Mercredi 11 mai, 1943
MarieJ'arrivais chez-moi en catastrophe. En fait, je n'avais aucune raisons d'être aussi énervée, tout ce que je voulais, c'était entrer au plus vite de peur de rencontrer Vincent dehors.
Je refermais rapidement le porte et me précipitai rapidement dans ma chambre sans même regarder qui était dans la maison. Il fallait que je me prépare au plus vite.
J'avais besoin de deux sacs, que j'allais remplir de provisions et de quelques vêtement. J'allais devoir prendre ceux de mon père pour Thomas. J'allais aussi devoir voler de l'argent à mes parents: ce que je n'appréciais pas particulièrement...
Je commençais par mettre les deux sacs sur mon lit et placer quelques vêtement à moi. Ensuite, j'allais dans la salle de lavages pour prendre ceux à mon père.
Curieusement, la maison était très calme. Trop calme.
-Maman? Papa? je criais assez fort pour qu'ils puissent m'entendre n'importe où dans la maison.
Aucunes réponses.
Ils devaient certainement être sortis faire des courses. Rassurée, je ramenais les vêtements masculins dans ma chambre et les rangeai immédiatement dans le sac pour Thomas.
Maintenant, les provisions. Il fallait que je fasse vite, sourtout que j'avais la chance d'être seule dans la maison: autant en profiter!
Je descendis rapidement à la cuisine. J'étais tellement énervée que je me cognais deux fois l'orteil sur un meuble. J'arrivais finalement au garde-manger en gromellant des insultes aux meubles qui m'avaient tant fait souffrir.
Mes yeux défilèrent rapidement sur les étagères complètes de nourriture non-périssable. Je pris une inspiration pour me calmer et pour faire des choix judicieux. La nourriture que j'étais sur le point de choisir allait nous faire survivre.
Je décidais de choisir quelques conserves de soupes et des fruits. Ensuite, j'empoignai une miche de pain sur le comptoir de la cuisine. Il pouvait pourrir, mais nous n'aurions qu'à le manger vite.
Des biscuits, des légumes et du bouillon de poulet se rajoutèrent dans les sacs. J'empoignais aussi un sac de légumineuses pour plus de protéines, mais il en manquait encore. C'était ce qui était le plus important après l'eau, les protéines donnaient l'énergie dont nous avions besoin.
Je ne pouvais pas amener de la viande puisque ça se conservait très mal et de toute manière nous n'allions avoir aucune manière de la faire cuire correctement.
Soudainement, je me rappelai que nous avions de la viande séchée à quelque par dans notre cuisine. C'était parfait! Il fallait seulement que je l'a trouve.
J'allais dans la deuxième armoire de la cuisine. C'était l'armoire ou ma mère rangeait toutes les aliments fait maison. Les betteraves, les confitures, les cornichons, la compote...
Je remarquais tout de suite un contenant avec les lanières de viandes séchées. Il n'y en avait pas beaucoup donc je les prenais toutes.
Je regardais avec satisfaction les sacs remplis, environ à la moitié, de provisions. Il ne manquait plus qu'à choisir mes propres vêtements et des couvertures pour dormir au chaud.
Le sourire aux lèvres, je m'apprêtais à remonter à ma chambre.
J'entendis avec horreur la porte d'entrée ouvrir avec un petit grincement. Je me précipitai vers les escaliers qui menaient à ma chambre en faisant le moins de bruit possible.
-Marie? cria joyeusement ma mère. Nous sommes arrivés! Es-tu là?
Je ne répondis pas et entrai dans ma chambre doucement en fermant délicatement la porte. Je cachai les précieux sacs dans mon placard. Je me recoiffai brièvement devant mon mirroir pour avoir l'air ordinaire. Il ne fallait pas que je gâche tout, alors que nous étions si près du but...
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La fille à l'écharpe rouge
Historical FictionUne fille avec une écharpe rouge, un garçon avec une feuille de papier et un crayon. Un grillage entre les deux pour les séparer mais, pourtant, ils réussiront à faire disparaître ce grillage, à faire tomber les murs, à faire taire jugements et inju...