CHAPITRE 7: PUISSANCE

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Mon corps tout entier est à la dérive, mon cerveau refuse de surmonter la douleur tant bien physique que morale. Pourtant quelque chose..., non quelqu'un m'appelle, je le sens dans tout mon corps. Je veux me réveiller pour voir de qui il s'agit, mais je ne suis pas encore prête. Ma tête est assailli par un tourbillon d'image sans lien les unes avec les autres. Je n'en retire rien, plus rien n'a de sens maintenant, je ne veux pas ressentir toutes ces choses.

Mon anatomie ne l'entend pas de cette façon, une envie irrésistible me pousse à ouvrir les yeux et à chercher l'inconnu qui m'appelle. Mon cerveau réussi enfin à surmonter la brume qui l'entoure et c'est une vive douleur à la tempe qui m'accueille. Aïe...

Je suis détournée de la douleur car je l'entends enfin m'appeler...

- Hey réveilles toi, vite... on n'a plus de temps. S'il te plait. Me supplie-t-il.

« Oui j'essaie », j'ai envie de lui répondre, « qui es-tu » ? Mes mains ne sont plus attachées, mais les évènements précédents me reviennent en pleine figure et éclipse le soulagement. Je me rappelle mon accès de rage –le pourquoi de cette rage. Je repousse cette atroce douleur dans sa cage. Il faut que je me concentre sur le présent.

Les paroles du psychopathe me reviennent en mémoire : télékinésiste !? J'essaie de réfléchir à ça et le rapport avec le cheval que mon cerveau a mentionné, lorsque la voix tente encore de me réveiller. Cette fois-ci il m'a secouée légèrement, j'ai l'impression que ses mains transpercent mes os tellement mon corps est endolori. Je parviens à forcer mes paupières à s'ouvrir pour pouvoir rassurer cette voix inquiète. Je cligne des yeux plusieurs fois jusqu'à ce que l'image devienne nette. De grands yeux noirs encadrés de longs cils apparaissent dans mon champs de vision, ma-gni-fi-que ai-je le temps de penser avant de sentir ses bras autour de moi. Il me serre comme si j'étais la chose la plus importante au monde pour lui. Un putain de gros malaise m'envahit, qui c'est ? Tyler, oh putain, Tyler? Je m'excuse mentalement auprès de lui lorsque le type me soulève de terre.

- Enfin..., il reprend d'une voix douce, tu peux marcher ?

Le regard qu'il me lance est tellement anxieux que je ne cherche même pas à me dégager de ses bras et réfléchis réellement à sa question.

- Ouai, pose-moi s'il te plait.

Il fait ce que je lui demande, non sans avoir serré mon corps contre lui avant. Je chancelle aussi je suis obligé de prendre appuie sur son bras pour me ressaisir.

- Qui es-tu ?

Je tâtonne la zone douloureuse de mon visage en grimaçant, alors qu'il me prend la main et m'ordonne de le suivre.

- Suis-moi. Je ferai les présentations plus tard !

Il ouvre la porte par laquelle les autres sont passés un peu plus tôt dans la journée. J'ai le temps de remarquer qu'il fait plus sombre à présent dans l'entrepôt avant de le supplier :

- Attends.

J'ai envie de pleurer et la panique me gagne, d'un coup la porte qu'il avait entrouverte se referme devant lui. Le cheval !?

J'en reste comme deux ronds de flans. Les mots du gars me reviennent à l'esprit –télékinésiste- !? Vraiment ? C'est moi qui ai fait ça et qui ai fait voler la chaise tout à l'heure? Et qui ai stoppé le cheval renchéri mon subconscient ? Putain de bordel de merde !

L'homme, non pardon..., l'adonis, le dieu grec, se retourne vers moi:

- Arrête. On doit y aller, il me réprimande.

FORCE D'ESPRITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant