La fille à l'écharpe rouge

Chapitre 27

Dimanche 6 mai, 1943
Vincent

Je marchais avec détermination en direction de la maison de Marie. J'avais hâte de la voir et j'espérais qu'elle soit un peu plus amicale que la dernière fois que nous nous étions parlés...

Un sourire se forma sur mon visage, alors que je pensai à ma meilleure amie, qui allait bientôt être ma femme. J'allais la faire tomber amoureuse de moi, quoi qu'il en coûte.

Cette fille était l'amour de ma vie et ce, depuis ma tendre enfance. Personne n'était au courant à part ses parents et les miens, mais la nouvelle de nos fiançailles n'allait pas tarder à ce répendre comme une traîné de poudre.

J'avais été très déçu lorsqu'elle m'a dit qu'elle ne m'aimait pas. Ça été un vrai choc pour moi qui pensait qu'elle était amoureuse. En fait, tout le monde pensait qu'elle m'aimait, c'est pour cette raison que le mariage avait été organiser.

Cela faisait très longtemps que j'admirais secrètement Marie. En fait, je m'en était rendu compte quand nous avions environs douze ans...

(Flashback)

-Tu as triché! s'écria Sam avec colère.

Le garcon serrait les poings avec colère en regardant ma meilleure amie dans les yeux.

-Non, je n'ai pas tricher espèce d'idiot! répliqua Marie avec son habituel haine envers tous les garçons, excepté ceux qui s'appelait Vincent: en l'occurrence, moi.

-Oui j'en suis sûr!

-C'est impossible! Comment peut-on tricher au foot? cracha-t-elle en croisant ses petits bras sur sa poitrine.

Le visage de Sam devenait de plus en plus rouge et je me préparais au pire. Qu'allait-il faire?

Soudainement, il se mis à avancer avec colère vers Marie. Sam avait toujours été un mauvais perdant et tout le monde le savais. Quand il se mettait en colère, mieux valait ne pas être sur son chemin...

Je n'eu pas le temps de bouger, Sam arrivait devant ma meilleure amie et, avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, Marie lui administra un coup de poings sensationnel! Tous autour de moi poussèrent des exclamations de stupeurs et de surprises.

Jamais je n'avais vu Marie frapper quelqu'un et la surprise me cloua, moi aussi, sur place.

Tous les autres enfants qui jouaient avec nous, se placèrent autour d'eux et un immense silence s'abattit sur la rue. Personne n'avait tenu tête à Sam qui était, soit disant passant, un garçon de treize ans alors que nous n'en avions que douze, mais tous avait un air admiratif envers Marie. Sam se tordait de douleur par terre en grimaçant, tandis que la fille le regardait avec mépris.

Elle ne se battît pas plus longtemps et elle tourna les talons en fulminant. Le sourire aux lèvres, j'allais continuer de jouer avec les autres, quand soudain, Sam se releva. Il essuya le sang qui coulait de son nez en serrant les dents et regarda Marie qui marchait d'un pas ferme vers sa maison.

Je savais ce qu'il allait faire.

Alors qu'il courrait vers ma meilleure amie avec une mauvaise intention, je me précipitais le plus vite que je pus dans sa direction. Moi et Marie étions les plus rapides du quartier et de notre classe, mais, de toute manière, elle me battait toujours. C'était elle la reine de la course.

La main de Sam était sur le point d'attraper l'épaule de Marie, mais juste à temps, je m'interposai devant elle pour la protéger:

-Vincent, ôte-toi de mon chemin, ça vaut mieux pour toi, déclara moqueusement Sam en tentant de passer à côté de moi.