CHAPITRE 3: PREjUGES

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En ce qui concerne la foto il s'agit du père de Charlie. Il nous fallait un BG! Qui de mieux que Tom Welling !

Une fois rentrée à l'appartement, je me dirige directement vers ma chambre pour ranger mes achats et éviter tout questionnement. Je trébuche encore sur mon panier de sous vêtement et râle dans ma barbe ! Je jette un coup d'œil à l'ensemble de ma chambre et décide de ranger tout ce qui jonche le sol, au bord de la colère.

Alléluia, c'est bien du parquet qui se cache là-dessous ! Le rangement c'est apaisant, sérieux, comme si en rangeant de simple affaire je pouvais aussi ranger le chaos qui fait rage dans ma tête, mettre en ordre mes pensées. Tout en calant mes bouquins sur mon bureau, j'essaie de compartimenter mes émotions et ça marche. Je me fais une note à moi-même pour réfléchir au fait de ranger ma chambre plus souvent, si ça m'aide avec le bordel dans ma tête...

Je finis même par passer l'aspirateur et un coup de chiffon sur ma table de nuit et mes étagères. J'entraperçois Hannah qui passe discrètement devant ma chambre et qui se marre en me voyant plongé dans le ménage. Je lui tire la langue futilement et pars mettre en route une lessive. C'est très rare, mais une fois terminé c'est nickel. Je lève les yeux au ciel en essayant de me convaincre de ne pas attendre aussi longtemps avant de refaire le ménage ! D'autant plus que cette tâche m'a permis de ne pas me torturer l'esprit. Je réenfile mes chaussures car mon père doit certainement déjà m'attendre.

Je crie aux filles en traversant le salon et chope mon sac au passage :

- A tout à l'heure les fiiiiiillllees !

- Fais le bonjour à ton père, hurle Mélissa depuis sa chambre.

- Bonne chance, chuchote Hannah, plus consciente de mon humeur. Je lui souris en l'apercevant à l'entrée de la cuisine.

- Ouai merci, à tal Nanah, je lui dis en utilisant le surnom qu'elle déteste.

- N'ose même pas revenir ce soir, fulmine-t-elle sans réussir à cacher son hilarité.

- Moi aussi je t'aimeuuh !

Je me dépêche de sortir avant qu'elle ne décide de me balancer un objet à la figure ! Je pars à pieds et rigole encore sur la route en pensant à sa tête quand je l'ai appelé comme ça. Quoi qu'elle fasse ou dise, elle arrive toujours à me faire sentir mieux. C'est pour ça que je l'adore. Je suis beaucoup plus calme grâce à elle, c'est magique, j'en profite pour savourer les derniers rayons de soleil avant qu'il ne se couche, il commence vraiment à faire beau.

Je parcours les deux pâtés de maison qui me séparent de mon père, en coupant par le parc. La brise légère sur ma peau est agréable, et les oiseaux qui jouent dans la cime des arbres me fascinent. J'essaie d'évacuer toute la tension présente dans mes muscles et à ma grande satisfaction ça marche.

Quand j'arrive devant, je m'arrête un instant pour apprécier les souvenirs heureux que cette bâtisse contient. J'adore regarder les pierres qui en constituent la façade, on pourrait se croire en Angleterre, dans l'un des vieux romans de ma mère. Une sorte de nostalgie m'envahie, mais cela me fait du bien. J'adore ma maison, ma petite ville, ce sentiment de sécurité qui m'envahit quand je la contemple, bien que je ne puisse y venir sans penser à ma mère... J'écourte ce moment de nostalgie pour pénétrer dans la cuisine de mon père. Tout est parfait, bien qu'il ait certainement passé son après-midi à me cuisiner un petit plat, le plan de travail est nickel, l'évier vide et le sol immaculé. Un vrai pro. Je l'y retrouve en train de vérifier le plat dans le four. Ca sent super bon, l'eau me vient à la bouche. Je lui souris chaleureusement et il en fait autant, ça lui creuse de petites pattes d'oie auprès des yeux. Je me demande de qui je tiens ma tignasse blonde, mon père, lui, a les cheveux châtains, à peine gris et ma mère était brune avec de jolis reflets roux... Je sors de mon questionnement lorsqu'il penche la tête pour savoir qu'elles interrogations me hantent.

FORCE D'ESPRITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant