La division du Monde

Chapitre 1 - Premiers pas

Dédié à Lekenzia, ma meilleure amie qui me soutient pour vous écrire ce tome♡

À LA FIN DU PREMIER TOME, UNE CORRECTION COMPLÈTE SERA FAITE.

Ceci est donc la "première version" n'hésitez pas à dire si des choses vous gêne, si des passages sont encore flous ou à corriger les fautes.

Merci!

Bonne lecture!
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Le soleil perce d'entre les arbres de la forêt sombre. Il rayonne comme si il essaye de se moquer de moi et de mon habituelle mauvaise humeur. Je soupire et me relève en position assise tout en baillant. Je détends mes muscles en procédant à une suite d'étirements qui firent craquer les os des différentes parties de mon corps, soulagée de pouvoir bouger à nouveau librement. Je venais de m'enfiler deux bonnes heures de sommeil dans l'herbe fraîche, profitant encore des derniers jours de grandes vacances et de la chaleur de ce début de septembre.

Et oui, demain j'entrerai en terminale S, pas dans la filière scientifique car je déteste les mathématiques, mais dans celle dédiée aux passionnées comme moi en matière de surnaturel. J'allais devenir une vraie lycéenne, une femme normale, une fille rêvant d'avenir et de liberté. Je me sens toute excitée de pouvoir enfin rencontrer des jeunes de mon âge, de rire, de manger, de partager des bons moments avec eux, ce que je n'ai encore jamais vécu.

En effet, j'ai été forcée de m'y inscrire après la mort précipitée de ma seule famille connue, mon père adoptif. Il n'avait eu qu'un seul souhait : que j'entre dans la vie active, que je me fonde dans la société, chose qu'il n'avait jamais accomplie et qu'il voulait que j'ose pour lui. Il était un homme bon, puissant, compréhensif, attachant mais aussi grognon et féroce pendant mes sautes d'humeur brutales de ma pré-adolescence.

Surtout, je le considérais comme mon père. Je n'ai jamais connu mes parents. Il avait été présent dans les meilleurs moments comme dans les pires, il avait été mon seul ami, confident et proche pendant 18 années. Et désormais, il n'était plus là. Comme il le disait si bien, il partait rejoindre le Père, le dieu créateur des mages, des loups-garous, des vampires, des humains, des animaux, de la nature et de l'univers.

Taylor Clinton représentait le mage du paradis, de la lumière et de la bonté du siècle précédent. Moi, je ne suis d'autre que son ancienne apprentie et la future sorcière céleste de cette ère, ce que je considère officiellement depuis environ 1 mois. Mon entraînement avait été déclaré terminé deux jours avant sa mort, deux jours avant que je le perde à tout jamais. Nous étions heureux, nous avions bu pour la première fois de ma vie et fêté ça autour d'un bon tiramisu, spécialité italienne que nous adorions dévorer lorsqu'il se décidait à faire la cuisine.

Cette nuit là, nous n'avions jamais été aussi proches, unis, présents l'un pour l'autre. Le lendemain matin, il était mourant et priait pour rejoindre le bon côté du ciel. C'était Dieu qui l'appelait, il ne répétait que cela. J'avais donc respecté son choix de m'inscrire dans ce lycée où je savais que mon existence allait réellement démarrer. J'ai un petit frisson d'excitation en repensant à toutes les fois où j'avais voulu sortir de cette prison dorée, de cette bulle qui faisait de moi une ermite, et aujourd'hui, cette volonté me tend les bras.

Mais, j'ai peur . Peur de braver les interdis, de ne pas respecter les valeurs des monstres qui règnent sur le continent entier. Taylor m'avait répété de nombreuses fois de ne pas m'approcher d'eux, qu'ils sont dangereux contre nous, sorciers, et qu'ils me voudraient du mal. Et maintenant que je vais pénétrer dans leur société, je n'ai plus d'appréhension à l'idée de les regarder dans les yeux et les voir comme ils sont, quelles que soient leurs attitudes envers moi. Je ne connais pas les risques et je ne suis qu'une sorcière en quête de vie normale, rien de plus.