Samedi 5 mai, 1943
MarieJe lisais tranquillement un livre dans ma chambre. Dans quelques heures, j'allais partir vers la forêt interdite pour aller rejoindre Thomas.
Depuis trois jours, il n'avait pas quitté mes pensées. Je vivais pour aller le rencontrer et pour passer du temps avec lui. Je n'osais imaginer ma vie sans lui et j'essayais de ne pas penser à sa mort qui pouvait surgir à tout moment...
D'ailleurs, j'avais pensé à tous les éléments importants qui pourrait aider Thomas à s'échapper. C'était rendue une priorité dans ma vie de tous les jours: penser à un plan. Je n'étais pas une magicienne en matière de fugue, mais j'avais espoir et il ne fallait pas que je désespère, même si ça semblait totalement impossible.
Premièrement, il y avait le trou dans le grillage. La clôture n'était plus un obstacle important. Deuxièmement, j'avais fait promettre à Thomas qu'aux moindres dangers de mort il parte et s'enfuit par la brèche. S'il le pouvait, bien sûr.
J'aimais mieux tenter quelque chose et me faire prendre, que de ne rien faire et d'apprendre la mort de Thomas.
On toqua doucement à ma porte de chambre.
-Entrez, je déclarai poliment.
La poignée tourna et la porte s'ouvrit. Ma mère entra dans la chambre avec un immense sourire. Je roulai les yeux intérieurement en imaginant déjà toutes les "bonnes" nouvelles et papoteries qu'elle allait raconter sur mon mariage avec Vincent.
Elle avait commencer les préparatifs, comme elle disait, depuis environs une semaine et ne cessait de me harceler avec ça. J'étais désespéré, mais pas autant qu'elle qui se décourageait de mes opinions négatives. Je donnais toujours un mauvais commentaire sur chaque idées qu'elle proposait et parfois je regrettais d'être si bête avec elle, mais il fallait que je résiste.
Ma mère s'approcha de mon lit, sur lequel j'étais couché, et déclara avec enthousiasme:
-Marie, devine ce que j'ai vu en ville, chez la couturière!
-Mmh...
-Elle était ma-gni-fique! Une robe blanche avec de la dentelle et des perles... Tu aurais dû être là, tu aurais vu comment elle est majestueuse! C'est la plus belle robe de mariage que j'ai vu de ma vie!
-Mmh-mmh...
-Elle coûte une petite fortune, mais nous avons l'argent, continua-t-elle avec entrain.
-Mmh...
-Donc, je l'ai acheté! s'écria-t-elle, tout excité.
Mes yeux s'agrandir soudainement et je posais brusquement mon livre sur mon lit en jetant un regard d'horreur à ma mère.
-Quoi? Quelque chose ne va pas ma puce?
Je mis ma main sur ma bouche. Elle n'était pas sérieuse? C'était le premier pas qu'elle faisait en achetant quelque chose pour mon mariage. Je ne sais pas pourquoi, mais c'était comme si, tout à coup, la cérémonie était organisée, les invitations envoyés, la nourriture pour le banquet préparée...
Je n'avais pas complètement réalisé que j'étais fiancée à Vincent et que j'allais me marier dans moins d'un an.
-Ah! Je sais, s'écria ma mère sur un coup de génie. Tu aurais voulu la voir avant que ne je l'achète! Ne t'en fais pas, tu vas l'ado...
-Maman, je la coupai, ce n'est pas ça.
Ses sourcils parfaits se fronçèrent avec incompréhension. Je continuai donc:
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La fille à l'écharpe rouge
Historical FictionUne fille avec une écharpe rouge, un garçon avec une feuille de papier et un crayon. Un grillage entre les deux pour les séparer mais, pourtant, ils réussiront à faire disparaître ce grillage, à faire tomber les murs, à faire taire jugements et inju...