser la jeune fille.

Hermione, gênée, descendit du jeune homme brun et se leva, bouleversée d'avoir imaginé Ron à la place de son ami. Jim se leva et, inquiet de voir la brunette dans cet état, lui demanda, soucieux :

- Hermione ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

La jeune sorcière qui fixait le sol, leva la tête, regarda son ami dans les yeux et se jeta à son cou laissant échapper quelques larmes. Le jeune homme qui était dans l'incompréhension, l'entoura de ses bras et lui caressa le dos pour la réconforter. À cet instant, la porte de la maison s'ouvrit alors, laissant apparaître les parents d'Hermione qui ayant trainés au restaurant, ratèrent la pièce de Théâtre et rentrèrent de ce fait plus tôt que prévu. Ils enlevèrent leurs manteaux avant de les accrocher au porte-manteau. Ayant entendu quelqu'un entrer dans la maison, Hermione desserra son étreinte dans un « désolé » pendant que ses parents allaient à leur rencontre.

- Hermione, mon chou, ça ne va pas ? Lui demanda sa mère inquiète.

- Oh, maman !! s'exclama la brunette en se jetant dans les bras de sa mère avant d'éclater en sanglots sous les regards étonnés et soucieux de Mr Granger et Jim.

L'ami d'Hermione préféra partir, estimant que la jeune sorcière devait se retrouver seule avec ses parents. Il souhaita une bonne soirée aux époux Granger avant de prendre son manteau, de l'enfiler et de sortir de la maison.

- Hermione, ma chérie, dis-moi ce qui ne va pas. Demanda Mme Granger en caressant les longs cheveux bouclés de sa fille.

- J'n'arrive pas à l'oublier, maman, j'n'y ... n'y arrive pas. Réussit-elle à dire entre deux sanglots. Ça fait trop mal ! Ça fait ... trop mal ! ajouta-t-elle en pleurant toutes les larmes de son corps.

- Je sais, ma chérie. Lui dit sa mère en la serrant fort contre elle avant d'échanger un regard inquiet avec son mari.

Hermione se calma peu à peu dans les bras de sa mère puis desserra son étreinte. Elle s'essuya les larmes qui coulaient le long de son visage d'un revers de main quand son père se plaça devant elle pour lui dire l'air sérieux :

- Ma chérie, crois-tu que ce jeune homme se soucie de toi en ce moment ?

Hermione fit un signe de dénégation de la tête. Son père lui tint alors fermement les épaules et lui dit d'une voix encourageante :

- Tu es quelqu'un de forte Hermione, tu vas me faire le plaisir de te ressaisir et d'oublier ce garçon.

La brunette fit un signe de tête affirmatif tout en essuyant les larmes qui ne demandaient qu'à être versées.

- Je vais te faire une tisane, ma chérie, ça te fera du bien. Lui dit sa mère dans un sourire que sa fille lui rendit.

Mme Granger alla préparer l'infusion qui relaxera sa fille qui à présent était en train de discuter avec son père assis dans le canapé.

Avec patience, les époux Granger avaient enfin réussi à faire entendre raison à leur fille. La brunette, ayant pour finir écouté ses parents, avait pris vite conscience que faire la fille facile n'arrangerait pas les choses et que surtout cela ne lui ressemblait pas. Elle se consacra alors à fond dans ses études et prit la décision de ne plus penser au rouquin qui pour elle et ses parents n'était qu'un garçon qui avait joué avec ses sentiments.

Ron, de son côté, laissait peu à peu tomber sa formation d'Auror. Il ne suivait plus en cours, ne faisait plus ses devoirs et ne se présentait que très rarement, préférant aller trainer dans les bars londoniens. Les époux Weasley étaient très en colère contre lui, mais aussi déçue d'Hermione qui, de toute évidence, était la cause de tout ça. Ron fut alors très vite renvoyé de sa formation quand le rouquin avait commencé à être grossier envers son formateur, mais aussi avec ses camarades de classe. Les époux Weasley avaient honte quant au comportement de leur jeune fils. Ils avaient essayé de le faire réagir, mais rien n'y faisait, le plus jeune fils des Weasley ne voulait rien entendre.

C'est en une nuit de Mars que les choses empirèrent pour le rouquin. En effet, le jeune homme fixait le plafond n'arrivant pas à dormir. Le rouquin, qui n'avait en tête que la brunette, descendit alors à la cuisine. Harry, qui avait le sommeil léger en ce moment, entendit son ami se lever. Le jeune sorcier se dit alors que son ami avait une envie pressante, mais les minutes défilèrent sur le réveil et le jeune homme ne vit pas revenir le rouquin. Se demandant ce qu'il se passait, il décida de se lever pour essayer de le trouver. Il sortit de la chambre quand il entendit des bruits provenant de la cuisine. Harry descendit les escaliers pour s'y rendre et, arrivé à destination, il fut surpris de voir son ami assis à table, un verre à la main en train de se servir du Whisky pur Feu.

- T'en es arrivé à combien de verres ? lui demanda Harry qui savait au fond de lui que ce n'était pas la première fois que son ami se levait en pleine nuit pour se souler.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?! l'agressa Ron avant de se lever en vacillant des jambes, puis de boire cul sec dans une grimace le verre qu'il venait de se servir.

- Écoute vieux, c'n'est pas en buvant que tu régleras tes problèmes. Dit calmement Harry en s'approchant doucement du rouquin pour essayer de lui prendre son verre ainsi que la bouteille d'alcool.

- Qu'est-ce que t'en sais ?! Tout va bien pour toi ! Lui dit-il un air mauvais sur le visage. Et touche pas à ça ! s'écria-t-il en prenant rapidement la bouteille avant de faire tomber son verre sans le vouloir.

Ron regarda le verre éclaté en mille morceaux sur le sol puis son meilleur ami.

- T'as vu ce que t'as fait ?! s'écria le rouquin en colère.

- Baisse d'un ton, tu vas ...

Harry n'eut pas le temps de finir sa phrase que du bruit se fit entendre dans les escaliers laissant apparaître quelques minutes plus tard les époux Weasley.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? demanda Molly étonnée de voir les deux garçons debout à une heure pareille.

- C'est Ron qui ...

- Ron, il n'a rien fait !!! s'écria le rouquin en s'avançant vers son ami la démarche mal assurée.

- Oh du calme !! s'écria à son tour Mr Weasley. Ron, tu es ivre ? lui demanda-t-il curieusement.

- Qu'est-ce que ça peut te foutre, hein ?! répliqua-t-il d'une voix grave en fronçant les sourcils.

- Tu ne parles pas ainsi à ton père, Ronald Weasley ! s'exclama Molly, indignée du comportement de son fils.

- Laisse chérie. Dit Arthur en caressant le dos de son épouse pour la calmer. Je pense comprendre ce qu'il se passe. Ajouta-t-il en s'avançant de quelques pas vers son jeune fils.

- T'approches pas !! Tu peux pas comprendre !! s'écria le rouquin en colère, en tapant violemment du poing sur la table faisant sursauter tout le monde. Et toi non plus !! ajouta-t-il en montrant d'un doigt menaçant son meilleur ami.

- Moi ? Mais ...

- Oui toi !! Pour toi c'est facile, t'as ma sœur et tu la vois ... vois pratiquement quand tu veux, mais moi, Hermione je ... je ...

- Ron ? s'inquiéta Mme Weasley.

Le rouquin ne répondit rien, il se jeta sur l'évier et se mit à vomir sous les regards attristés et dégoutés d'Harry et des époux Weasley. Ron releva la tête, se tourna vers ses parents et c'est dans un « pardon » qu'il se laissa tomber sur le sol en pleurs. Molly Weasley se précipita sur son fils pour voir s'il allait bien. Elle s'agenouilla et le pris sans ses bras, les yeux larmoyants. Elle le réconforta dans des « c'n'est rien ... ça va passer ... » tout en lui caressant les cheveux pendant que le rouquin pleurait à chaudes larmes tout en serrant sa mère contre lui. Mr Weasley et Harry, qui étaient attristés, s'échangèrent un regard, ne sachant quoi faire pour le rouquin. Ron, qui avait à présent cessé de pleurer dans les bras de sa mère voulut se relever, mais il retomba lourdement sur les fesses. En effet, avec tout l'alcool qu'il avait avalé cette nuit, il ne tenait plus correctement sur ses jambes. Mr Weasley et Harry décidèrent alors d'aller l'aider. Arthur fit signe à sa femme de se pousser. La maitresse de maison s'exécuta et regarda, inquiète, son époux ainsi qu'Harry relever le rouquin et l'aider à aller rejoindre sa chambre. Une fois dans son lit, Ron ferma les yeux et ne mit pas longtemps à s'endormir. Molly, qui avait suivi Harry ainsi que son mari, attendait avec impatience qu'ils ressortent de la chambre. Arthur et Harry ne se firent pas longs. Une fois dans le couloir, Harry referma la porte délicatement derrière lui. Les époux Weasley ainsi qu'Harry s'échangèrent un regard inquiet quand Molly prit la parole :

- Il faut qu'on l'aide ... Arthur, tu as vu dans l'état qu'est notre fils ? dit une Molly bouleversée qui se mit soudainement à pleurer.

Mr Weasley qui savait ce que ressentait sa femme en ce moment, la prit dans ses bras et lui caressa le dos pour la calmer et l'apaiser. Harry quant à lui n'en revenait pas d'avoir vu son meilleur ami pleurer dans les bras de sa mère et tout cela à cause d'Hermione. Mme Weasley, qui avait cessé de pleurer, desserra son étreinte avant d'essuyer d'un revers de main les larmes qui lui coulaient le long de son visage.

- Il va falloir qu'on soit tous à ses côtés et ne jamais le laisser seul. Dit Arthur d'un air sérieux à l'encontre de sa femme et Harry qui acquiescèrent.

- Que je ne recroise pas cette fille un jour ! dit Molly d'un ton ferme avant de souffler pour évacuer toute la colère qu'elle ressentait envers la brunette. Bon... Harry, mon chéri, va te coucher. Conseilla-t-elle au jeune homme avant de lui déposer un baiser sur la joue en guise de bonne nuit.

- Bonsoir, Mr Weasley. Dit Harry dans un sourire rendu par Arthur. Bonne nuit. Ajouta-t-il avant d'entrer en silence dans la chambre et de refermer la porte derrière lui.

- Allez, Molly chérie, on va se coucher. Dit Arthur à l'encontre de sa femme avant de lui déposer un doux baiser sur la joue et de la laisser passer devant.

Les époux Weasley montèrent alors à l'étage du dessus sans faire de bruit pour rejoindre leur chambre espérant passer une bonne nuit. Ils se promirent de réussir à faire oublier Hermione à leur jeune fils qui de toute évidence était la cause de tout cela.  

A cents milles lieues de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant