Chapitre 56: Pas si étranger

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Notre jugement est exact, l'homme qui se tient devant nous n'était autre que notre chauffeur...

Le chauffeur: Je dois admettre que vous êtes plutôt malins pour avoir découvert ma véritable identité... Surtout toi petite...

Il pointa Ellia du doigt, étant donné que s'était elle qui avait tout deviné.

Ellia: Faux! On sait juste que vous êtes un traître, mais on ne connais point vos intentions!

Le chauffeur: Hum... C'est pas faux. Bien, alors comme tout méchant qui se respecte je vais tout vous dire!

Moi: Parce que donner des informations au camp adverse c'est se respecter?

Le chauffeur: Heuuuuuu.....

Il commençait à beuger, mais Ellia lui fit revenir à la réalité.

Ellia: Bon alors? Quelles sont vos intentions? Pourquoi est-ce que vous vous en prenez à nous? Est-ce que par hasard.... Vous faîtes partie de la brigade de l'ombre?

Le chauffeur: La brigade de l'ombre dis-tu? Disons que j'ai les mêmes intentions qu'eux, donc vous empêcher de délivrer la reine, mais je n'ai pas besoin de faire partie de leur groupe inutile pour parvenir à mes fins! Du moins... Plus maintenant. RHAAAA!!! NIGHT QU'EST-CE QUI T'AS PRIS BON SANG???!!!

On étaient un peu perdus là... Qui c'est ce Night? Et quel est le rapport avec notre affaire?

Kate: Who is Night?

Le chauffeur ne semblait pas comprendre un mot de ce qu'avait dit Kate, il a jamais dû apprendre l'anglais lui!

Moi: Elle demande qui est ce fameux Night...

Le chauffeur: Ah! Night, c'était mon meilleur ami lorsque je faisais encore partie de la brigade de l'ombre....

Mince ça sent le flashback...

Le chauffeur: Bon, pour mieux vous expliquer, voici un flashback:

Eh merde...

FLASHBACK

PDV Kōya (le chauffeur de bus)

J'accourrais jusqu'à son château, sinistre comme d'habitude, parfois, avec les autres plus forts de la brigade on s'y réunissait pour planifier nos prochaines attaques et autres trucs malfaisants dans le genre. Mais aujourd'hui, je m'y rendais pour une toute autre raison. J'ai appris une chose terrible, mais est-ce la vérité? Ou bien une rumeur fondée sur une mauvaise interprétation? Je voulais en être sûr, et pour tout dire, j'espérais au plus profond de moi que ce n'était qu'une simple confusion...

J'ai ouvert la porte de cette immense demeure et j'ai pénétré dans le hall appelant mon ami. Il n'y avait aucun bruit, pourtant les lumière étaient allumées. J'ai un peu circulé dans les pièces quand une silhouette surgit derrière moi. Par réflexe, je sortis un poignard dissimulé sous ma veste en jean et me prépara à le planter en plein cœur de cet individu. Mais quand je me suis retourné, ce n'était que Night. J'ai rangé mon poignard à sa place et allait entamer la conversation.

Moi: Ah Night je-

Night: Chuuuuutt...

Il jeta un rapide coup d'œil vers un couloir et me fit entrer dans la salle ou se tenaient nos réunions. Il referma la porte derrière lui, et s'assit sur une table pensif. Je l'imita.

Moi: Bon c'est bon là, je peux parler?

Night: Je t'en pris.

Moi: Cool, dans ce cas, est-ce que c'est vrai?

Night: De quoi?

Moi: Tu sais très bien de quoi je te parle...

Il se leva et fit une grimace. Il se plaça près de la fenêtre.

Moi: C'est cette femme?

Il ne répondit rien. Il fixait le paysage pluvieux et grisé, annonçant un orage. Un temps qui illustrait à merveille cette journée, ou plus exactement mes émotions. Je ressentais de la colère, beaucoup de colère, mais aussi une certaine tristesse...

Moi: Night. Est-ce que c'est pour elle que tu veux quitter la brigade?

Toujours rien.

Je l'ai retourné face à moi, le tenant par le col

Moi: NIGHT RÉPONDS, BORDEL!!!

On entendit le tonnerre gronder tout près d'ici, puis la foudre s'est abattue, les lumières se sont mise à clignoter.

Night: Promets moi... De ne rien lui faire.

J'ai ri. C'est pour une simple fille qu'il veut abandonner sa vie d'assassin? Quelle blague!

Pourtant, il avait l'air de prendre ça au sérieux. Mais quel naïf, c'est l'un des meilleurs tueurs à gages et il veut tout abandonner pour une nana?! RI-DI-CULE!!
Je repris mon sérieux.

Moi: Et donc? Qu'est-ce que cette femme peut y faire? Kurogane, quatrième assassin de la brigade, il en a bien une aussi! Et est-ce qu'il est partit lui? NON! Alors pourquoi le deuxième partirait lui?

Il regardait le sol, il réfléchissait. Il regarde toujours par terre lorsqu'il songe.

Night: Très bien, comme tu ne sembles pas comprendre, je vais te montrer quelque chose.

Je me posais des questions, mais je le suivi silencieusement...

Il me mena dans une pièce peu éclairée, on se dirigea vers une petite lampe ou plutôt... une veilleuse...

Il y avait un berceau noir, dans lequel dormait un petit être, un nourrisson même. Night le regardait tendrement, ça me donnait la gerbe de le voir comme ça, avec un doux sourire, beurk!

Night: Il est beau n'est-ce pas? Je compte l'éduquer...

Une lueur d'espoir surgit en moi.

Moi: Donc tu veux te retirer de la brigade pour le former à notre image? Ahhh, je vois! Et tu reviendras après n'est-ce pas?

Mon ami soupira.

Night: Écoute moi bien Kōya... Je veux que mon fils devienne fort, certes, mais je veux qu'il utilise cette force pour le bien, et qu'il ne fasse pas la même erreur que moi. Je me suis rendu compte que rejoindre la brigade, c'était choisir le mauvais chemin. Et je remercie la reine de m'avoir permis d'expirer mes pêchers et de pouvoir repartir à zéro, désormais, je me battrai pour le bien.

Ces paroles me firent mal au cœur, voilà que mon meilleur ami voulait se battre du côté des gentils?

Moi: Tu oublies notre promesse? Celle où on s'était jurés de faire de ce monde un monde sans traitement de faveur? Sérieux ces gentils qui font partie de mangas populaires chez ses idiots d'humains, ils vivent tranquilles alors que nous, pour vivre comme eux il faut utiliser les armes!

Night: Décidément, avec toi la seule façon de régler les problèmes, c'est la guerre...

Je me sentais vexé, j'allais lui en coller une, mais je me fis une raison. Peu importe ce que je fais, il restera sur cette décision.

Je regardais son fils d'un regard meurtrier, puis je me dirigeais vers la sortie.

Night: Kōya.

Je me suis arrêté.

Moi: Quoi?

Night: Je te préviens d'avance, si tu t'en prends aux gens que j'aime, tu auras affaire à moi. Alors promets moi juste de ne pas les approcher, d'accord?

Une aura maléfique émana de mon corps, je souriais puis lâchais un léger rire moqueur.

Je jetais un dernier coup d'œil à mon ami, lui adressant un sourire mesquin avant de m'en aller sous les pleurs de l'enfant qui venait de se réveiller.

Les promesses n'ont jamais été mon fort mon cher Night, comme toi non?

L'Another World - Une reine à retrouver!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant