Chapitre 43

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Une bonne vingtaine de minutes s'étaient à présent écoulées depuis l'arrivée des jumeaux Weasley

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Une bonne vingtaine de minutes s'étaient à présent écoulées depuis l'arrivée des jumeaux Weasley. Fred et George avaient expliqué à leurs compagnons de table que depuis que Ron avait découvert la vérité à propos de Lavande, cette dernière n'osait plus mettre un pied dans leur boutique. Ils n'en furent pas très étonnés quand Ginny s'adressa soudain à sa meilleure amie :

- Alors Hermione ? Il parait que tu t'es battue en plein Marché de Noël ?

La brunette se tourna immédiatement vers Ron qui la regardait, désolé de ne pas avoir su tenir sa langue. La brunette le rassura par un sourire puis une discrète et légère caresse sur la main avant de se tourner vers la rouquine et de lui dire d'un air sérieux :

- Oui, je n'ai pas réussi à me retenir... Et puis elle le méritait, cette garce.

- J'aurais bien aimé voir ça ! dit Fred avant de ricaner avec son jumeau.

- C'n'était pas drôle, j'vous signale ! leur fit remarquer Ron d'un ton ferme.

- Ok, on reconnaît. Dit George en reprenant son sérieux. Mais j'aurais bien aimé te voir lui mettre ton poing dans la figure. Ajouta-t-il à l'encontre d'Hermione qui lui sourit.

- Bon, et si on parlait d'autre chose ? leur demanda Ron qui, comme Hermione, en avait assez de parler de cette histoire.

Ils acquiescèrent tous en s'échangeant un sourire, quand Hermione s'adressa à eux.

- Au fait, j'avais complètement oublié... Mes parents repartent dans deux jours et je voulais vous demander si ça vous dirait de fêter le réveillon du Nouvel An chez moi ? leur demanda-t-elle, espérant une réponse positive de leur part.

- Bien sûr ! s'exclamèrent les concernés d'une même voix.

Hermione se mit à rire quant à la réaction collective de ses amis. Ces derniers lui sourirent quand la brunette leur dit sur un ton des plus sérieux :

- J'avais peur que vous refusiez.

- Hermione, comment voulais-tu qu'on refuse ? Lui dit Ginny dans un petit rire.

La brunette lui fit son plus beau sourire quand Ron s'adressa à la jeune femme :

- Tu veux qu'on amène quelque chose ?

- Comme vous voulez. Lui répondit-elle dans un sourire que le rouquin lui rendit aussitôt.

- Nous, on ramènera les cotillons ! dit George, très enthousiaste.

- Ah ouais ! Pas de Nouvel An sans cotillons ! Ajouta Fred, avant de boire une gorgée de sa boisson.

- Ok, mais pas ...

Ginny fut coupée dans sa phrase par sa mère qui s'adressait à l'encontre du petit groupe de jeunes gens.

- On va passer à table les enfants !

- Tu veux de l'aide, maman ? se proposa gentiment Ginny.

- Merci, mais ça va aller ma chérie, Mme Granger a été plus rapide que toi. Répondit-elle pendant que sa fille acquiesçait.

- Oh, mais appelez-moi Mary. Ajouta la mère d'Hermione en se levant.

Mme Weasley lui sourit puis les deux femmes allèrent mettre en plat le dîner composé d'une énorme dinde farcie aux marrons accompagnée de pommes de terre sautées, ainsi que d'une salade verte aux cerneaux de noix. Molly et Mary déposèrent alors le repas sur la table sous le regard alléchant de Ron qui fit sourire tout le monde.

- Merci Mary, allez-vous asseoir, je vais servir. Lui suggéra la maîtresse de maison.

La mère d'Hermione acquiesça et alla rejoindre son mari qui discutait avec Arthur Weasley de son travail de dentiste. Molly découpa de bons gros morceaux de la dinde puis, chose faite, avec l'aide de son mari, elle fit léviter les assiettes une à une afin de servir plus rapidement ses convives. Les assiettes allèrent se déposer délicatement devant chaque personne assise à table, puis ils dégustèrent le repas dans la joie et la bonne humeur. Au grand étonnement de la famille Weasley, Ron n'avait pas parlé la bouche pleine et ne s'était pas resservi plusieurs fois. En effet, le jeune homme faisait attention à bien se tenir devant les parents d'Hermione. Le repas fini, Fred s'adressa à sa mère :

- Maman, c'était succulent !

- Oh merci mon chéri. Le remercia-t-elle, touchée par son compliment.

Les parents d'Hermione félicitèrent à leur tour le délicieux repas que Molly Weasley avait préparé. Mary Granger aida la maîtresse de maison à débarrasser la table tout en s'échangeant des recettes de cuisine. Arthur expliquait à Peter ce qu'était le quidditch pendant que les jeunes sorciers parlaient de la future distribution des cadeaux de Noël.

- Jamais j'n'ai vu autant de cadeaux au pied du sapin ! dit Ginny en regardant le conifère, les yeux ronds. Il faudrait demander aux parents pour les ouvrir avant minuit. Ajouta-t-elle toute excitée.

- Tu rêves, Ginny, ils ne voudront jamais. Lui dit Ron en servant à ses compagnons de table un nouveau verre de bièraubeurre.

- On peut touj...

- Excusez-moi, je sors de table deux minutes. Dit Hermione en se levant de sa chaise. Je dois aller au petit coin. Précisa-t-elle dans un murmure.

Les autres acquiescèrent dans un sourire. Ron, qui était en train de remplir le verre de Fred s'arrêta dans sa tâche. En effet, Fred fixait quelque chose, les yeux pétillants. Ron regarda successivement son frère puis la chose qu'il dévisageait avec attention quand il remarqua que c'était Hermione qui venait juste d'entrer dans les toilettes. Ron posa la bouteille de bièraubeurre sur la table et s'adressa à son frère sur un ton assez ferme :

- Ben, vas-y, te gêne pas !!

- Quoi ? J'y peux rien si la petite Hermione a bien grandi. Se défendit Fred. Nan, mais t'as vu la paire de seins qu'elle a ? Ajouta-t-il en imitant une grosse poitrine avec ses mains.

Ron, qui ne tolérait pas que son frère parle d'Hermione ainsi, voulut lui dire le fond de sa pensée quand George ajouta :

- Et la paire de fesses, aussi ! Elle est devenue grave sexy !

Ron, dont le rouge commençait à monter aux oreilles, voulut intervenir quand sa sœur le devança.

- Vous êtes vraiment des porcs ! dit-elle à l'encontre des jumeaux en levant les yeux au ciel.

- Ben quoi ? C'est la vérité, Ginny. Se défendit une seconde fois Fred. Moi, je dis ça pour lui là. Ajouta-t-il en regardant son jeune frère.

- Quoi ?? demanda Ron, qui n'y comprenait rien.

- Écoute fréro, à mon avis elle doit être très convoitée, alors tu devrais peut-être te dépêcher de lui dire ce que tu ressens. Lui expliqua George. Peut-être qu'elle a déjà quelqu'un qui sait, tu y as pensé à ça ? Ajouta-t-il l'air sérieux.

Ron, qui n'en revenait pas de tout ce que ses frères venaient de lui dire, ne répondit rien puis se mit à repenser au fameux soir où il avait rencontré Dan, le collègue d'Hermione. « Ron je te présente Dan Anderson, un collègue de travail et très bon ami » se rappela-t-il. Il fixait son verre, se demandant si ses frères avaient raison « peut-être est-il plus qu'un ami pour elle ? » se demanda-t-il. Ginny, qui avait remarqué le soudain teint livide de son frère, se risqua :

- Ron ? Ça va ?

Le rouquin lâcha son verre du regard puis, perplexe, dit à sa sœur:

- Ils n'ont pas tort. Je suis allée chez elle l'autre jour, il y avait un homme... elle m'a dit que c'était un bon ami, mais j'en suis plus si sûr.

- Ron, je suis sure qu'Hermione t'a dit la vérité. Le rassura-t-elle en lui caressant la main pour lui remonter le moral. Et vous, vous êtes des abrutis ! dit-elle d'un ton ferme à l'encontre des jumeaux.

- Eh ! Mais ...

- Fermez là, la revoilà. Intervint Harry en leur faisant les gros yeux.

Le petit groupe fit comme si cette discussion n'avait pas eu lieu pendant qu'Hermione reprenait place aux côtés de Ron et de Fred.

- Alors, vous parliez de quoi ? demanda-t-elle curieusement en regardant tour à tour ses amis.

Ginny voulut répondre à son amie en inventant une conversation quand Ron la devança.

- Excusez-moi, c'est à mon tour d'aller aux toilettes ! Dit le rouquin d'un ton ferme en se levant brusquement de sa chaise, perturbé, et de se diriger à toute vitesse vers la petite pièce située non loin des escaliers pour y réfléchir.

Hermione fixait la porte des toilettes avec attention ne comprenant pas le comportement de Ron. Elle se tourna vers ses amis et leur demanda intriguée :

- Qu'est-ce qu'il a ?

- Qui ça ? demanda bêtement George.

- Ron, pourquoi il est parti comme ça ? s'inquiéta la brunette.

- Pour rien, on l'a taquiné à propos du repas, rien de grave. Mentit Fred dans un clin d'œil.

- Ah... vous auriez pu éviter, il va faire la tête toute la soirée maintenant. Leur dit Hermione en fronçant les sourcils.

- C'est vrai ça, vous auriez pu éviter ! ajouta Ginny d'un ton ferme à l'encontre des jumeaux pour leur faire comprendre que leur comportement avait été plus que pitoyable.

Fred et George regardèrent leur sœur d'un air désolé pendant qu'Harry levait les yeux au ciel, agacé. Hermione les regardait d'un drôle d'air, se demandant si les jumeaux lui avaient dit la vérité ou non. Un silence pesant se fit entre les jeunes sorciers quand Ron revint s'asseoir à côté d'Hermione, le teint redevenu normal.

- Ça va, Ron ? S'empressa de demander la brunette.

- Ouais, j'ai mal digéré les marrons, je crois. Lui mentit-il, un sourire au coin des lèvres.

- Je t'avais dit que c'était pour ça Hermione. Ajouta Fred avant de se prendre un coup de pied de la part de sa sœur assise en face de lui. Aïe !! Mais ça va pas, la tête ?! s'exclama-t-il en se massant le tibia.

- Si ça va et ferme ...

- Eh là-bas ! Pas de dispute ! les prévint Molly Weasley, en leur faisant les gros yeux.

Ginny et Fred acquiescèrent quand leur mère ajouta à l'encontre de tous d'un ton chaleureux :

- Et si on passait au dessert ?

- Maman ? On ne peut pas faire la distribution des cadeaux avant ? Se risqua Ginny espérant une réponse positive.

- Ma chérie, il n'est pas encore minuit alors ...

- Oh, allez maman, on n'est pas obligé d'attendre minuit ... la coupa Fred.

- On sait très bien que le père Noël n'existe pas, alors pas besoin d'attendre. Ajouta George, d'un ton amusé.

- Mais ...

- Ils ont raison Molly, ce ne sont plus des enfants. La coupa Mr Weasley dans un sourire.

- Bon d'accord... si ça ne vous dérange pas ? Dit-elle en s'adressant aux époux Granger.

- Ça ne nous dérange pas. Répondit le père d'Hermione pour lui et sa femme.

- Très bien. Vous avez gagné mes chéris. Leur dit Molly dans un sourire.

Les jeunes sorciers lui sourirent avant de se lever d'un bond de leurs chaises et de rejoindre le salon à pas rapides, où se trouvaient les nombreux cadeaux.

A cents milles lieues de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant