CHAPITRE 14

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{Bonne lecture !}

Quand j'ouvre la porte de l'appartement, des rires me parviennent aux oreilles. J'avance au salon après avoir retirer mes chaussures et salue le monde. Ma mère cesse de rire et répond à mon salut. Yacout fait de même. Je me dirige vers la cuisine histoire de me laver les mains mais mon téléphone vibre dans ma poche : message.

[Naïma : Je vais te castrer !]

Je réponds pas, qu'elle s'excite si ça lui fait plaisir. Linda a dû rentrer en pleurant après notre discussion. Petite fragile ! Mais bon, je savais ce que je risquais en l'humiliant ainsi et je crains pas Naïma et sa taille de moustique alors je m'en fous. "Castrer" elle m'a dit, elle est complètement folle cette fille !

Je retourne au salon tandis que la porte d'entrée s'ouvre. Mariam fait son apparition alors qu'il est presque vingt-et-une heure. Elle salue le monde et comptait se rendre directement dans sa chambre jusqu'à l'instant où je la retiens.

- C'est maintenant que tu rentres, t'as vu l'heure ?

- Au calme, frère, il est pas encore neuf heures du soir, je suis dans les temps.

- Quel temps ? T'es rentrée après moi et tu me parles de temps ? Tu trouves ça normal de traîner dehors la nuit ?

- C'est bon je te dis ! Il est neuf heures, pas dix alors pourquoi tu me saoules ? Ah ouais ! Le mec il sort en plein milieu de la night*, on dit rien et moi à peine je fais trois pas dehors, on me bloque !

Elle a senti des ailes dans son dos celle-là ? Bah attends que je les coupe, petite conne ! Je sais pas pour qui elle se prend pour me parler comme ça parce que moi je suis pas son petit. Elle fait la maligne avec qui elle veut mais pas avec moi.

- Tu fais la folle avec qui ? J'ai ton âge moi ? Tu veux des cocos dans ton crâne ? Coupes tes ailes de papillon, petite parce que si je te frappe, tu vas plus te réveiller. Vas au salon saluer correctement les invités au lieu de faire ta racaille de pacotille là.

Je suis calme, extrêmement calme. Je suis trop gentil avec elle parce que c'est ma seule sœur, je veux pas me la mettre à dos. Je sais que je dois être plus ferme avec elle, lui inculper les valeurs du respect parce que mademoiselle à l'air d'oublier tout ce qu'on lui apprit. Elle grandit et veut s'affirmer mais ce qu'elle a pas l'air de comprendre c'est qu'elle a beau prendre des centimètres, de l'âge et mûrir physiquement, elle restera toujours plus petite que moi. Elle restera toujours ma petite sœur qu'elle me renie ou non. On a ce sang qui nous lie et ces ressemblances qui nous unient, alors quoiqu'elle fasse, je suis et je serai toujours son frère.

Le respect s'instaure chez la famille en premier.

Je m'apprête à retourner au salon quand j'entends ma sœur chuchoter :

- Il fait trop chier celui-là, sa tête là.

Je ris nerveusement : je réagis ou pas ? Allez on y va.

Un coco dans sa tête et madame a les larmes aux yeux. Je la prends délicatement par le cou, la soulève et la plaque gentillement contre la porte d'entrée. Ses pieds ne touchent plus le sol tandis que je m'approche de son oreille.

- Écoutes-moi bien, petite tête. A ce que je vois, tu prends trop tes aises avec moi. Je crois que t'as oublié qui c'est qui commande ici. T'as quinze ans, j'en ai vingt alors n'oublies pas que j'ai pas ton âge, tu vois. On va mettre les choses au clair.

Je la lâche voyant qu'elle commençait à vraiment manquer d'air. Elle tousse en se pliant en deux et en tenant son cou. Elle relève la tête et me fixe les larmes aux yeux. J'aime pas les larmes et encore moins celles des membres de ma famille mais là, elle le mérite. Alors qu'elle chiale, bats les couilles.

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